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Taleb Chérif candidat à la présidentielle
par A. Mallem
Le président du
Parti national pour la solidarité et le développement (PNSD), M. Taleb Chérif,
était hier dans la ville de Constantine pour rencontrer les coordinateurs de
son parti venus de 13 wilayas de l'Est algérien. Cette rencontre s'est déroulée
le matin à la maison des jeunes de la cité Filali en présence aussi de la
presse locale. Annonçant d'entrée l'objet de sa visite, le président du PNSD a
affirmé qu'il est candidat à l'élection présidentielle du 17 avril prochain.
«Je n'ai fait que répondre favorablement au plébiscite que j'ai obtenu des
militants lors du dernier congrès du parti ainsi que de la direction politique
du parti», a-t-il affirmé. Et il distribua à chaque coordinateur 1.500
formulaires pour réunir les 60.000 signatures exigées par la loi. Par la suite,
M. Taleb a tenu un point de presse pour répondre aux questions des journalistes
présents. Et bien entendu, la première question qui a fusé est celle concernant
sa candidature à la prochaine présidentielle. A ce propos, le président du PNSD
annonça officiellement qu'il est le candidat de son parti, tout en précisant
que sa formation politique est toujours dans l'opposition. A une autre question
sur l'opportunité de la candidature du président de la République pour un 4e
mandat, le conférencier a répondu qu'il ne faut «surtout pas faire de la candidature
de Bouteflika un préalable pour participer ou non aux prochaines élections
présidentielles».
S'exprimant
ensuite sur les questions d'ordre économique, M. Taleb a déclaré que le PNSD
est pour un capitalisme soft. Un journaliste lui a rétorqué que le capitalisme
reste le capitalisme quelle que soit la nuance qu'on essaie de lui donner. «Si,
a répliqué le président du PNSD, il y a quand même un capitalisme doux, comme
celui de l'Allemagne de Schröder, par exemple, ce pays qui est aujourd'hui le
mieux nanti et le plus avancé d'Europe. Nous, nous nous targuons d'avoir 200
milliards de dollars de réserves de change, mais ils ne servent qu'à l'import
et non pas à bâtir une économie planifiée». Passant aux choses politiques, M.
Taleb a confirmé que le PNSD est pour un régime semi-présidentiel, avec
séparation des pouvoirs. «Actuellement, nous sommes dans un régime autocratique
où il y a une concentration des pouvoirs entre les mains d'un seul homme. Ce
qui n'est pas normal du tout», a-t-il estimé. S'il est élu, M. Taleb affirme
que, dans les six mois qui suivront, il soumettrait à révision la Constitution
et ferait dissoudre toutes les assemblées élues de la base au sommet de l'Etat.
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