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A signaler le récent sondage
effectué par le «Guardian» britannique sur l'état des lieux dans les contrées
arabes et maghrébines qui ont connu ces révolutions populaires «printanières»,
lors de la 1ère vague en 2011 et la seconde en 2019, et à propos desquelles les
Algériens sondés se sont déclarés les moins à regretter leur Hirak par rapport à ceux des autres pays qui ont connu des
dommages, catastrophiques pour certains comme la Syrie et la Libye. La raison ?
La publication ne le dit pas qui sait très bien, pourtant que son sondage concerne
«les pays qui ont été ciblés par les stratèges du milliardaire
israélo-américain Georges Sorros, en accointance avec
la CIA, le Mossad et consorts. La raison de cette absence de regret de la
période du Hirak, c'est parce que le mouvement
populaire qui a permis la chute du régime corrompu de Bouteflika a réussi à
déjouer les plans machiavéliques des sournois activistes ONGistes
qui ont infiltré ses rangs, en les empêchant à temps de mener les insurgés au
mur de la déstabilisation et l'anarchie, suivant le scénario préétabli. Et l'on
s'attend à ce que tôt ou tard des révélations se fassent par des cyberactivistes, dissidents, - comme cela s'est passé en
Egypte avec les Mohamed Adel et autres, - pour
apporter d'autres détails sur les dommages que comptaient causer ces ONGistes étrangers, à l'insu des légitimes revendications
des hirakistes leurrés du néo-Hirak
dévié et abandonné par nombre d'entre eux.
D'aucuns disent que l'échec des sombres desseins des infiltrés est dû non pas à la vigilance des hirakistes ou des éléments des forces patriotiques sécuritaires aux aguets mais à l'irruption de la pandémie du coronavirus qui a forcé tout le monde au confinement, et donc, l'ajournement de tout ce qui a été planifié en amont ou en aval. Autrement dit, sans la survenue de la pandémie du Covid-19, le Hirak allait poursuivre «tranquillement» son bonhomme de chemin jusqu'à ce qu'il atteigne ses objectifs pacifistes, selon ceux qui mettent en doute l'infiltration du mouvement populaire par une hypothétique ONG, vue comme un subterfuge propagandiste du pouvoir pour stopper la «révolution du 22 février 2019» ! Cependant, le diplomate et auteur d'ouvrages - références en rapport avec cette question, «Tempête sur le Grand Moyen-Orient» et «Les guerres de Syrie», en l'occurrence Michel Raimbaud, montre bien que «la situation générale du monde arabe est caractérisée par la généralisation des situations de déstabilisation qui se sont étendues depuis dix ans de pays en pays, dans une sorte de contagion et de banalisation du chaos de pays en pays et du Machreq au Maghreb», cet ancien ambassadeur de France affirmant que Israël et l'Amérique via ses relais privilégiés d'ONG à la manœuvre, agissent de concert avec leurs alliés, les monarchies régionales, préméditant depuis longue date, des desseins connus et attendus depuis le plan concocté du GMO. De même les documents d'écrits et de photographies tels que ceux exposés par le Dr Ahmed Bensaada - qui n'a absolument rien à voir avec le pouvoir de tel ou untel - démontrent avec de minutieux détails que cette infiltration du Hirak par une sournoise ONG américaine, a été tôt repérée avec ses acolytes locaux par les forces patriotiques du pays qui les tenaient à l'œil, la vigilance étant naturellement toujours de mise, actuellement pour ne pas dire qu'elle l'est en permanence. Quant à la trêve forcée, des hirakistes induite par la nécessité du confinement imposé par la pandémie du coronavirus, il y a lieu de faire observer que cette pause a servi à nombre d'entre eux de reconsidérer, à tête reposée, le cours des évènements et ses imbrications régionales et internationales, et de prendre ainsi conscience des tractations qui entourent le Hirak, notamment depuis que le mouvement populaire a amorcé un autre virage nettement belliciste et antipatriotique, complètement dévié des orientations initiales, portant le sceau évidente des sournois manipulateurs ONGistes. Des ingérences longtemps mises en doute jusqu'au jour où... Mise en suspicion un certain temps, cette infiltration du mouvement populaire par des éléments occultes, a fini, donc, par être exposée dans les colonnes de la presse nationale, les journalistes de titres nationaux francophones et arabophones et autres de médias électroniques locaux et d'ailleurs, rapportant ce qu'ils ont constaté de visu durant les marches hebdomadaires du Hirak, donnant ainsi une idée assez nette sur certaines infiltrations du Hirak des plus visibles : celles, entre autres, intervenues après les premiers temps d'une magnifique cohésion concitoyenne de millions de manifestants de toutes obédiences, communiant tous ensemble dans l'atmosphère éminemment pacifiste (Selmiya) des magnifiques débuts de la «solidarité fraternelle peuple-armée» mais qui s'est retrouvée, brusquement, par la suite, sournoisement déviée de son objectif initial. Ainsi, ces présences signalées parmi les multitudes de manifestants du Hirak, de groupuscules manipulateurs, concernant, d'une part, des éléments de tendance islamiste «Badissia-Novembria», incitant discrètement des hirakistes sensibles à leurs exhortations, à se regrouper en blocs, les dissociant de ceux sur qui ils jettent l'opprobre de «laïcités», synonyme de «kofr» (impie, dans leur aberrantes conceptions intolérantes !) ; d'autre part, dans les rangs de ceux qui se réclament du courant démocrate, il est reproché à ceux dits «laïcs radicaux» de faire le jeu des dits «islamistes théocratiques» en vue du leadership du Hirak ou encore de sa division par la bipolarisation qui le guettait, risquant de le scinder en deux pôles extrêmes. Alarmés et soucieux de préserver l'unité du mouvement, les jeunes hirakistes de la nouvelle génération ont vite réagi pour appeler les manifestants à se solidariser et souder leurs rangs pour préserver l'unité du mouvement populaire menacé de dispersion. Ceci, alors que, par ailleurs, est dénoncée l'infiltration de groupuscules de «bataldjia» du système, rejetons du régime déchu de Bouteflika qui cherchaient à envenimer la situation et la plonger dans un climat d'anarchie et de confusion qui permettrait à leurs commanditaires dans l'ombre de gagner du temps pour faire fuir leurs capitaux et biens mal acquis à l'étranger, les mettant ainsi hors de portée des enquêtes anti-corruption, initiées par la nouvelle gouvernance actuelle qu'une sournoise propagande continue de fustiger, en les taxant de résidus de l'ancien pouvoir corrompu... alors que ses membres poursuivent l'incarcération et le jugement des principaux représentants du régime déchu. Et dans cette situation confuse, l'orientation pacifiste (Selmiya) du Hirak change curieusement avec l'apparition de mots d'ordre «suggérés» aux hirakistes, les dressant contre l'armée accusée de «dictature militaire supplantant le pouvoir civil», les slogans ciblant de façon sournoise le défunt chef d'état-major de l'ANP, l'armée ayant brusquement cessé donc d'être considérée comme l'accompagnatrice du mouvement populaire (Djich-Chaab Khawa - Khawa) qui a aidé au départ de Bouteflika, pour devenir un obstacle à «écarter et marginaliser», et ce dans des desseins inavoués qui tendaient à précipiter le pays dans la situation de non Etat. Soit la déstabilisation de l'Algérie : le maitre d'œuvre, une ONG US appliquant à la lettre le scénario de la stratégie de la «démocratie exportée» déstabilisatrice, mettant conséquemment en alerte les forces sécuritaires et patriotiques du pays qui déclenchèrent, ainsi, les vagues d'interpellations et d'arrestations par-ci et par-là. Ce qui n'a pas été, sans commettre d'inévitables dépassements répressifs, limitations des libertés, etc. Et inutile de dire que les dépassements ne sont point du tout tolérables, - la presse a d'ailleurs rapporté que des responsables à l'origine de certains de ces dépassements ont été sanctionnés - cependant, considérant l'urgent et l'alarmant contexte dans lequel ils interviennent de «traque de l'infiltration étrangère menaçant la sécurité du pays et de sa population», les actes répressifs ciblant dans le tas des activistes ONGistes, manipulateurs, semblent fatalement inévitables en pareilles circonstances de grave menace étrangère. Ce qui n'exclut pas que les autorités concernées du pays puissent reconsidérer les cas des hirakistes qui n'ont rien à voir avec les principaux «meneurs clandestins» de la sournoise déviation ONGiste du Hirak initial. Sachant que pour leur plupart, les hirakistes déviés de leur orientation pacifiste de départ, ont surtout agi sous influence de la caste des manipulateurs, selon le Dr Ahmed Bensaada. Auteur de nombre d'ouvrages et articles traduits en plusieurs langues, Ahmed Bensaada affirme sans ambages, en tant qu'intellectuel indépendant de toute chapelle, dès les premières lignes de son enquête, son soutien au Hirak, indiquant: «Cet évènement majeur dans la vie politique de l'Algérie a bouleversé tous les codes du pays. Il a modifié la psychologie d'un peuple, a aiguisé son sens de la discipline, a soudé ses rangs dans un objectif commun contre le despotisme et la hogra et a réussi avec brio le déboulonnage d'un système prédateur et sa meute de serfs. Une vraie campagne de salubrité publique scandée de concert dans les rues de toutes les villes du pays avec la classe, la véhémence et le ton que requièrent ces moments historiques...» (Voir Majed Nehmé, dans sa préface datée du 17 mai 2020 de l'ouvrage «Qui sont ces ténors autoproclamés du Hirak algérien ?», de Ahmed Bensaada, Apic Editions, 2020 Alger). Mais adhérer à un mouvement historique refondateur et salutaire, mû uniquement par son attachement à son pays, son identité, son indépendance, sa souveraineté chèrement acquise, est une chose, et persister dans cette adhésion après s'être aperçu que cet idéal patriotique est compromis par ce qu'il surprend comme tentatives étrangères de manipulation des insurgés, ayant infiltré les rangs du Hirak, en est une autre. Dès lors, cette machination ne pouvait se faire sans qu'un esprit critique et vigilant comme Ahmed Bensaada, s'en rende compte, l'incitant à ne pas fermer les yeux devant les sournois agissements de certains activistes ONGistes qui s'assignaient comme objectif, la récupération de ce soulèvement populaire et patriotique en vue de le dévier de ses objectifs de départ et «de le mettre au service d'un plan étranger inavoué car inavouable», pour reprendre l'expression de Majed Nehmé son préfacier, observant : «vigilant, fin observateur, l'universitaire a su déceler très vite, documents à l'appui, les tentatives de récupération de ce mouvement historique, minutieusement et méthodiquement mises en place par les stratégies des néo-conservateurs américains en particulier et occidentaux en général, adeptes du «régime change» et du «chaos constructif» qui ont plongé nombre de pays dans des désastres et guerres fratricides qui se poursuivent toujours, à l'heure actuelle. Le rejet du dialogue par les hirakistes... sur incitation des infiltrés Compte tenu de la situation qui prévalait au sein du Hirak, l'initiative, du dialogue ou négociations avec les autorités nationales, les hirakistes ne pouvaient pas l'entreprendre : vraisemblablement parce que les activistes ONGistes qui avaient infiltré et chapeauté clandestinement le Hirak, les en empêchaient, les persuadant de façon machiavélique que le Hirak est un mouvement populaire, de contestations et de revendications, social sans représentants qui, s'ils seraient connus, courraient le risque inutile de se faire repérer ! Et quel est le mouvement révolutionnaire à travers le monde qui s'est affirmé ne serait-ce qu'une fois dans l'histoire sans aucun représentant ni leaders ? Ces infiltrations du mouvement populaire, pas seulement par ces ONGistes, ont fini à la longue par être repérées par divers citoyens et observateurs politiques, comme rapporté par les divers titres de la presse nationale, toutes langues confondues. Ecoutons à ce propos, Youcef Aouchiche, premier secrétaire national de FFS qui, lors de son entretien avec Mokrane Aït Ouarabi, journaliste d'El Watan, a évoqué ces intrusions du Hirak, indiquant notamment : «Des groupuscules en Algérie et à l'étranger animés par des objectifs antinationaux ont cherché à phagocyter le mouvement populaire et l'entraîner dans des logiques d'affrontement», en faisant observer que «l'attitude du pouvoir et sa gestion sécuritaire et répressive ont renforcé l'emprise de ces groupuscules», déplorant le fait, poursuit-il, que «le pouvoir s'est toujours refusé à avoir face à lui de vrais interlocuteurs politiques en mesure de proposer de vraies alternatives, préférant renforcer les plus démagogiques et les plus extrémistes», ce qui n'est pas, selon lui, sans compromettre, «une nouvelle fois, la chance au peuple algérien de reprendre son destin en main...» (Voir l'entretien réalisé par Mokrane Aït Ouarabi dans El Watan du jeudi 10 décembre 2020). Nécessité de la cohésion populaire Devant la situation préoccupante que vit le pays, des appels se sont élevés un peu de partout, notamment de la classe politique et de la société civile, pour exhorter à la cohésion populaire en ces temps de menaces s'agitant de toutes parts, en recommandant cependant la nécessaire ouverture d'un dialogue consensuel avec toutes les forces vives de la nation et ses représentants en vue de la constitution de ce front interne auquel ont appelé les autorités nationales. Ce qui permettrait, assurément, l'opportunité de souder la cohésion populaire et de la consolider en la tenant mobilisée contre toute menace planant sur la sécurité et la stabilité du pays, et ce, compte tenu des circonstances préoccupantes de la situation actuelle qui prévaut, notamment aux frontières du pays. C'est dire, combien cette nécessité de relance d'un dialogue national franc et consensuel, s'avère indispensable et prioritaire par les temps qui courent afin de permettre la constitution de fait, d'un front interne solide et solidaire, la vigilance se devant d'être, partout, de mise. Allant dans ce sens d'ouverture d'un dialogue national, Youcef Aouchiche, premier secrétaire national de FFS, plaide pour un dialogue inclusif visant à remédier à la crise politique nationale actuelle en proposant une initiative dite de «convention politique nationale» tendant à rassembler l'ensemble des forces politiques et sociales du pays, en faisant savoir, cependant, que cela reste tributaire du «pouvoir qui s'est toujours refusé à avoir face à lui de vrais interlocuteurs politiques en mesure de proposer de vraies alternatives ...» (Voir l'entretien réalisé par Mokrane Aït Ouarabi dans El Watan du jeudi 10 décembre 2020). Mais peut-être que les conjonctures actuelles se montrent assez favorables à un franc dialogue national incluant toutes les parties concernées en vue de la constitution de ce front interne et sa consolidation. Particulièrement par les temps qui courent où de graves événements se précipitent aux frontières du pays, annonciateurs de menaces dont il convient d'en tenir compte, en observant une permanente vigilance populaire comme y fait allusion la revue El Djeïch de l'ANP, dans son récent numéro, extrait : «Les Algériens doivent se tenir prêts à faire face à la menace que «font peser certaines parties ennemies sur la sécurité de la région», a affirmé la revue El Djeïch dans son récent numéro, soulignant la nécessité de «renforcer le front interne» pour «faire échec à tous les complots ennemis et aux campagnes médiatiques tendancieuses» visant l'Algérie. A suivre *Auteur - journaliste indépendant, ex-éditeur de Tassili Star, mensuel culturel bilingue / 1999-2001 |
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