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Les spécialistes de la santé tirent la sonnette d'alarme sur la baisse
importante de l'acuité visuelle chez les enfants scolarisés. Ces pathologies de
la vue se classent désormais en deuxième position après celle des caries
dentaires. Un véritable problème de santé publique qui a réuni, hier, plus
d'une centaine de médecins et de spécialistes, lors d'une journée d'étude sur
les troubles de la réfraction et la chirurgie rétractive, organisée
conjointement par l'Association algérienne de lutte contre la cécité (AALC) et
l'EHS de Canastel, au siège de l'EHS. Les participants ont été unanimes quant à
l'importance de la prévention et le dépistage en milieu scolaire afin de lutter
efficacement contre les maladies cécitantes. Le service d'ophtalmologie de
l'EHS de Canastel a mis en place un nouveau système à travers la coordination
entre les trois équipes qui sont les ophtalmologistes, les optométristes et les
orthoptistes pour la prise en chargée réelle et efficace de cette pathologie
chez les enfants, a noté, hier, Mme Mahmoudi, responsable du service
d'ophtalmologie à l'EHS de Canastel et présidente de la journée scientifique.
Les ophtalmologistes sont chargés du diagnostic, l'examen et la prescription du traitement, les optométristes doivent procéder aux corrections, notamment l'examen de la réfraction, alors que les orthoptistes sont chargés de la rééducation visuelle. Un travail coordonné qui, selon notre interlocutrice, ne cesse de donner ses fruits, l'objectif étant d'éviter d'éventuelles complications qui peuvent conduire à la cécité. Ainsi et partant de ce fait, les spécialistes de la vue recommandent le dépistage précoce et la prise en charge de ces cas en amont. Selon le ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière, l'Algérie compte plus de 180.000 malvoyants. Les spécialistes craignent le pire pour les années à venir si les causes de cécité ne sont pas corrigées à temps. Pour la présidente de la journée, des actions sont menées pour concrétiser les objectifs tracés, notamment au sein des établissements scolaires avec les équipes des UDS. Par ailleurs, tout en soulignant le but de cette journée en matière d'échange d'expériences et surtout en ce qui concerne le développement de la formation médicale continue, notre interlocutrice a précisé que les progrès réalisés dans le domaine de la chirurgie rétractive incitent à la nécessité de s'adapter à cette évolution technologique et scientifique. La chirurgie rétractive est, pour rappel, une technique moderne introduite en Algérie depuis près de quinze ans et qui consiste à procéder à certaines corrections sur la cornée. Celle-ci est appliquée uniquement aux adultes de plus de 18 ans. Notons que plusieurs autres thèmes ont été débattus à l'occasion de cette journée dont une enquête sur le port de lunettes dans le milieu scolaire, présentée par le spécialiste Bahlouli de l'EPH de Béchar, la myopie en milieu scolaire, par le docteur Berrahou de l'EHS de Canastel, «la correction de la myopie par lentille de contact, quelle place en 2014» par les spécialistes Benzine et Nouri du CHU de Beni Messous. |
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