La marche pacifique en solidarité avec les deux militaires tués, lors de l'attentat de mardi passé, que devait organiser la population à Bordj Menaiel, ce samedi, n'a pas eu lieu. Les organisateurs, la société civile de la ville, ont reporté cette marche afin de ne pas donner l'occasion à des parties qui veulent profiter de cette situation, nous dit-on. Les citoyens, à travers leur geste, déplorent les conséquences d'une revendication légitime, celle de l'ouverture de la ruelle principale, donnant accès au quartier populaire de Bousbaa. Les barricades sécuritaires rendaient, selon notre interlocuteur, la circulation impossible. Pire, pour accéder aux services des Urgences ajoute-t-il, il faut reprendre la RN12. Mais hélas, 24h après que ces barricades aient été enlevées, une bombe artisanale a explosé, mardi passé, au passage de deux militaires. Déplorant ce qui s'est passé, la population a décidé l'organisation d'une marche de solidarité avec les deux militaires disparus.

Contacté, le maire, M. Hedjadj, dira : « notre ville qui a tant souffert du séisme et du terrorisme reprend, peu à peu, vie. Nos concitoyens sont conscients que les lendemains seront meilleurs. Aujourd'hui , la raison l'a emporté et nous compatissons avec les familles des victimes». Le chef de Sûreté de wilaya s'est déplacé sur les lieux pour rassurer la population et ouvrir ainsi les voies du dialogue.

Par ailleurs, à Thénia, les deux principaux axes de la ville, donnant sur la daïra, la mairie et l'hôpital seront ouverts à la circulation, cette semaine, selon le maire de la ville. Fermés au lendemain d'une série d'attentats qui avaient visé, le célibatorium de la Sûreté et le siège de la BMPJ, ces deux axes donnent, directement, sur l'hôpital de la ville. Cette situation, imposée durant la dernière décennie et qui sera levée du fait de la maîtrise de la situation sécuritaire par les services de sécurité, a longtemps pénalisé les citoyens et a eu, également, un effet négatif sur les commerces situés sur ces ruelles.