L'Assemblée
populaire communale d'El-Khroub a décidé de prendre en main l'assainissement de
l'environnement commercial dans les grands centres urbains de la commune.
L'opération
qu'elle vient de lancer avec la collaboration de la direction de wilaya du
commerce, du secteur de l'environnement et de la police du même nom, nous a
indiqué, hier, le vice-président des l'APC chargé de l'urbanisme et de
l'aménagement urbain, M. Lakhdar Benamar, va se traduire par le recensement de
tous les commerces et activités professionnelles polluants installés dans le
périmètre urbain de chaque cité. «Les commerces de poulet de chair et leurs
corollaires les ateliers d'abattage clandestin, les mécaniciens, les tôliers,
les plombiers, les soudeurs et les échoppes de restauration sauvage sont connus
comme des activités qui polluent considérablement leur environnement à cause
des rejets toxiques ou insalubres qu'ils dégagent en indisposant fortement les
riverains dont les plaintes se font chaque jour plus insistantes», a relevé cet
élu. Ajoutant que l'opération sera suivie d'une campagne de sensibilisation
pour expliquer aux intéressés leurs droits et leurs devoirs dans le milieu
urbain où ils sont implantés, notamment les règles de loi à appliquer dans le
cadre de l'exercice de leurs activités respectives et celles qu'impose le
respect du cadre humain et environnemental. L'opération va toucher toutes les
activités, sans exception, car elle s'insère dans le cadre général de l'assainissement
du cadre de vie pour apporter au citoyen le confort auquel il a droit et offrir
au regard du visiteur une vision propre de la cité. L'information a suscité des
commentaires critiques au sein de la population de la daïra d'El-Khroub.
«Espérons seulement que ces bonnes intentions exprimées par nos élus ne se
limitent pas à des actions ponctuelles, passagères, qui seront oubliées un mois
après et, pour qu'elles soient efficientes, il faut les inscrire dans la
durée», a considéré un habitant de la cité Massinissa. Un de ses concitoyens
que nous avons joint à Ali Mendjeli, autre agglomération dépendant de la daïra
d'El-Khroub, nous dira que «si ces activités, dont l'utilité socioéconomique
n'est pas à discuter, constituent un «mal nécessaire», il faut songer à les
organiser, les délocaliser en leur aménageant des zones spécialisées qui soient
situées à la périphérie urbaine. Maintenant, si chacun se sent en droit
d'ouvrir, dans le rez-de-chaussée de sa villa ou de son logement en
construction, l'activité qui sied, il ne doit pas ignorer qu'il n'a pas le
droit de polluer son environnement ou de gêner ses voisins par des pollutions
sonores, olfactives ou autres».