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Le musée Zabana à l'heure espagnole
par El Kébir A.
La directrice du
musée de l'art contemporain de la ville de Corogne, Mme Carmen Fernandez
Rivera, ainsi que la directrice des relations internationales de l'entreprise
espagnole «Gas Natural», Mme Maria Carmen Gonzalès, sont en ce moment à Oran à
l'initiative de l'Institut Cervantès. Elles sont venues afin d'annoncer la
tenue, le mois de mai prochain, d'une exposition de peintures et de sculpture
de bons nombres d'artistes espagnoles. Cette exposition débutera plus
exactement le 17 mai au musée Zabana pour être clôturée vers la fin du mois de
juillet, et de déménager ensuite vers le musée d'Alger. Le hic tout de même est
que cette manifestation se fera sans la présence des principaux intéressés,
c'est-à-dire les artistes qui ont réalisé ces oeuvres. «Il est très difficile,
nous a-t-on expliqué, de faire venir beaucoup d'artistes à la fois, mais on
espère, par le biais des échanges culturels, pouvoir en faire venir quelques
uns au fur et à mesure lors des prochaines années». Toutefois, il est à
préciser qu'une conférence est prévue sur l'art contemporain, et cela sera
donné par un expert en la matière, mais dont le nom n'est, à cette heure, pas
encore divulgué. Il est aussi question, en marge de cette exposition, de la
tenue d'un atelier pour enfants de 7 à 16 ans, sur le travail de la lumière, et
cela afin, nous ont-elles dit : «de réveiller la sensibilité de l'art chez
l'enfant dès le plus jeune âge». C'est la première fois que le musée de Corogne
«exporte» ses oeuvres de la sorte, le temps d'une exposition ; et le premier
pays à accueillir cette exportation est donc l'Algérie, et plus précisément
Oran. Si Maria Carmen Gonzalès, responsable des relations internationales de
l'entreprise «Gas Natural» prend part également à cette initiative, aux côtés
de la directrice du musée de l'art contemporain de la ville Corogne, cela n'est
nullement dénudé de logique. En vérité, ce musée appartient tout simplement à
l'entreprise «Gas Natural» et, donc, le projet de cette manifestation
culturelle est en partie dû à cette entreprise espagnole. «En fait, nous
a-t-elle expliqué, on a essayé d'organiser cette exposition à l'occasion du
LNG16, mais comme cela tombe à pic pendant le mois du patrimoine algérien, le
musée Zabana n'était pas disponible...donc, on a opté pour le mois suivant».
Les oeuvres que le public aura à découvrir le mois de mai prochain au musée
Zabana comprennent dans l'essentiel des tableaux de peintures, mais encore
quelques sculptures. Carmen Fernandez Rivera a expliqué que la première
sélection des oeuvres qui seront exposées à Oran s'est faite de façon
provisoire, et cela en raison du fait qu'elle ne connaissait pas encore
l'espace et la dimension du musée Zabana. D'où d'ailleurs l'initiative
d'effectuer une visite en ce lieu pendant leur séjour actuel, et cela afin
d'avoir une idée sur le nombre exact de tableaux que peut abriter le musée
d'Oran. Javier Galvan, directeur de l'Institut Cervantès, a bondit sur cette
occasion, dimanche dernier, afin d'organiser, au siège de l'institut, une sorte
de rencontres entre ces deux femmes et les artistes peintres de l'Oranie. Bon
nombre de ces derniers ont répondu présent à l'appel ; on peut compter parmi
eux le peintre Oulhaci, célèbre dans beaucoup de pays et le doyen des artistes
peintres de l'Oranie, ou encore Farid Amrar, l'un des tout jeunes talents,
prometteur pour le moins, et comptant déjà à son actif quelques expositions,
d'ordre collectif ou individuel. Après que Carmen Fernandès Rivera eut exposée
à l'assistance les spécificités du musée de Corogne, un petit débat a été
improvisé au cours duquel tout le monde est tombé d'accord sur le besoin de la
coopération artistique entre les deux pays, et cela afin de faire découvrir,
réciproquement, les oeuvres des artistes-peintres des deux côtés de la
Méditerranée.
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