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Alors que la
grogne des syndicats du secteur enfle, le ministre de l'Education nationale,
Abdelatif Baba Ahmed, a annoncé hier à Alger qu'il rencontrera « incessamment »
les représentants des syndicats qui ont appelé à des grèves, indique l'APS.
«Une rencontre devra incessamment avoir lieu au siège du ministère avec les
syndicats qui menacent de recourir de nouveau à la grève pour faire aboutir
leurs revendications», a indiqué le ministre de l'Education en marge de la
rencontre internationale sur «les politiques de santé» en Algérie. La rencontre
devra avoir lieu avant le 26 janvier, a-t-il dit, précisant que cette date a
été choisie par l'Union nationale du personnel de l'Education et de la
Formation(UNPEF)et par le Syndicat national autonome des travailleurs de
l'enseignement secondaire et technique (SNAPEST) pour débrayer. Trois mois
après le débrayage d'octobre, le Cnapest avait dénoncé une « fuite en avant du
ministère» vis-à-vis des revendications des enseignants. Le Cnapest a relevé
dernièrement dans un communiqué «le reniement du ministère de ses engagements»
contenus dans le PV de réunion du 21 octobre dernier, ce qui a «provoqué un
manque de confiance» dans la tutelle et ses responsables.
A l'issue de la réunion du 11 janvier dernier, le Conseil national du Cnapest avait appelé les enseignants à tenir des réunions locales et de wilayas entre le 18 et le 21 janvier pour préparer une réunion du Conseil national le 25 janvier. Ce prochain conclave devrait décider les responsables du Cnapest à prendre une position commune avec l'aval des enseignants pour poursuivre leurs revendications. Au mois d'octobre dernier, le Cnapest avait observé une grève de plusieurs jours à l'appui des mêmes revendications, mais aucune solution n'a été trouvée avec le ministère. Le SNAPEST aussi a décidé de hausser le ton en décidant de deux journées de protestation les 26 et 27 janvier. C'est à l'issue de la réunion extraordinaire du Conseil national que ce mouvement de grève a été décidé en réponse à ce qui est qualifié par le SNAPEST de «recul» du ministère vis-à-vis des réserves exprimées sur le nouveau statut particulier. Le Conseil national avait adopté une nouvelle plate-forme de revendications comportant plusieurs points liés aux promotions à des postes administratifs validés par la commission mixte désignée par le ministère pour étudier toutes les propositions des différents syndicats. Le coordinateur régional du SNAPEST, M. Aous, avait expliqué que la nouvelle plate-forme de revendications a été élaborée pour rattraper toutes les lacunes constatées lors de la dernière révision du statut particulier et notamment dans le décret exécutif n°12/240 du 29 mai 2012 modifiant et complétant le décret exécutif n°08/315 du 11 octobre 2008 portant statut particulier des fonctionnaires appartenant au corps spécifique de l'Education nationale. Pour rappel, ce décret fixe le classement par catégories des travailleurs de l'Education dont les enseignants du secondaire. Dans sa plate-forme de revendications, le SNAPEST a réitéré la proposition de permettre aux enseignants du secondaire de prétendre à des postes administratifs comme formateurs pédagogiques ou proviseurs à titre de promotion. Il a également plaidé pour l'actualisation de la prime du Sud qui, conformément à la loi 49/90, doit être augmentée de 30%. La grogne dans le secteur est revenue au premier plan à la fin du mois de décembre dernier après une réunion de l'Unpef qui a décidé d'observer une grève cyclique d'une journée à partir du 26 janvier. Un appel au débrayage intervenu suite à l'échec de la dernière réunion, tenue le 29 décembre entre le ministère et neuf syndicats du secteur. L'Unpef avait décidé la reprise du débrayage pour dénoncer, selon un communiqué du syndicat, «le désengagement de la tutelle qui a renoncé à ses promesses». Pour sa part, le CLA rejette la nouvelle mouture du statut particulier. Un « statut qui ne règle pas tous les problèmes des travailleurs du secteur d'où la nécessité d'un statut général de la Fonction publique». Pour cela, le CLA «exhorte l'ensemble des syndicats du secteur à dépasser leurs divergences et à mettre en avant les intérêts communs des travailleurs de l'Education par la révision du statut particulier pour l'amélioration du pouvoir d'achat et pour une retraite après 25 ans de service». Le ministre a affirmé que les revendications des syndicats ont toutes été « prises en charge» par son département et que celles qui restent en suspens sont «du ressort» d'autres ministères. Il rappelle que les «portes» de son département «demeurent ouvertes» au dialogue avec les représentants des enseignants et autres personnels du secteur. |
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