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Calendrier divin
très rigoureux ou simple hasard de circonstance, ces deux grands noms du
football international nous ont quittés le même jour. Quelle coïncidence ! Quel
hasard ! De leur vivant, ils furent ces deux bougies qui brillaient de mille
feux. Chose tout à fait normale, dit-on, compte tenu de leur indéniable talent.
Mais après leur mort, tout cela est plutôt perçu bien autrement, qu'il s'agisse de celui-ci ou de celui-là. La raison ? Le ballon rond n'a-t-il plus la même forme, la même dimension à répercuter au prorata de son art et spectacle sur la gloire de son héros. Sinon, la postérité de la gloire due au foot est-elle, au contraire, bien jugée très différemment, d'un continent à son semblable ! Preuve en est d'ailleurs : au moment où le portugais d'origine mozambicaine ouvrait droit à tous ces nombreux et prestigieux égards, de son vivant et le jour même de sa douloureuse disparition, grâce à l'érection d'une stèle en son honneur dans son cadre enchanteur, en plus des funérailles d'un véritable président, accompagnés de trois jours de deuil national, l'algérien de souche (d'origine algérienne) fut donc tout simplement victime de cet oubli total, fatal, intégral, radical, partial et surtout impardonnable de la part des autorités sportives et politiques de son propre pays, auquel il s'est dévoué corps et âme pour le triomphe de sa révolution, indépendance et souveraineté nationale, jusqu'à ne mériter -en retour- même pas une minute de silence due à sa mémoire en référence à sa très grande stature et grosse pointure ! Ces deux grands joueurs, aujourd'hui disparus, auront mis-leur vie durant- tout leur talent au service et bénéfice du football de leurs pays respectifs : d'adoption pour Eusébio, et d'origine pour Mustapha Zitouni ; mais la récompense au profit des deux super artistes de balle ronde fut bien différente entre le Portugal et l'Algérie. Au mozambicain, les portes de la gloire footballistique conquise sur cette terre portugaise auront produit cette très grande considération à hauteur -si n'est bien plus- de la célébrité du joueur au talent exceptionnel d'autrefois. Tandis qu'en ce qui concerne l'algérien qui aura sacrifié tout son temps -notamment ses privilèges de grand professionnel du foot et autre carrière professionnelle internationale de renom juste à quelques semaines seulement du début de la coupe du monde de 1958 !- l'horloge du foot national de son propre pays et très chère patrie à laquelle il avait pourtant tout donné de son vivant, n'avait même pas daigné s'arrêter de s'égrener juste une seule seconde (la minute de silence due au disparu sur tous les stades de la république) pour honorablement le saluer à jamais !!! Là, le cœur perd vraiment la raison : celle d'exister bien avant celle de jouer au foot ou encore de vraiment se dépenser sans compter au profit de la cause nationale ! Mais comment donc sommes-nous arrivés à pareille catastrophe ? Comment surtout l'interpréter, lorsque l'on sait, sur un tout autre plan, que pour le simple protocole des besoins de la caméra officielle, on était allé, il y a peu de temps, jusqu'à consacrer (affréter) tout un avion spécial, payé par le trésor public, pour le déplacement en Algérie d'une idole du football français qui n'avait jamais joué pour l'Algérie, dès lors qu'on avait, bien plus tard, injustement privé cette rare perle et grande gloire du foot-gala que produisait l'équipe du FLN tout juste d'une prise en charge pour des soins en France ainsi que le rapatriement en devises de son allocation d'ancien maquisard. Comment donc expliquer cet état d'expectative de tout un si grand état qui aura en revanche bien motivé d'anciens internationaux français issus de ces pays de l'est de l'Europe et de l'ex bloc socialiste pour lui venir en aide, au moment où celle de son propre pays tardait vraiment à s'exprimer en son temps? Mieux encore, comment finalement justifier cette absence quasi-totale de toute la gouvernance algérienne, affranchie de ses tentaculaires dépendances diplomatiques, confortablement installées sur le sol du domicile mortuaire du disparu, aux funérailles de celui qui avait pourtant longtemps combattu sur les terrains de foot au profit de la seule cause de son si cher et adorable pays ??? Comment, de plus, déchiffrer ce manque flagrant de communication officielle nationale au sujet de la mort de ce grand héros de la balle ronde à un moment où la fédération internationale de football (FIFA) le fait, elle, de son côté, au profit du défunt d'une si brillante et très solennelle manière, jusqu'à le comparer à cette bougie qui venait de s'éteindre subitement, nous laissant plongés dans l'ornière des ténèbres due à sa brutale disparition ??? Pareil comportement, si néfaste pour le foot algérien, en particulier pour les hommes qui le gèrent et la république de manière plus générale, ne saurait jamais être assimilé à un quelconque oubli dû au simple hasard d'un minable administrateur en manque d'initiative, faute d'un véritable agenda calqué sur un calendrier drastique des évènements de la cité. Car la faute est bien plus grave, en somme ! Elle relève plutôt de ce caractère strictement impardonnable. Inconcevable. Celui de la honte pompeusement affichée par une gouvernance du foot qui oublie (ignore sciemment !) cependant l'empreinte de ses propres héros avant de se faire illico presto rappeler à l'ordre par ces autres organisations internationales, lesquelles suivent, minute après minute, tout ce qui a trait à la balle ronde au plus haut niveau de sa grande performance. De plus, l'histoire de gloire de notre pays n'est-elle pas si malicieusement et astucieusement ressuscitée ou manu militari convoquée, juste dans la perspective d'accourir au secours d'une gouvernance tatillonne qui cherche par tous les moyens à s'identifier à ce grand art mis au service de la défense de la cause nationale ? Et que pouvait donc bien être l'impact de la mort de Mustapha Zitouni sur le foot algérien dans les temps présents, à partir du moment où l'équipe algérienne s'est déjà qualifiée pour la phase finale du Mondial 2014, devant avoir lieu l'été prochain au pays de Samba ? Je veux dire : quel profit pouvaient-ils en tirer immédiatement afin de mieux l'instrumentaliser à leur profit ? Rien. Pratiquement rien, si l'on se permet de voir le foot sur cet angle-là ! Le roi est mort, vive le roi ! Etmaintenant, à qui le tour ? Le comportement de nos officiels au sujet (à l'égard) de la longue maladie et ensuite de la mort à l'usure de ce libéro de grande classe qui aura eu le mérite de mettre sous l'éteignoir le célèbre Di Stefano, à Bernabeu même,jusqu'à susciter chez les dirigeants du non moins grand club où évoluait cette étoile filante et scintillante de lui coller, au besoin, et au plus vite sa jumelle algérienne qui ne laissait passer ou déambuler vers ses filets la moindre ombre de but, ne procédait-il déjà pas de cette manie de jeter aux oubliettes toutes ces magiques facettes de notre foot qui mettaient dans la gène les responsables actuels de notre sport, puisque ne faisant nullement le poids avec ces grands monuments de la balle ronde ? Tout devient donc possible, à partir du moment où le foot et la politique ne sont, en fait, que deux vases communicants ; et qu'au sujet de cette seconde discipline, la question était à l'ordre du jour, depuis déjà très longtemps, ne faisant malheureusement remonter en surface que ces indigestes et funestes médiocrités de la très basse combine de l'inceste politique ! Monsieur Raouraoua, son ministre des sports, ou encore tout autre responsable de l'état algérien, n'auront finalement rien inventé sur ce plan là, vu que la tradition en la matière devant pareil cas ou typique et atypique situation a toujours été respectée, selon les règles en usage ainsi que les formes appropriées. A tort ou à raison, la disparition des deux artistes, morts le jour même, aura cependant produit l'évènement bien différemment, d'un pays à un autre. Comme si leur célébrité n'était pas d'égale valeur ! Comme s'ils n'avaient jamais joué à la même époque et à ce très haut niveau de classe internationale ! Comme si leur mérité à cette balle ronde les classe l'un au sommet de la pyramide des valeurs et l'autre aux fins fonds de ses oublis les plus inaccessibles ! Ces deux bougies du foot distillaient, autrefois, pourtant la même flamme, parée de son bleu de l'espoir : celle lumineuse d'où jaillissait ce grand art qui produisait le très beau spectacle : celui plein-les-yeux qui vous fera rêver durant toute la semaine pour vous faire revenir en force au sein des gradins du stade dès le dimanche prochain ! Et pourquoi donc cette différence de niveau dans l'appréciation à sa juste valeur de leur œuvre grandiose et apport pourtant très conséquent quant au développement de la pratique footballistique, au travers de cet art de haute volée qu'ils savaient si bien étaler sur tous les stades de foot ? Cela a-t-il un quelconque rapport avec le statut actuel de leurs pays respectifs ? Même si dans les années cinquante et soixante (de gloire et de misère) du siècle dernier, le Portugal comme l'Algérie émargeaient tous les deux à ce statut de pays peu développés ou bien pauvres ; chose assez paradoxale, en fait, puisque le premier fut grand colonisateur de pays du continent africain au moment où le second était encore sous le joug colonial français. Peut-être que l'équivalent de Beckenbauer de l'époque avait moins de caractère et d'aura que le grand rival de l'inoubliable Pelé de Santos ? Sinon où se trouve donc cette hypothétique différence ? Tout porte à croire qu'elle est profondément enfouie au sein de cet esprit renégat et très mercantile des responsables algériens. Et pourtant ce cœur de lion savait très bien conquérir le cœur très léger de l'âme sœur qu'il est d'ailleurs parti la choisir parmi toutes ces formidables beautés féminines naturelles de l'Ile de la principauté, leur ravir la vedette en liant sa vie à celle qui était montée sur le podium. C'est dire que le charme à revendre étalé avec un grand brio par le grand héros sur les terrains de foot dépassait souvent le cadre purement sportif pour investir le domaine affectif jusqu'à intéresser à soi les plus grandes stars du sexe opposé au sien. Entre ce ballon d'or acquis par la force des jarrets par Islam Slimani et dédie (sur réquisition ou instigation) des responsables du sport au président algérien et cette minute de silence non accordée à la mémoire de toute une grande légende, en la personne de Mustapha Zitouni, cette figure de proue et de gloire du football algérien, il existe comme cette odeur politique nauséabonde qui pollue totalement la pratique sportive algérienne. Eusébio n'était jamais installé dans la pyramide des valeurs un cran au-dessus de Mustapha Zitouni. C'est plutôt cette manière de considérer, à la fois, l'un et l'autre, qui fait toute cette supposée différence qui n'existe finalement que dans l'esprit malsain et très rétrograde des responsables de la pratique footballistique algérienne. |
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