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Pour le
capitalisme, les dépenses de prévention sont improductives
En l'espèce, il s'agit d'une véritable opération d'«euthanasie sociale», autrement dit d'une extermination des plus faibles, exécutée au nom de la refondation d'un nouvel ordre économique dématérialisé, numérisé, «ubérisé», dominé par le télétravail, purgé de ses infrastructures productives et tertiaires obsolètes et de ses populations laborieuses marginales surnuméraires. Au Canada, la machine euthanasique a également fonctionné à plein régime fasciste gouvernemental. Selon le Dr Vinh-Kim Nguyen, exerçant aux Urgences de l'hôpital général juif, venu témoigner devant une commission d'enquête sur les décès de personnes âgées ou vulnérables survenus dans des milieux d'hébergement au cours de la première vague de Covid-19, des résidents « auraient pu être soignés », mais ils ont plutôt été « euthanasiés ». Pour les malades des maisons de retraite, d'après le Dr Vinh-Kim Nguyen les seules mesures disponibles étaient souvent les protocoles de détresse respiratoire de fin de vie, soit de forts cocktails de médicaments utilisés pour réduire la souffrance, a-t-il témoigné. « Ce sont des protocoles qui entraînent la mort. [...] C'était en fait une euthanasie », a-t-il expliqué. Son confrère, le Dr Réjean Hébert, spécialiste en gérontologie, ancien ministre de la Santé, a expliqué «l'hécatombe» (l'euthanasie) des personnes âgées par un «âgisme systémique» dans la société. Autrement dit, en langage clair, du fait que les soins aux personnes âgées sont «le parent pauvre» du système de santé, malgré une population toujours plus vieillissante. En tout état de cause, une société vieillissante qui n'augmente pas conséquemment les moyens sanitaires des services gériatriques ne peut pas être qualifiée autrement que «d'euthanasiante». Par la planification délibérée de la défaillance du système de santé des seniors, elle organise la programmation de leur élimination. C'est à quoi nous assistons depuis le début de la pandémie : le génocide de personnes âgées et vulnérables. Cette réalité exterminatrice est confirmée par l'exemple du Canada, applicable à tous les pays. Pendant la première période de la pandémie (du 25 février au 11 juillet 2020), les Québécois de 70 ans et plus ont compté pour 92% des décès dus à la Covid-19, d'après des données de l'Institut national de santé publique du Québec. Confirmant les données statistiques de l'ensemble des pays : plus de 92% des décès de Covid-19 avaient plus de 72 ans (l'âge moyen du taux de mortalité est, lui, de 84 ans). L'euthanasie sociale déjà opérationnelle sous le nazisme Curieusement, cette «euthanasie sociale» des personnes âgées et vulnérables, opérée à la faveur de la pandémie de Covid-19, a une résonnance historique avec une pratique de l'État nazi appelée l'Aktion T4, programme d'extermination de plus de 300 000 Allemands handicapés physiques et mentaux. L'Aktion T4, appelé aussi «programme d'euthanasie» est un véritable protocole d'élimination des handicapés physiques et mentaux mis en œuvre dès 1939 à la demande expresse d'Adolphe Hitler. À cet égard, ironie de l'histoire linguistique, il n'est pas inutile de relever que le terme euthanasie contient le mot nazi (euthanazi), comme l'a écrit Lionel Chrzanowski: «De l'euthanasie à l'État nazi, il n'y a que quelques lettres d'indifférence». L'État nazi voyait ces personnes comme une charge pour la société, n'ayant aucune utilité pour la nation (sic). Les personnes à exterminer étaient sélectionnées par les médecins et réparties en trois groupes : celles souffrant de maladie psychologique, de sénilité ou de paralysie incurable ; celles hospitalisées depuis au moins cinq ans ; et enfin celles internées comme aliénés criminels, les étrangers et celles qui étaient visées par la législation raciste nationale-socialiste. Dans l'optique des nazis, les faibles d'esprit et tuberculeux, les enfants atteints de malformations et les vieillards malades, étaient des individus improductifs, antisociaux, mais surtout un fardeau social pour le système sanitaire et financier de l'État. Ils étaient considérés comme de véritables « choses inutiles ». Aussi, l'assistance de ces personnes était un gaspillage, en particulier dans un contexte où le pays devait concentrer toutes ses énergies sur l'effort de guerre (aujourd'hui, en 2021, pour le moment la guerre est économique, et conséquemment diplomatique, juridique, politique et idéologique, mais elle ne va pas tarder à se transformer en conflagration armée généralisée, permettant de concrétiser à l'échelle mondiale le programme d'euthanasie planifié). Les arguments eugéniques et d'hygiène sociale visant la création d'une pure race germanique (aujourd'hui le système capitaliste, avec sa tentative de reconfiguration économique sur fond de destruction des secteurs obsolètes de l'économie et d'euthanasie sociale des personnes vulnérables en raison du coût de leur entretien et de leurs soins, vise à créer une nouvelle «race» catégorie-classe sociale de producteurs salariés numérisés et atomisés, et de consommateurs isolés désocialisés - d'e-Commerce, autrement dit une société avec moins de grandes unités-usines de production sources de dangers de fraternisation de la classe ouvrière, et sans commerces physiques de proximité, devenus coûteux, désuets, non rentables) se mêlaient aux exigences utilitariste, chères aux libéraux. Quoi qu'il en soit, les gouvernants ne peuvent pas s'exonérer de leur responsabilité dans cette tragédie en arguant qu'ils ignoraient la menace de l'épidémie du coronavirus. Depuis plusieurs années, les scientifiques n'ont pas cessé de tirer la sonnette d'alarme. Les autorités médicales internationales (OMS) comme les États de tous les pays capitalistes étaient informés de la menace d'une épidémie liée aux coronavirus. D'autant mieux informés que le Grand capital mondialisé subventionnait des dizaines de laboratoires militaires de recherche de nouvelles armes bactériologiques de tuerie massive (virus à gain de fonctions meurtrières virales). Or, comme on le constate dramatiquement aujourd'hui, aucune politique de santé prophylactique n'a été instituée, ni aucune thérapeutique curative n'a été expérimentée. Les États ont délibérément ignoré les recommandations des autorités médicales en refusant de développer une véritable politique de santé prophylactique et curative. Pour des raisons de restrictions budgétaires, ils ont détruit le système de santé, notamment le secteur de prévention sanitaire tout comme les secteurs des soins de longue durée. Car, pour le capitalisme, les dépenses de prévention sont « improductives» - c'est-à-dire ne produisent pas de profit. Aussi, l'État, organe de planification et de rationalisation de la domination de classe, alloue-t-il un financement dérisoire à ce poste budgétaire jugé stérile en termes de rentabilité économique et sociale. Comment expliquer cette barbarie à visage démocratique ? En premier lieu, comme on l'a souligné plus haut, du fait des restrictions budgétaires, responsables ces dernières années du démantèlement des hôpitaux et de la réduction des effectifs des personnels soignants (qui se poursuit encore aujourd'hui en pleine pandémie). Mais, plus globalement, cette politique sanitaire dépourvue d'humanité s'inscrit dans une « philosophie » de l'existence libérale où l'intérêt individuel prime sur les besoins primordiaux collectifs, conception particulièrement répandue parmi les classes dirigeantes cyniques, au sein des instances gouvernementales et entrepreneuriales. La mondialisation a converti l'ensemble des oligarques et larbins politiques à la logique comptable en matière de rapports sociaux. Pour cette pensée marchande vénale, l'homme n'est pas la fin de l'organisation sociale et politique mais seulement le moyen de l'accumulation du capital. Dans l'idéologie du culte de la performance (productivité) et de la compétition (concurrence pour les marchés) pour l'accumulation de profits et la valorisation du capital, «l'homme capitaliste» (le ploutocrate) est assujetti à des impératifs économiques supérieurs : la conquête des parts de marché, l'accroissement de la productivité, l'expansion (valorisation) de la rentabilité des capitaux, l'extension illimitée de l'économie libidinale de la jouissance personnelle et du divertissement individuel (strictement pour le profit). De là s'explique que, pour le système capitaliste, les individus ne sont dignes d'intérêt que dans la mesure où ils constituent une marchandise active, un objet dynamique capable lui-même de consommer d'autres objets qu'ils auront payé par leur travail salarié. Dès lors qu'ils perdent leur force productive génératrice de valeur et leur dynamique consommatrice, autrement dit ils vieillissent ou deviennent inaptes au travail, ils sont considérés par le capital comme des objets à charge, un coût dont il doit se décharger. Aussi, la reconnaissance de leur qualité humaine et de leur dignité sociale disparaît-elle au sein de la société capitaliste. Corrélativement, doivent-ils se résoudre à accepter ou à commander leur disparition, leur dépérissement. Pour les gouvernants de l'État capitaliste sans cœur, les personnes âgées ne constituent qu'un amas d'objets rouillés, d'ex-moyens de production, destinés à être jetés à la casse... comme n'importe quelle autre marchandise obsolète. En vertu de la conception de l'obsolescence programmée chère aux libéraux, à l'instar de Schumpeter, fondateur de la théorie de la « destruction créatrice», les personnes fragiles, invalides, âgées, inutiles, devenues surnuméraires, doivent ainsi abréger leur durée de vie, autrement dit se laisser mourir, du coronavirus ou de quelque maladie chronique inoculée par le système capitaliste pathogène. Plus exactement, c'est l'État qui se charge d'abréger leur durée de vie par leur mise à mort précipitée, au moyen de l'application de la politique d'«euthanasie sociale», dans le cadre de la conception malthusienne, cette mort volontaire, organisée par les gouvernements des riches par leur incurie volontaire, pour résoudre à leur manière scélérate la question des fonds de retraites (déficitaires) et du déficit de la sécurité sociale, de la démographie surnuméraire. Pour les puissants 20% de la population active suffiraient pour faire fonctionner l'économie mondiale En réalité, cette politique euthanasique s'intègre dans l'idéologie néo-malthusienne, c'est-à-dire la gestion de la démographie par l'accroissement de la mortalité, autrement dit la programmation de la dépopulation de la planète opérée actuellement par la pathologisation des populations (contamination virale, infection bactérienne, dégradation psychologique, aliénation sociale), la planification de la destruction de millions d'emplois occasionnée par la robotisation de l'industrie et la dématérialisation de l'économie (désignés sous le nom de Grand Reset), avec, comme corollaire, la paupérisation généralisée de centaines de millions de personnes privées de revenus, et, à court terme, la propagation de la famine, donc l'explosion de la mortalité. À cet égard, il est utile de rappeler que, bien avant le début de notre millénaire apocalyptique (marqué par deux profondes crises économiques en l'espace d'une décennie - 2008 et 2020 -), à la fin du siècle dernier, lors de la réunion des principaux dirigeants du monde capitaliste, tenue à Hôtel Fairmont de San Fransisco en 1995, cinq cents convives (parmi lesquels figuraient George Bush père, Margaret Thatcher, Václav Havel, Bill Gates, Ted Turner, Zbigniew Brzezinsky) avaient envisagé que, dans la future société hautement technologique, 20% de la population active suffiraient pour faire fonctionner l'économie mondiale. En d'autres termes, 80% de la population mondiale deviendraient inemployables, donc inutiles, surnuméraires. Avec la volonté du grand capital d'accélérer actuellement la robotisation et la dématérialisation de l'économie, donc l'expulsion de millions de salariés de la production, les prévisions des puissants du monde se concrétisent. Et, par extension, le programme d'élimination des surnuméraires en voie d'exécution par les autorités étatiques, ces succursales du grand capital financier. Cependant, depuis cette conférence des puissants occidentaux malthusiens, déterminés à instaurer un nouvel ordre mondial, un monstre sacré économique a contrarié les ambitions de ces génocidaires : le Dragon chinois, nouvelle puissance émergente, en phase de supplanter les États-Unis. Quelle faction du Grand capital international commandera à son profit l'armée des salariés aliénés, ces 20% de population active enchaînée ? En 1995 l'émergence de la superpuissance chinoise (1,4 milliard d'individus solidement encadrés par un gouvernement totalitaire) n'était pas encore évidente. En 2021, la superpuissance chinoise mène son expansion dans toutes les directions sous le programme des Nouvelles routes de la soie, entraînant la déroute de l'Alliance Américaine moribonde. Faute d'hôpitaux en cours d'élagages, larbins politiciens et technocrates bureaucratiques ont opté pour l'érection du dogme du «Vaccinisme» Pour preuve. Pour ceux qui douteraient de l'agenda machiavélique planifié par les puissances du Grand capital, illustrée par l'euthanasie sociale (élimination d'une partie de la population surnuméraire non profitable) et économique (destruction des infrastructures devenues obsolètes du point de vue du grand capital financier, ce génocidaire des petits industriels et de l'économie productive, car les industriels, singulièrement les petits indépendants, pâtissent également des politiques euthanasiques économiques infligées par le grand capital financier), il suffit de citer la dernière étude consacrée à la baisse record de l'espérance de vie enregistrée depuis l'apparition de la pandémie, baisse occasionnée par la gestion criminelle de la crise sanitaire avec ces confinements déments. En effet, selon une étude publiée par l'université d'Oxford dans l'International Journal of Epidemiology, la diminution de l'espérance de vie dans 29 pays, dont les États-Unis, le Chili et 27 pays d'Europe (autrement dit les principaux pays de l'Alliance Américaine), est la plus importante de l'histoire moderne. Pour l'Europe occidentale, la diminution de l'espérance de vie est la pire depuis les années de la Seconde Guerre mondiale. Paradoxalement, ces indices démographiques sont bien différents en Asie et en Afrique. Pourquoi ? |