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Qualité de l'air
Nous passons de plus en plus de temps dans des bâtiments (maison, bureaux, commerces...) où l'activité humaine est dense et néanmoins régie par une norme européenne EN 13779 qui s'attache à imposer un environnement intérieur confortable et sain. Cette norme indique les niveaux de filtration de l'air selon la situation urbaine ou rurale. Dans un contexte urbain marqué par des émissions atmosphériques de polluants, notre protection contre la pollution extérieure doit s'inscrire dans une politique de santé publique indiquant clairement le rôle prééminent de la ventilation et de la filtration de l'air. Comme les différents degrés de filtration de l'air nécessitent des niveaux de consommation d'énergie variés, la QAI doit être intégrée et optimisée entre les critères de confort sanitaire et confort thermique dans un contexte de maîtrise de l'énergie. A titre d'exemple, un immeuble pourra être équipé d'une VMC double flux avec récupérateur d'énergie. Ce système filtrera l'air extérieur de ses polluants et récupérera l'énergie de l'air extrait. L'optimisation de l'énergie et de la qualité d'air s'effectuera entre les pertes de charges du réseau (en tenant compte des filtres) et la récupération réelle d'énergie. Qualité de l'eau Notre corps est composé de 60 % d'eau. Chaque jour, 1,5 litre d'eau lui est nécessaire. Elément vital pour le développement de la vie, l'eau consommée doit donc être d'une qualité sanitaire irréprochable. Comme l'eau devient une denrée rare, il convient de trouver les moyens de l'économiser ou de la traiter pour la recycler. Compte tenu du fait que la qualité de l'eau entre dans le cadre de réglementations environnementales et sanitaires, l'eau doit, dans la plupart du temps, être traitée à minima pour conserver des qualités d'eaux sanitaires dites «potables». Généralement, la distribution d'eau dans les réseaux publics est de qualité sanitaire, cependant des contrôles réguliers doivent être effectués. La qualité d'eau est également importante dans les circuits de chauffage ou d'eau chaude sanitaire. Les traitements anticorrosion sont nécessaires dans les circuits de chauffage même si ceux-ci sont fermés. Pour l'eau chaude sanitaire, la qualité de l'eau dépend des risques liés au développement de la légionellose. Systèmes à mettre en place en vue de réaliser des économies d'eau et d'énergie Pour réaliser à la fois des économies d'eau et d'énergie, il est vivement recommandé de mettre en place les systèmes suivants : 1) Le système de récupération de l'eau de pluie. Il s'agit de grandes citernes enterrées qui permettent de se constituer des stocks confortables tout au long de l'année. L'eau de pluie qui tombe sur la toiture est canalisée vers les descentes de gouttières qui sont reliées à la cuve. Une petite grille (crapaudine) placée sur la descente effectue un premier filtrage en retenant les débris du toit (feuilles...). En amont de la cuve, l'eau passe dans un filtre-décanteur qui sépare les impuretés en suspension. Celles-ci sont ensuite évacuées vers le réseau d'assainissement pluvial via un trop-plein avec siphon. L'alimentation en eau de la maison se fait grâce à un groupe de pompage à surpression installé en sous-sol, qui achemine l'eau de pluie vers les différents points de puisage. Quand la cuve est vide, le système bascule automatiquement sur le réseau d'eau de ville. Un dispositif antiretour (disconnecteur, de norme EN1717 obligatoire) rend impossible tout mélange accidentel avec le réseau d'eau potable. Un compteur indique les quantités utilisées. Pour laver le linge, une filtration spécifique (à charbon actif ou traitement UV) doit être ajoutée au groupe. Un foyer de 4 personnes recueillant l'eau pluviale peut ainsi compter sur une économie de plus de 40 % de sa consommation d'eau de ville. Les postes concernés par ces économies sont les WC (20 %), la lessive (12 %), la vaisselle (10 %), le lavage de voiture (6 %) et l'arrosage du jardin (6 %). 2) Le système d'approvisionnement en eau lorsqu'un raccordement aux réseaux publics n'est pas possible ou pour une utilisation sur des bases de vie, comme les camps humanitaires ou militaires. Ce système va au-delà de la fourniture d'eau. Il comprend le stockage des eaux usées (poches souples réservoir), le traitement de l'eau (désalinisation, traitement préventif), le recyclage des eaux usées et l'assainissement. Les installations sont fédérées au sein d'une même station eau, prenant en charge l'alimentation, le pompage et l'évacuation des eaux usées. 3) Le système de répartition uniforme (pour tous les niveaux d'habitation) de la pression de l'eau (sans citerne à l'étage supérieur) alimenté à l'énergie solaire. Toute l'ingéniosité de ce système repose sur des injecteurs brevetés. 4) Le système permettant de réutiliser l'eau destinée au lavage (40% de la consommation d'eau journalière). Il s'agit d'un système de récupération des eaux issues des salles de bains et lave-linge, des cuisines et lave-vaisselle pour une réutilisation au niveau des toilettes après filtration (nettoyage beaucoup plus efficace de la cuvette des WC). 5) Le système d'économie de l'eau potable domestique. Ce système régule les différents débits à savoir : 1/2 litre à la minute pour le lavage des mains, 2 litres pour la douche et quelques centilitres pour les WC. Les économies d'énergie réalisées par la faible quantité d'eau à chauffer sont très importantes. 6) Le boiler CET. Il est constitué d'un ballon d'eau chaude combiné à une PAC. Cette dernière capte la chaleur contenue dans l'air ambiant extérieur pour la restituer, amplifiée, au réservoir d'eau. L'avantage de cette technologie réside dans le fait qu'elle a un coefficient de performance supérieur à celui du boiler électrique (jusqu'à 70% d'économie d'énergie). Ainsi grâce aux panneaux photovoltaïques et au boiler thermodynamique, on combine deux sources d'énergie renouvelable pour la production d'une eau chaude au moindre coût énergétique ! 7) Les centrales photovoltaïques au sol à panneaux orientables. Le système mécanique de suivi de la course du soleil assure une optimisation du rendement des surfaces des modules photovoltaïques. 8) Les cellules multi-jonction conçues avec une base en silicium (18) affichant un rendement de conversion record de 33,3 %. Cette technologie permet d'augmenter les rendements de conversion avec une réduction de la quantité de matériaux utilisée. Non seulement elle optimise les coûts mais aussi produit l'électricité solaire de façon plus sobre au niveau de la consommation des ressources. (18) Un nouveau composant de panneaux photovoltaïques vient bouleverser le monde de l'énergie solaire. Les pérovskites, dont les rendements de conversion dépassent les 22 %, pourraient - à terme - remplacer le sacro-saint silicium. Des scientifiques du CNRS ont même démontré l'étonnante capacité de ces cellules à s'auto-réparer au cours de la nuit. 9) Les stations autonomes de production d'électricité. Ces stations utilisent tout type d'énergies renouvelables, garantissent une production électrique fiable et intègrent un stockage intelligent, dont l'hydrogène. Conçues pour l'autonomie ou le secours, en site isolé comme en milieu urbain, ces stations se fondent sur une approche d'intégration combinant un logiciel intelligent et un système de stockage avancé. 10) Le système d'autoconsommation simple et pratique. Il s'agit d'un système qui consomme automatiquement le surplus d'énergie photovoltaïque non consommé par les appareils électroménagers. L'énergie solaire non consommée est transformée et utilisée sous forme de chauffage et d'eau chaude sanitaire avec stockage. L'autoconsommation photovoltaïque est optimisée par le système qui laisse les appareils électriques de l'utilisateur prioritaires. Ce système trouve sa place aussi bien dans l'habitation privée que dans le bâtiment collectif puisqu'il adapte sa puissance en fonction de l'énergie solaire disponible. 11) Le système d'éclairage utilisant les lampes LED. La LED utilise une diode qui produit de la lumière lorsqu'elle est traversée par du courant. Il s'agit de la technologie d'éclairage qui affiche le rendement lumineux le plus élevé. En termes de consommation électrique, rien n'est plus efficace que la LED. Une ampoule LED peut consommer jusqu'à 10 fois moins qu'une lampe basse consommation, pour le même nombre de lux émis. La LED permet également de mieux choisir la couleur de la lumière, et donc d'adapter son éclairage en fonction des besoins (lumière chaude pour les environnements cosy, lumière froide pour la visibilité, l'attention et la concentration). La durée de vie d'une lampe LED est plus longue que celle d'une lampe basse consommation, notamment en raison d'une sensibilité moindre au cycle d'allumage. Conclusion En l'espace de cinq ans, le prix du baril de Brent s'est déprécié de 46 %. Selon une récente étude du Think Tank Carnegie Middle East Center, l'Algérie qui se dirige vers une « crise économique imminente», a besoin d'un baril à 116 dollars pour équilibrer son budget. Or, le cours du brut peine à se maintenir au-dessus des 60 dollars. Au rythme actuel des déficits budgétaires (qui s'accumulent au fil des ans) et compte tenu du fait qu'aucune mesure ne soit prise pour à la fois cibler les subventions, réduire les dépenses et augmenter les recettes en créant plus de richesses, les réserves de change continueront irrémédiablement à fondre. Alors qu'elles étaient estimées à 200 milliards de dollars US en 2014, elles devraient se situer à fin 2019 aux alentours de 60 milliards et s'épuiser complètement à l'horizon 2021, mettant de fait l'Algérie en situation de cessation de paiement. L'année 2022 sera sûrement celle où l'Algérie prendra rendez-vous avec le FMI pour négocier un plan d'ajustement structurel douloureux ! Ce scénario catastrophe nous guette donc à brève échéance si des réformes à la fois structurelles et sectorielles ne sont pas entreprises. L'économiste Mohamed Chérif BELMIHOUB a déclaré sur les colonnes d'El Watan du 25 Novembre 2019 qu'«aucun travail sérieux n'est engagé sur les grands problèmes comme: les subventions, la politique fiscale, la réforme du système budgétaire, l'évaluation des politiques publiques...», que ces questions ont un impact direct sur «la dégradation continue de nos finances publiques» et que si leur traitement tarde, «les difficultés à trouver des solutions» iront grandissant. Ce tableau sombre de la situation, dressé par le Professeur, recèle toutefois un angle «clair-obscur». L'Algérie s'est fixé pour objectif seuil d'atteindre, à l'horizon 2030, les 27 % de sa production d'électricité en ayant recours aux énergies renouvelables (et plus particulièrement à l'énergie solaire). En effet, l'Algérie s'est engagée depuis l'année 2015 dans un programme national de développement des énergies renouvelables. Ce programme prévoit d'apporter des solutions globales et surtout durables afin de répondre efficacement à la fois aux défis environnementaux et la préservation des ressources en énergies fossiles. Ayant pour ambition de couvrir les besoins du marché national, estimés à 200 GWh en moyenne par an, le résultat escompté de ce plan national est l'économie de 200 milliards de dollars US sur une période de 25 ans. En s'inscrivant dans cette transition énergétique, le Groupe public SONELGAZ vient de lancer la réalisation de 9 nouvelles centrales de production d'électricité photovoltaïque en hybridation d'une puissance de 50 MWc dans le Grand-Sud algérien et l'installation de 21 centrales photovoltaïques dans les Hauts-Plateaux. A titre d'information, la durée moyenne d'ensoleillement en Algérie est de 2.600 à 3.500 heures / an. L'énergie reçue est comprise entre 1.700 et 2.600 KWh / Km2 / an. Ces données attestent du bien-fondé de la nouvelle politique énergétique qui accorde au solaire la place qui lui sied dans le mix électrique. Le mix électrique désigne les sources d'énergie utilisées dans la production d'électricité d'un pays. Leur utilisation se fait en proportions différentes. Trois critères entrent en ligne de compte : les décisions politiques, la disponibilité des ressources et les besoins à couvrir. Le solaire est une énergie renouvelable par excellence qui fait partie intégrante des nouvelles normes de conception et de réalisation. Citons à titre d'exemple la réglementation thermique actuelle RT 2012 qui oblige « toute maison individuelle à utiliser une énergie renouvelable» et la réglementation RT 2020 qui inaugure pour le bâtiment une nouvelle ère marquée par la sobriété énergétique, le faible impact carbone et les vertus environnementales. Le solaire a encore une utilisation limitée en raison du coût d'installation de systèmes comme les CESI (chauffe-eau solaire indépendant) ou SSC (systèmes solaires combinés). Néanmoins, les modules solaires en kit ou d'autres solutions, telles que le solaire CESI optimisé, ou le solaire CESI thermosiphon devraient se développer de plus en plus et à moindre coût. La question du développement de l'énergie renouvelable est indissociable de celle du développement durable. L'utilisation des énergies renouvelables permettrait de répondre aux besoins énergétiques de la population actuelle, mais également aux besoins des générations à venir. Dans la définition du développement durable figure également la conservation de l'équilibre général, de la valeur du patrimoine naturel. Les énergies renouvelables répondent parfaitement à cette condition, étant donné qu'il s'agit d'énergies propres, non polluantes et ne produisant pas de gaz à effet de serre. Il faut donc préciser qu'en produisant de l'électricité grâce aux énergies renouvelables, on réduit la part d'électricité produite par les centrales énergétiques traditionnelles, conduisant directement à produire moins de déchets à gérer par les générations futures. L'Algérie a potentiellement tous les atouts pour se maintenir sur une trajectoire de croissance verte solide, c'est-à-dire celle qui promeut la croissance économique et le développement tout en veillant à ce que les actifs naturels continuent de fournir les ressources et services environnementaux dont dépend notre bien-être. Principales sources et références - Site: https://www.climamaison.com - Site: https://www.forumconstruire.com - François Vaillant, Chief Customer Officer et co-fondateur de ForPaas: «La transition écologique et l'analyse de données». - Raphaël Meyer: «Démocratisation de l'autoconsommation électrique». |