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Une année s'éteint et avec elle, tout son lot de manque à gagner en
opportunités perdues, en frustrations de diverses natures, en angoisse, en
inquiétude et en stress non dissipés, avec en prime une maigre moisson traduite
par une croissance en deçà de nos capacités, comme pour ne pas déroger à cette
règle en vigueur depuis déjà bien longtemps, celle des jours de disette.
Et pourtant ! Dieu sait que non démunie d'atouts, l'Algérie peut prétendre à beaucoup mieux pour peu qu'elle soit correctement mise à niveau (question traitée dans mon article du jeudi 19 décembre 2013 - Quotidien d'Oran) et que les pratiques de gouvernance et le management soient à hauteur de ce défi. Si notre condition n'est pas des plus enviée malgré une aisance financière jamais égalée, c'est que la paresse chez les uns, entretenue par cette illusion d'un pays riche répartiteur des gains de cette source bénie qu'est SONATRACH, l'attentisme, la démission et l'absence de vision chez les autres, se sont conjugués pour prolonger l'état de dormance d'un pays où les efforts ne se limitent pour l'essentiel, qu'à la satisfaction dans de larges proportions des besoins vitaux de première nécessité et des équipements basiques. Bien qu'appréciables, ces réalisations n'ont pas été entourées par une attention civique, cette contrepartie minimale que l'Etat est en droit d'attendre comme réaction de la part de ceux qui bénéficient de ses largesses et de ses bienfaits. Tout au contraire, des infrastructures et des équipements urbains chèrement payés et péniblement réalisés, sont de sitôt vandalisés à la moindre occasion par ces hordes sauvages d'adolescents inconscients, qui pour un match perdu, qui pour avoir raté une épreuve d'un examen supposé difficile, qui pour une rixe de voisinage, ou tout autre excuse aussi banale soit-elle! Quelle honte et quelle misère que cette image de ce beau pays soumis constamment aux déprédations et au vandalisme, par le vol, le caillassage et l'incendie de tout ce qui symbolise le " beylik ", dans l'impunité pour les uns et dans l'indifférence des autres. Cette mentalité suicidaire, héritée de si longue date et formatée chez de jeunes écervelés, risque de devenir un jour, une de nos données biométriques qui nous vaudra encore plus d'humiliation qu'aujourd'hui, aux frontières des autres. Cette attitude insolite est dans l'instant présent, le signe de l'état de déliquescence des valeurs de notre société, qui faut-il le croire, a depuis bien longtemps perdu son âme ! C'est aussi, la conséquence de la culture de l'Etat providence, qui a fait d'une grosse partie de notre progéniture, cette " gel-esse " d'enfants gâtés et gâteux, à défaut d'être cette jeunesse d'hommes en devenir, dotés d'un capital éducatif et culturel, ce sédiment hautement précieux qu'on garde comme une perle enfouie au plus profond de son esprit et durant toute son existence, après avoir tout perdu. Cet acquis essentiel, qui n'autorise aucun écart quand il s'agit de la préservation de la chose publique et de l'intérêt de la collectivité, n'est malheureusement pas ce qui distingue le mieux notre société d'aujourd'hui. Alors! Même s'il est d'usage de le faire, peut-on après cela se souhaiter dans la joie et de gaieté de cœur, une bonne année non sans avoir tiré la sonnette d'alarme par rapport à ces tares que nous trainons comme des stigmates, qui déprécient l'image de notre pays ? Oui ! Dans notre enfermement durant la décennie noire et même bien après, nous avons quelque part oublié qu'on vit dans un monde cruel qui n'a aucune considération pour les faibles et encore plus, pour les fainéants, les tricheurs, les resquilleurs et les tire-au-flanc, qui n'inspirent aucun respect ni confiance pour ceux qui triment et gagnent leur pain à la sueur de leur front, et non, par la bénédiction des profondeurs des strates géologiques du sous-sol de leurs contrées désertiques. Oui ! Dieu a donné la viande à ceux qui n'ont pas de dents, dit un proverbe bien de chez nous ! A trop croire en notre bonne étoile, nous courons n'en déplaise à ceux qui fanfaronnent par excès de satisfécits en routes bitumées par milliers de kilomètres, non sans malfaçons de tunnels et autres trémies et en cités-dortoirs de la peur, érigées de façon inconsidérée sur des terres agricoles nourricières, le risque d'être relégué au statut d'un pays sans importance ni avenir, pour n'avoir pas pris au moment opportun, toutes les dispositions qui s'imposent pour se prémunir des aléas de la vie et de ses contraintes. Ce temps que nous n'avons pas su saisir, nous fera un jour regretter tout ce qu'on aurait du faire au moment opportun, pour gagner une place honorable dans le concert des nations qui savent conjuguer leurs intérêts au présent et au futur! Il est même à craindre, plaise à Dieu, que de cette manière, nous finirons un jour par donner l'occasion à ceux qui n'on jamais perdu espoir de nous compter comme département d'outre-mer, sous la forme d'une main mise directe ou déléguée, au nom d'une "morale" alibi, telle : " l'assistance à une nation en rupture de nourriture, pour avoir gaspillé ses terres agricoles, cette ressource rare non renouvelable " où carrément, le droit d'ingérence motivé par un principe du type: " les réserves énergétiques à ceux qui savent les exploiter, et non à ceux, qui ne savent pas en faire le meilleur usage " ou tout autres ruses usitées au nom du diktat des plus forts, pour s'approprier les richesses des plus faibles ! Les exemples de l'Irak, de l'Afghanistan, de la Lybie et du Mali sont là pour nous le rappeler. Le moins qu'on puisse dire par rapport à cette question de survie et qu'il faut que nous soyons vigilants et attentifs par rapport à nos intérêts présents et futurs ! Oui ! Nous devons considérer en toute objectivité, que le danger est en notre façon de penser, de gérer, de se comporter, d'interagir entre nous et avec les autres, qui ne seront mus que par la recherche de dividendes et la préservation de leurs intérêts. Les faibles et les improductifs n'ont qu'à bien se tenir, en coupant l'herbe sous les pieds de ces charognards qui les guettent ! Ils doivent se ressaisir en mutualisant leurs efforts, s'ils veulent se prémunir de ce risque latent qui les menace durablement. Nécessité d'un changement dans le mode de penser ! Alors ! Comment faire pour éviter ce scénario catastrophe de la cigale de la fable de Maître LAFONTAINE, qui pour avoir trop peu travaillé et beaucoup chanté, se trouva fort dépourvue quand la bise fût venue! Oui ! Dans notre cas, c'est ce qui est à craindre quand Hassi-Messaoud sera tari et peut-être même, bien avant, si la sécheresse et son cortège de calamités naturelles, appelées communément risques majeurs, venaient à sévir, sous l'effet du réchauffement climatique. Ce présage de mauvais augure, n'est malheureusement pas une hallucination d'un illuminé, esprit alarmiste et adepte de la négation des efforts d'autrui. Il est prédit par les analyses multidisciplinaires de tous les experts de notre pays dont la notoriété ne saurait être contestée et dont la probité ne saurait être mise en doute, parce que n'ayant aucun apriori ni parti pris, sinon, que le souci de voir l'Algérie en pays prospère, pour le grand bonheur de nos concitoyens. Leurs cris d'alarme s'apparentent à cet écho que nous renvoie le vide sidérant d'une entité nationale qui somnole au plus profond de son inconscient, en se remettant à la volonté divine, chaque fois qu'interpellée par rapport à cette nécessité de travailler plus et mieux, pour assurer son devenir et son existence, en tant que nation souveraine. Oui, " likhlak ma idayaa " nous disent les " bras cassés ", défaitistes invétérés par défaut d'argumentaire, comme si notre condition n'est pas à corréler à notre volonté. Non ! Chez les gens censés, qui considèrent que la raison d'être de tout individu est de travailler dans le sens des intérêts de son pays, la paresse et la fatalité ne doivent pas être de mise. C'est ce que nous enseigne l'expérience asiatique et celle d'autres pays dits émergents, à l'exemple de l'Inde, du Brésil, de l'Indonésie, de la Malaisie, de l'Afrique du Sud et de la Turquie qu'on gagnerait à copier. Entre le tourment de la déchéance prévisible, ce scénario de l'inacceptable qui correspond à l'acte de boire et de manger dans l'insouciance, situation du laisser-faire qu'on affectionne, et celui souhaitable, qui permet d'accéder au statut de l'émergence en faisant de l'Algérie un pays qui compte dans son environnement international, il y a forcément un choix stratégique à faire et tout de suite, avant qu'il ne soit trop tard. Se projeter dans le grand bouleversement du monde de demain en anticipant les mutations, est le pari qu'il faudra faire sur l'avenir. En effet, si rien ne change dans le comportement des citoyens en termes de civisme, dans les pratiques de gouvernance de ceux qui ont en charge les affaires du pays, du plus haut niveau de l'Etat au plus bas des échelons, dans notre relation à l'économie du savoir et de la connaissance et dans notre rapport au travail, il est bien évident que nous allons plein gaz à la catastrophe, même si quelques esprits complaisants, dociles et caressants, langue de bois par intérêt individuel et flatteurs en la circonstance, se voilent la face en refoulant cette perspective. Oui ! Notre salut est dans le changement de notre mode de pensée en faisant comme si le pire était inévitable, en agissant en conséquence et à l'unisson. Il s'agit donc d'anticiper les événements, plutôt que d'avoir à les subir ! De proscrire la démarche intuitive en laissant place à la rigueur dans l'acte de programmation des actions de développement qui doivent être marquées par le souci de la cohérence dans la conjugaison des efforts sectoriels autour de mêmes objectifs ! De faire que la gestion des deniers publics soit régie par la rigueur budgétaire et non, par le gaspillage en innombrables petits projets lancés à la va-vite, puis défaits et refaits à maintes reprises, à l'exemple des trottoirs, du mobilier urbain, de cette chaussée qu'on éventre et qu'on oublie de réparer, mais pas que çà ! Il faut finir par comprendre que le développement ne saurait s'accommoder de l'à peu près de la démarche populiste et de la programmation en secteurs étanches, sans interdépendance. Oui ! Dans la pratique en vigueur, tout se passe comme-ci chaque secteur devait ramener son bout de tissu pour participer à la confection de ce costume qui est dans ce cas, le programme national de développement. Il est bien évident qu'en procédant de la sorte, l'on ne peut réaliser qu'un habit bariolé, comparable à celui d'arlequin. Le développement vrai, celui qui s'inscrit dans la durabilité est fait tout au contraire : de concertation, d'arbitrage, de synergie, de convergence de cohérence et de solidarité intersectorielle, dès lors qu'inscrit dans le cadre référentiel de la politique nationale d'aménagement du territoire. Il doit donc ressembler à cette partition correctement écrite et que ne pourront mettre en musique que d'habiles musiciens, sous la houlette d'un authentique chef d'orchestre. A défaut de cela, les différents modes musicaux que sont les programmes sectoriels, ne peuvent produire qu'une cacophonie, ce qui ne plaît pas forcément à nos concitoyens qui l'expriment de plus en plus, sous différentes manières, chacun selon son éducation, son caractère et son tempérament. Alors, si l'on opte pour la symphonie de haute facture, de l'espoir et du renouveau qui mène à l'émergence, il faudra bien chercher à accorder les instruments pour jouer la partition choisie, au plus prés de la perfection qui sied à l'écoute. Cela veut dire, que le couple : planification prospective et aménagement du territoire demeure incontournable, d'où la nécessité de sa réhabilitation au plus vite dans sa dimension opérationnelle et non, comme un effet d'optique, donnant ainsi l'illusion plus par mimétisme que par conviction, de faire les choses au mieux qu'on peut, en intégrant les susceptibilités des uns et des autres, habitués que nous sommes à l'arrondi des angles, selon cette astuce, dénommée : consensus ! Le développement, autrement pensé ! Dans le choix le mieux indiqué pour la décennie à venir, le prochain quinquennat qui en est une première déclinaison, se doit être préparé dans de meilleures conditions de programmation, de réalisation et de suivi, en priorisant le développement de la matière grise et l'ingénierie des projets. Dans mon article du 31 décembre 2013, paru sur le Quotidien d'Oran, j'avais souligné cette nécessité d'accorder la première priorité à la formation professionnelle qui doit être en mesure de fournir en quantité et en qualité, les hommes de troupes et les sous-officiers issus de différents corps de métiers, au " bataillon " du développement. En effet, l'expérience des plans antérieurs a montré, que le maillon faible est l'outil de réalisation qui doit être densifié et amélioré au plan de sa performance. Oui ! C'est maintenant qu'on aurait besoin de ce fleuron d'entreprises étatiques, que des esprits néolibéraux ont disloqué et bradé en petits lots, au nom d'une doctrine qui a accentué notre aliénation sur la philosophie du FMI, avec en prime, une déperdition du savoir-faire et d'emplois par centaines de milliers. DNC, SONATIBA, SORECAL, SORECSUD, BATIMETAL, SONAGHTER, ONTF, EMIFOR, Offices de mise en valeur, entreprises locales, ces fers de lance du développement et bien d'autres, n'auraient pas été de trop aujourd'hui, pour tout d'abord résorber le retard considérable des programmes antérieurs et pour réaliser aux côtés du secteur privé, ceux de la période quinquennale à venir ! Quel gâchis, que la perte d'un si bel outil qui a accru notre dépendance vis à vis de l'extérieur ! Nous n'avons d'autre choix, que de reproduire cette expérience en se dotant à nouveau d'entreprises performantes, mais aussi de bureaux d'études de conception et de suivi de niveau international ! C'est là, un autre défi du quinquennat prochain, si l'on veut s'inscrire progressivement dans la voie de l'émergence. Comme il convient d'ajouter, que cet effort n'atteindra la plénitude de son efficacité que s'il est couplé à la mise à niveau dans la conformité des standards internationaux, de nos ingénieurs et licenciés, pour en faire de véritables managers, comme je l'avais déjà évoqué par ailleurs. Le troisième défi est celui de l'achèvement de l'ambitieux programme d'habitat des périodes 2005-2009 et 2010-2014. Encore faut-il préciser que pour le règlement définitif de la crise virtuelle d'habitat, la réponse n'est pas dans la programmation exponentielle en nouveaux logements, mais dans l'amélioration de l'offre de location. A ce titre, il importe de souligner que le recensement de l'ONS de 2008 a révélé l'existence de 1.381.721 logements inoccupés, sur un parc résidentiel de 6.685.675 unités. Ceci s'explique par le fait que plus en construit et on distribue gratuitement des logements à des citoyens supposés être dans le besoin d'un logis, et plus en trouvera en nombre élevé, ceux qui chercherons tous les subterfuges pour se les approprier. C'est parce qu'on était dans le brouillard et l'anarchie totale consciemment entretenue pour ce qui concerne le ciblage approprié avons la mise en place récente du fichier national, que beaucoup de gens ont pu bénéficier de deux ou trois logements, voire plus, en achetant le silence et la complicité de fonctionnaires ripoux et véreux. C'est pourquoi, malgré l'effort déployé par l'Etat dans la réalisation de millions de logements, performance jamais égalé à travers le monde, tout au moins au plan quantitatif, l'on est encore bizarrement dans le besoin de construire encore davantage de logements, sans savoir à quelle limite il faudra bien s'arrêter un jour ! S'il est difficile de justifier par la mobilité, autant de gens non touchés par les enquêteurs de l'ONS, le parc de logements inoccupés demeure alors important, même à hauteur de 75 ou 50% du volume indiqué. Ceci pour dire, qu'avec la mise sur le marché de la location d'un nombre supplémentaire de l'ordre de 800.000 à 1.000.000 de logements, il n'y aurait pratiquement plus de crise d'habitat, et l'Etat pourrait passer à des choses plus sérieuses qui engagent l'avenir de la nation. Il suffit que leurs détenteurs soient avertis qu'ils auront désormais à payer une taxe mensuelle suffisamment dissuasive à verser, s'ils persistent à les garder inoccupés, pour que cela puisse marcher ! Dans ce cas de figure, l'Etat n'aurait plus à réaliser des logements, mais à soutenir la location modulée sur le revenu des ménages. C'est là aussi, une manière de dégager des quantités importantes de ciment et de rond à béton qu'on pourrait destiner à l'exportation et de réduire considérablement la pression sur le foncier agricole, d'autant plus que notre sécurité alimentaire est cette autre priorité sur laquelle l'on devrait davantage se pencher avec un regard nouveau et totalement en rupture avec l'approche distributive en subventions, en aides et soutiens multiformes, objet de nombreux scandales. Le mieux serait d'asseoir une dynamique agricole qui soit basée sur la formation de managers, de techniciens et d'ouvriers agricoles, afin d'assurer à terme, une meilleure maîtrise des itinéraires techniques, sans laquelle notre paysannerie continuera à évoluer dans l'archaïsme. Dans cette projection, le soutien de l'Etat est dans l'apport de technicité aux chambres d'agriculture et aux exploitations agricoles, afin de débusqués les pseudo-agriculteurs, généralement entrepreneurs corrupteurs qui gravitent autour des sphères administratives distributives. Tout doit se faire dans la transparence et dans la proximité et non, dans l'opacité administrative du clientélisme ! Dans cette vision marquée par l'encadrement des unités productives de façon exclusive, l'administration déconcentrée n'a plus aucune raison d'être cloitrée au niveau de ses bureaux et doit tout au contraire, se redéployer sur le terrain d'actions qui a besoin d'apports techniques et de conseils en matière de management. Cette mise en mouvement de l'encadrement de notre agriculture, suppose bien évidemment, une formation continue des personnels et de façon prioritaire, ceux des directions des services agricoles de Wilayas, qui doivent être évalués cette fois-ci, sur la base de la maîtrise des itinéraires techniques par la sphère de production! Tout le reste, n'est que chiffres fictifs et bilans virtuels et élogieux, en l'absence de statistiques fiables, alors que paradoxalement, la facture alimentaire reste toujours élevée ! Dans le même ordre d'idées, la question de notre sécurité alimentaire renvoie à la rechercher d'un juste équilibre entre la nécessité de préserver au mieux le potentiel agricole et le souci de développer à hauteur des besoins, les équipements de première nécessité et les infrastructures de base. Il est bien évident, que dans le cas de figure de la gestion d'aujourd'hui, où l'ensemble des infrastructures tous secteurs confondus tournent bien en deçà de leurs capacités, la réponse aux besoins exprimés, est plus dans la rotation de l'existant que dans l'accroissement démesuré, qui là aussi, se fera certainement au détriment du secteur de l'agriculture. Quand on voit les petits coréens et chinois fréquenter leurs écoles à des heures tardives le soir, l'on ne comprend pas pourquoi chez nous, l'université tout au moins, n'est pas en mesure de faire de même pour ses étudiants ! L'on pourrait ainsi destiner les investissements, plus à la matière grise qu'au béton, en favorisant le développement des TIC et le recyclage du corps enseignant, à hauteur des standards internationaux en vigueur. Ce n'est là certainement pas une nouveauté, dans la mesure où notre université et nos grandes écoles fonctionnaient déjà selon ce modèle, durant les années 1970 où les cours, les conférences et les travaux pratiques s'effectuaient tard dans la soirée. Les quelques réflexions et propositions évoquées de façon non exhaustive dans cette article, au titre de la correction de la trajectoire du développement, font référence à la rationalité dans la programmation des actions, à la maîtrise des savoirs-faires, à l'accroissement des capacités d'études et de réalisation, à l'ingénierie, à l'utilisation optimale et la maintenance des infrastructures récemment réaliser, ainsi qu'à l'utilisation rationnelle du foncier. C'est là autant de conditions à réunir pour permettre à notre pays de s'inscrire dans la voie du progrès et de la prospérité. Cette démarche peut nous mener à l'émergence, au bout d'au moins une décennie d'efforts soutenus. Nous sommes interpellés en tant que société, par rapport au choix qu'on devra faire sur le travail productif et sur notre modèle de consommation, où à qualité égale, l'on doit donner chaque fois que possible, la priorité aux produits made in algéria, pour ce qui concerne tout au moins : l'électroménager, les téléviseurs et climatiseurs, la robinetterie, les équipements électriques, les matériaux de construction, les produits du secteur de l'agroalimentaire, la confection et bien d'autres. Cela veut dire, qu'il faudra lutter contre l'esprit trabendiste du gain facile qui a envahi tous les segments de la vie active et dévoyé notre jeunesse. Dans l'état actuel des choses, le mieux serait d'établir une sorte de deal dans un état d'esprit gagnant-gagnant avec les importateurs des produits pyrotechniques qui entretiennent l'état d'esprit violent chez les enfants de l'insouciance, avec toutes leurs gammes de détonants et leurs effets collatéraux. L'on doit aussi songer à leurs compères, ces trabendistes de la malfaçon en pièces détachées de la mort et autres produits prohibés en leur proposant d'investir utile dans le transport maritime, dans la promotion immobilière, dans les aires autoroutières de détente et de loisirs, dans l'agriculture et l'agroalimentaire et bien d'autres créneaux. Si malgré l'handicap linguistique ils sont pour la plupart d'habiles importateurs, c'est qu'ils sauront aussi devenir un jour, de bons exportateurs de produits made in algéria ! L'on doit tout juste trouver les meilleures mesures incitatives qui les encourageront à s'investir dans la légalité ! C'est là, une affaire tout bénéfice pour notre société, qui se départira progressivement de la voie du gain facile et de la fraude fiscale, en faisant de la sorte, la pédagogie du travail. C'est aussi cela, la concorde civile, sans laquelle tous les efforts de notre société, seront annihilés ! * Professeur |
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