Nous avons beau
consacrer des paragraphes, des analyses voire même des pages entières pour
dénoncer le fléau de la violence qui touche nos stades, mais la réalité est
tout autre, au point de se poser la question si cette bête immonde n'est pas
devenue une maladie incurable ? D'ailleurs, pas plus tard que vendredi dernier,
week-end sportif en Algérie, qui coïncide avec le début de la phase retour, des
actes de violence ont été enregistrés à Médéa et à Hadjout, mais ce qui s'est
passé à Chlef après la rencontre ASO-MCO est beaucoup plus regrettable et
inquiétant, car outre leur défaite, les joueurs oranais ont de nouveau vécu le
cauchemar à leur sortie de la ville. Après avoir quitté le stade
Mohamed-Boumezrag, les camarades de Bouaïcha, rassurés quant aux conditions
dans lesquelles s'est déroulée la partie, ont été pris de panique lorsque le
bus qui les transportait a été la cible de projectiles qui ont fait des dégâts
dénombrés par les dirigeants du MCO. Selon ces derniers, leur délégation a été
victime d'un véritable acte isolé. Comme la saison écoulée, lorsque plusieurs
joueurs ont été blessés, à l'image de Benaoumer (touché à l'œil), le bus du
Mouloudia a subi le même sort cette fois-ci. D'après l'entraîneur Benchadli,
qui nous a confirmé l'information du caillassage, c'est le secrétaire de
l'équipe Krimo Hassani, ainsi que le kiné Benamer, qui ont été légèrement
touchés par les éclats de verre d'une vitre brisée, alors que les autres
membres de la délégation ont été pris de panique.
Ces faits ont été,
en suite, niés par le porte-parole de l'ASO, Meddouar Abdelkrim, qui a indiqué
qu'aucun incident de ce genre n'a été signalé. C'est dire que l'animosité entre
les Chélifiens et les Mouloudéens a de beaux jours devant elle. A noter aussi
que la cinquantaine de supporters du MCO qui ont effectué le déplacement ont
été interdits d'entrée au stade, selon les dirigeants du club oranais.