Devant un blocage qui perdure, tout porte à croire que la gestion des
affaires de la commune de Ain Abid sera transférée à la tutelle administrative,
la daïra en l'occurrence. «C'est un dialogue de sourds, qui n'augure rien de
bon, qui se déroule, actuellement, entre les membres de l'assemblée, en
conflit. Et un éventuel compromis, susceptible de débloquer la situation semble
encore loin», nous a déclaré, hier, le chef de la daïra de Ain Abid, M. Kafi,
en déplorant le statu quo qui persiste dans la crise de confiance entre les
membres de l'organe délibérant qui bloque le fonctionnement de l'Assemblée
populaire communale de Ain Abid.
«Si cette situation continue en portant préjudice au fonctionnement des
affaires de la commune, notamment en ce qui concerne le lancement et le suivi
des programmes de développement, le wali sera placé devant l'obligation de
prendre les dispositions que lui confèrent sa fonction, en tant que tutelle
administrative en se référant au code communal», a considéré le chef de la
daira. Ce responsable a confirmé la proposition faite, auparavant, au président
de Ain Abid, par le wali, qui consiste à réunir l'assemblée, à huis clos, pour
mettre à table les différents qui opposent le maire et ses partisans, au bloc
de l'opposition qui est majoritaire, et parvenir, à dégager un compromis visant
une distribution des postes de l'exécutif, d'une façon plus équilibrée. Mais le
maire, a-t-il souligné, dit préférer «mener des consultations avec les chefs
des groupes, chacun, séparément. Et cette méthode n'a abouti à aucun résultat.
Car, c'est le statu quo qui prévaut actuellement». Dans ce cadre, des membres
du groupe des 10 élus, constituant l'opposition au maire, et que nous avons
contactés, hier, estiment que les divergences entre les membres de l'APC
pourront être surmontées, après le 18 février. « La journée du Chahid qui sera
célébrée, officiellement, cette année, dans la commune de Ain Abid, en présence
du wali et des autorités de wilaya, pourrait être propice à un réglement de la
crise», nous ont déclaré, en effet, MM. Redouane et Kouadri, élus du RND. Ce
dernier estime que le président de Ain Abid n'a qu'une seule alternative : soit
qu'il accepte que la répartition des postes de l'exécutif et des commissions
soit approuvée, en plénière, par l'assemblée, soit qu'il persiste dans sa
position négative et, dans ce cas, ce sera au wali de trancher. Nous, nous
préférons que la question soit tranchée, après le 18 février».