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Nouvelle charge gratuite du Maroc contre l'Algérie. Cette fois-ci, les autorités marocaines ont actionné le levier médiatique pour tenter de porter atteinte à l'Algérie et à sa crédibilité internationale, notamment à travers l'organisation de rencontres autour des grands dossiers de l'heure dont celui de la lutte contre le terrorisme. Acceptant, sans doute, très mal le fait d'être exclu, de facto, des rencontres organisées par l'Union africaine, car n'étant plus membre de cette organisation panafricaine, Rabat est, ainsi, monté au créneau, vendredi, à travers son agence de presse (MAP) pour accuser, encore une fois, l'Algérie de l'avoir exclu d'un atelier régional du Centre africain d'études et de recherche sur le terrorisme (CAERT), tenu mardi dernier, à Alger. La mise au point de l'Algérie n'a pas tardé, du reste, pour réfuter «toutes les formes de manipulation», des autorités marocaines qui veulent «semer la confusion» quant à cet atelier. Une source diplomatique algérienne a, en fait, expliqué que les invitations à participer à cet atelier n'incombent, nullement, à l'Algérie, ni sont de son ressort, mais bien de l'Union africaine, dont le CAERT est une de ses organisations. Et, surtout, que les deux co-présidents du FGCT (Forum global de lutte contre le terrorisme), les Etats-Unis et la Turquie, en l'occurrence, n'ont nullement, fait mention de l'Algérie dans le communiqué ayant relevé l'absence du Maroc, à cette rencontre d'Alger. Pour autant, la source diplomatique citée par l'APS, relève qu' ?'une agence de presse étrangère (marocaine), connue pour son dénigrement systématique de l'Algérie, essaye, une nouvelle fois, à semer la confusion'' au sujet de cet atelier du CAERT. »Cette agence, qui nous a habitués à toutes les formes de manipulation, essaye de mettre en cause le gouvernement algérien, en lui attribuant, à tort, une décision qui est du seul ressort d'une structure de l'Union africaine, en l'occurrence le CAERT», souligne la même source. En fait, le communiqué du GCTF et le responsable de l'unité de ce Forum «ne citent pas, une seule fois, l'Algérie ou le gouvernement algérien», relève, encore, la même source diplomatique algérienne. L'agence marocaine a manipulé et déformé un communiqué du GCTF qui avait exprimé la déception des co-présidents du Forum, quant à l'absence du Maroc à l'atelier du CAERT, tenu à Alger. Mais, les communiqués du GCTF et du responsable de l'Unité administrative du Forum ne font, nullement, référence à l'Algérie, mais expriment leur déception vis-à-vis de l'UA qui a exclu un membre du GCTF (Maroc). «Les co-présidents du GCTF ont été, profondément, déçus par la décision de l'UA d'exclure un membre de GCTF d'un atelier de GCTF», affirme un communiqué de l'Unité administrative du GCTF, alors que le Forum a exprimé sa forte opposition à «l'exclusion de tout membre du GCTF» de cet atelier du GCTF, organisé en collaboration avec le CAERT. «Les autorités algériennes ne sont, nullement, concernées par cette affaire», car, a souligné la même source, l'Algérie «n'est pas la partie invitante» à l'atelier organisé par le CAERT. Cet atelier régional sur le terrorisme, placé sous l'égide de l'Union africaine (UA) et du Conseil de sécurité des Nations unies, a été co-organisée par le GCTF et le CAERT, qui est une structure qui relève de la Commission de l'Union africaine. Celui-ci établit son propre programme d'activités et détermine, lui-même, la liste des participants aux ateliers qu'il organise. Co-signé par les Etats-Unis et la Turquie, le communiqué du GCTF ne mentionne, nullement, l'Algérie, mais réprouve, seulement, l'absence d'un membre du Forum, à cette rencontre d'Alger, qu'avait organisé le CAERT, seule partie chargée des invitations et la confection de la liste des pays participants, dont ceux membres de l'UA. Le Maroc n'est plus membre de l'Union africaine, après son retrait, en 1984, de l'Organisation pour protester contre l'admission de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), au sein de l'ex-OUA. En fait, cette nouvelle accusation gratuite du Maroc contre l'Algérie, qui éloigne encore plus, cette impossible Union du Maghreb arabe, intervient moins d'une semaine après l'épisode des réfugiés syriens. Rabat avait accusé l'Algérie d'avoir refoulé des réfugiés syriens, alors même que ce sont les autorités marocaines qui avaient, au mépris du respect de la dignité humaine, tenté d'expulser ces réfugiés, alors même que les frontières terrestres entre les deux pays sont fermées depuis 1994. Le 1er Novembre dernier, jour-symbole pour le peuple algérien, les autorités marocaines avaient manifesté, à leur manière, leur solidarité envers la Révolution algérienne en arrachant et en profanant l'emblème national au Consulat de Casablanca. L'auteur de ce geste méprisable, pas du tout inquiété par la police marocaine, avait écopé d'une peine insultante pour le peuple algérien: 250 dirhams et 2 mois de prison avec sursis. Sans commentaire. |
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