|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Les parents d'élèves de la ferme des «Trois Martyrs», sur la route
Constantine-El Khroub, à mi-chemin entre les quartiers de Chaabersas et
Lejdour, nous ont fait part, hier, de leur désarroi, à propos de la situation
faite à leurs enfants dépourvus de transport scolaire depuis plus de 45 jours
déjà. «Nous endurons le martyr dans le froid glacial, les pluies et tous les
risques de la traversée de la rivière Boumerzoug en crue. Nous sommes toujours
livrés aux caprices et aux exigences des taxis fraudeurs pour assurer le
transpsort de nos enfants vers les établissements scolaires, situés dans les
quartiers de Boumerzoug et du 4ème Kilomètre. Et notre calvaire ne semble pas
avoir de fin», nous ont expliqué, avec angoisse, hier au téléphone, des
résidents de la ferme.
Intervenant pour appuyer leurs doléances, le président de l'association de quartier, M. Kaâbouche Farouk, a pointé du doigt les services de l'APC de Constantine en disant : «chaque année, c'est pratiquement le même scénario : on arrête le transport des enfants en pleine saison scolaire pour procéder au renouvellement des contrats avec les transporteurs. Et comme la procédure administrative est assez longue, ce sont nos enfants qui supportent les conséquences. Pourquoi l'APC de Constantine n'adopte pas la même procédure que celle d'El-Khroub dont les responsables veillent toujours à ce que les contrats avec les transporteurs soient renouvelés avant le début de l'année scolaire ?». Au nombre de 200, environ, les enfants de la ferme des ?Trois Martyrs' qui attendent toujours la construction d'un CEM et un lycée dans leur village, sont scolarisés dans les établissements des quartiers Boumerzoug et 4ème Kilomètre, situés à l'intérieur du périmètre urbain de la ville de Constantine. «A la limite, nous pouvons supporter les dépenses engendrées par le transport des enfants qui empruntent les taxis de la fraude (20 et 40 DA la place, selon la course), mais ce sont les déplacements qui font vivre dans l'angoisse des accidents. Ajoutez à cela la fatigue qui influe sur les études des enfants», se plaint un parent qui a 3 enfants scolarisés. «Mes deux enfants qui sont scolarisés au 4ème Kilomètre, sont obligés de transiter par la gare routière pour changer de taxi et rejoindre leur établissement», explique un autre. Interrogé, hier, le Dr Messai, vice-président de l'APC de Constantine chargé des Affaires éducatives, culturelles et scolaires, a répondu que la procédure de renouvellement des contrats de transport scolaire avec les partenaires est arrivée au stade de la finalisation. «L'avis d'attribution provisoire est paru, le samedi 1er février, dans la presse, et il nous faut attendre le délai de 10 jours prévu par la réglementation pour les éventuels recours. Aussi, je peux, d'ores et déjà, avancer que le transport reprendra avant la fin de cette semaine», a assuré le représentant de l'APC. |
|