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Avec
l'officialisation de la candidature de Bouteflika aux présidentielles, peut-on
dire que les jeux sont faits et que c'est déjà «game over», fin de partie, et
que tout a été déjà joué? Si l'on se réfère aux déclarations des uns et des
autres, de tous ceux qui projetaient d'être candidats à la candidature, de tous
les autres qui se démènent à recueillir le quota des signatures exigées, ou
encore de tous ceux qui hésitent à se déclarer candidats potentiels, rien ne
sert plus de courir.
Said Saadi vient de le crier haut et fort, en long et en large, sur ce qui attend le pays dans le cas d'un quatrième mandat du président sortant. Il n'a pas mâché ses mots. Il «appelle les Algériens à une mobilisation pour « disqualifier les présidentielles ». De ce fait, « Abdelaziz Bouteflika fera campagne seul et sera président de la République de lui-même ». Said Sadi qui était l'invite du Forum de Liberté, avant-hier, affirme intervenir en tant que citoyen. «Je suis en retrait de la vie politique mais je ne suis pas en retraite», indique t-il. Un autre qui pourrait s'avérer être une grosse pointure des prochaines présidentielles, Mouloud Hamrouche reviendra aujourd'hui sur la question: sera-t-il ou ne sera-t-il pas candidat? Telle est la question que de nombreux citoyens se posent, quand bien même avant l'officialisation de la candidature de Bouteflika, l'ancien chef du gouvernement avait clairement déclaré, lui aussi, fort et haut, en long et en large, qu'il ne se présentera pas si le président sortant avance sa candidature. Un autre qui vient tout balayer du revers de la main pour démentir certaines rumeurs. Aboudjerra Soltani, ex-président du MSP, a démenti, mardi dernier, les rumeurs qui circulent sur l'éventualité de sa candidature à l'élection présidentielle du 17 avril prochain. « Je démens catégoriquement les rumeurs qui circulent sur la possibilité de me présenter comme candidat à la présidentielle », a-t-il tenu à souligner dans un communiqué. Chaque jour qui passe en même temps qu'il nous rapproche des élections, ramène tout un ciel de nuages pour envelopper le pays et brouiller de plus en plus les cartes quant à l'avenir de l'Algérie que plusieurs prédisent plutôt sombre tant socialement qu'économiquement ou encore politiquement. Plusieurs vont jusqu'à dire que «dure sera la chute». Et à d'autres de conclure d'ores et déjà que «le réveil ne pourra se faire que dans la tourmente, dans les ténèbres. Et donc loin sera «la vie en rose» tant et aussi longtemps que l'unanimité ne sera pas basée sur ce qui est le plus important du moment: «avoir des priorités». À condition, bien sûr, que les dés ne soient pas pipés au départ. À la volonté de mieux faire brandie par les uns, d'autres affichent le triomphalisme. Et en bout de ligne, la confrontation se fait entre priorité et enthousiasme. Mais sans arbitre... le doute hante les masses. |
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