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Projet de démolition du kiosque du boulevard de la Soummam : L'APC d'Oran persiste et signe

par Houari Barti

L'APC d'Oran persiste et signe dans sa volonté de raser le kiosque de tabac et journaux, sis au boulevard de la Soummam, le dernier à avoir survécu, jusqu'à présent, à l'opération, lancée depuis quelques années, déjà, ciblant la totalité de ces commerces de proximité, situés dans cette zone.  Le gérant dudit kiosque affirme, en effet, avoir reçu une deuxième mise en demeure le sommant d'évacuer les lieux, après celle qui lui a été adressée, fin octobre dernier. Pour le gérant du kiosque, M. Bouhsse Ali, « ni les arguments qu'on a avancés au chef de cabinet de la commune, pour défendre notre position, ni la pétition de soutien de pas moins de 1.000 citoyens oranais qui tiennent à ce repère de leur ville, ni même notre engagement à financer, nous-mêmes, la réhabilitation du kiosque pour le rendre conforme aux prétendues exigences du paysage urbain, avancées par la commune, n'ont amené l'exécutif communal à réviser sa position. Une attitude qui s'assimile à de l'acharnement caractérisé et dont les desseins cachés ne profitent sûrement pas à l'intérêt public, comme il est prétendu ». Notre interlocuteur ne manque pas de rappeler, dans ce même ordre d'idées, qu'en 2006, l'APC d'Oran, avec à sa tête, à l'époque, ce même maire, M. Noureddine Boukhatem, avait retenu notre kiosque, parmi deux autres situés au boulevard de la Soummam, pour une opération pilote financée par les pouvoirs publics, visant à relooker les kiosques d'Oran. « Pourquoi alors ce volte-face de la part de l'APC, dirigée, pourtant, par le même maire ? Qu'est-ce qui explique ce revirement de position, à 180° ? En quoi notre kiosque gène-t-il le programme d'aménagement urbain de la commune ? Ou plutôt, devrions-nous dire, qui dérange-t-il ? », se demande notre interlocuteur.

Dans la correspondance adressée au buraliste lié, note-t-on, par contrat de location avec la commune d'Oran, le motif avancé pour justifier cette décision est «l'utilité publique». L'APC d'Oran compte, ainsi, selon la même correspondance, «raser» ce kiosque, le dernier qui subsiste, encore, dans cette grande artère, dans le cadre de son programme d'amélioration urbaine, tel que nous l'ont confié, récemment, des responsables communaux. Aussi, est-il mentionné, dans l'avis d'expulsion, «la décision (celle de raser le kiosque) a été prise à l'issue d'une réunion de l'exécutif communal, le 30 septembre 2013.» L'APC avait donné un ultimatum de 15 jours à l'exploitant pour évacuer les lieux avant d'entamer la démolition et ce, en application de l'article 9 du contrat de location, soutient-on. L'occupant du kiosque, M. Bouhsse Ali, dit ne pas comprendre l'argument «d'utilité publique» avancé par la commune, au moment où aucun projet, du moins à caractère public, n'est prévu dans la zone.