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Les périodes de crise
économique surtout celles qui font irruption brutalement sans prévenir et
durent longtemps fournissent aux amateurs de conspiration de développer la
«théorie du complot» qui prête aux sionistes juifs la volonté de dominer le
monde.
Ce mythe, incarné par les «Protocoles des Sages de Sion», fait état d'une conférence secrète des leaders du judaïsme mondial complotant pour s'emparer des leviers de commande du monde sous le couvert de la démocratie. Evidemment, qu'il y ait du vrai ou du faux, il est difficile pour la raison humaine d'accepter une telle assertion quand bien même elle existerait et chercherait à diriger le monde. D'autant plus que lorsqu'on regarde l'évolution, ne serait-ce que celle du Proche-Orient, il apparaît pour les Juifs et l'Etat d'Israël qu'ils ont toutes les difficultés du monde pour sortir du «contentieux pendant» des Territoires occupés depuis 1948. 65 ans sont passés et les Israéliens ne sont toujours pas arrivés à légitimer les frontières de leur Etat. Dès lors, peut-on penser qu'ils peuvent dominer le monde ? Une autre rhétorique qui avance des idées «postmodernes» et qui prône la constitution d'un «gouvernement mondial» vise, en réalité par des idées séduisantes, à masquer la «crise du capitalisme» tel qu'il est conduit aujourd'hui. Et ces idées utopiques émanent principalement de personnalités juives très en vue aux États-Unis et en Europe, alors qu'en réalité elles font l'impasse sur la crise économique mondiale marquant le déclin de l'Occident. 1. L'excès de frappe monétaire Comme l'on sait, les Juifs s'occupent de finances depuis des milliers d'années, et ces dernières décennies, ils sont à la tête du système financier mondial. Malgré toute la compétence qu'ils ont dans le domaine des finances, les crises économiques, financières et monétaires depuis la fin des accords de Bretton Woods n'ont cessé de rebattre l'ordre économique mondial. Quel sens donner à cette problématique liée à la crise économique mondiale que des grandes figures juives américaines et européennes ne cessent d'affirmer que le monde va au devant de guerres et de crises économiques en cascade ? Quelle vérité peut-on attribuer à ce «catastrophisme prédit» ? Comment comprendre l'économie occidentale aujourd'hui en crise ? Un bref rappel de l'histoire. L'Amérique en 1945 avait une domination totale sur le plan économique mondial. Ce n'est que dans les années 1960, après la convertibilité des monnaies, que l'Europe, remise de la guerre, a commencé à peser dans le commerce mondial. Les États-Unis, en 1971, face à la concurrence européenne et l'exigence du métal-or au lieu des dollars pour leurs excédents commerciaux, étaient forcés de mettre fin à la convertibilité du dollar. A partir de cette date, la politique monétaire poursuivie par les États-Unis va marquer un véritable tournant dans l'économie mondiale. Et ce sera au gouverneur de la Réserve fédérale américaine (FED), Arthur Burns Frank, d'origine juive, en poste depuis le 1er février 1970, qui aura à assumer cette politique. Les injections monétaires opérées par la FED vont porter l'inflation mondiale à des sommets. Il faut rappeler que ce phénomène a beaucoup existé dans les siècles passés. Rois et princes, secondés souvent par des ministres de finances ou de conseillers juifs, ont utilisé un «excès de frappe monétaire» pour financer le train de vie de leurs cours très «dépensières». Cela évitait d'augmenter les prélèvements d'impôts sur les populations et, par conséquent, des crises sociales. Et la situation était encore plus difficile en période de guerre lorsque les monarques européens exigeaient des dépenses plus grandes, donc des prélèvements d'impôts plus grands. Comme la frappe des monnaies relevait des institutions des royaumes et aux ministres de finances juifs d'assurer leur gestion, ces derniers privilégiaient la création monétaire au lieu de l'augmentation d'impôts qui, souvent par un effet d'appauvrissement, entraînait émeutes, révolte et jacquerie. Alors que la création monétaire pour financer les dépenses des royaumes ne faisait pas prendre conscience aux populations qu'elles étaient en réalité imposées, elles ne voyaient pas qu'une part des richesses était prélevée au bénéfice des rois par justement ce surplus d'argent créé. Dans les années 1960, le même processus a joué et s'est terminé avec les crises monétaires avec l'Europe. Cependant, malgré la fin de convertibilité du dollar en or, la Réserve fédérale américaine (FED), grâce à la place du dollar dans le système monétaire international, a continué à inonder le monde de dollars, pour le financement des déficits. Les pays européens suivirent le processus enclenché aux États-Unis en dupliquant à leur tour les dollars entrant en Europe. Les pays européens étant aussi détenteurs de monnaies internationales. Il s'est produit une formidable inflation mondiale entraînant une décélération de l'économie occidentale. Avec la crise des années 1970, ils vont de plus en plus se tourner vers les pays du reste du monde pour trouver des débouchés à leur production industrielle et les matières premières qui leur manquent. Privilégiés par le pouvoir monétaire et confrontés à l'exigence des pays du reste du monde de s'industrialiser, les pays occidentaux trouvèrent rentable de transférer dans ces pays des entreprises à forte pression de main-d'œuvre et à faible coût. Sans prendre en considération que ces pays peuvent se transformer en redoutables concurrents dans le commerce mondial. 2. L'enclenchement du «compte à rebours» ? Le 6 août 1979, un nouveau gouverneur est nommé à la tête de la Réserve fédérale américaine. C'est Paul Adolph Volcker, également d'origine juive. Il ne démentira pas l'étiquette qui pesait sur les Juifs des siècles passés. Les Juifs, dans les siècles passés, étaient renommés dans leur rôle d'octroyer des prêts à des taux d'intérêt très élevés, ce qui les fait désigner autrefois par les paysans et ouvriers par l'étiquette de «Juifs usuriers». Ce qui les désigne ensuite, lors des crises sociales, de boucs émissaires dans les maux dont souffrent les pays. Ce qui provoque des épisodes sanglants en Europe (émeutes anti-juives, pogroms, pillages), rendant les Juifs responsables des crises économiques et sociales. Paul Volckler fit passer les taux d'intérêt directeur de la FED à des niveaux jamais égalés. Les pays d'Asie, d'Amérique du Sud et d'Afrique se retrouvèrent du jour au lendemain endettés. L'endettement considérable était tel qu'un cortège de moratoires et de programmes d'ajustements structurels sous la supervision du Fonds monétaire international s'était généralisé pour ces pays. Et n'échappèrent que de rares pays qui vivaient pratiquement en autarcie, la Chine par exemple. Une seconde fois le pouvoir financier juif croyait tirer les marrons du feu pour l'Occident, en particulier pour les États-Unis. En leur procurant richesse par le seul recours des manipulations monétaires, il ne prenait pas conscience qu'il ne faisait que reproduire les politiques des siècles passés, sans vision lointaine. L'effet immédiat primait. En 1987, un nouveau gouverneur de la Réserve fédérale américaine est nommé. Egalement juif, Alan Greenspan va présider l'institution du 11 août 1987 au 31 janvier 2006. Soit dix-huit ans, un deuxième record dans le mandat de cette institution. En octobre 1987, éclate déjà une crise dans le marché d'actions à Wall Street. Un conflit avec la Banque centrale allemande et une forte émission de dollars pour financer les déficits américains se transforme en krach boursier. De nouveau, ce gouverneur usera essentiellement de la politique monétaire pour orienter l'économie américaine, et à travers elle l'économie mondiale. Partant du principe que tous les systèmes financiers et monétaires antérieurs et postérieurs qui ont suivi et ont ensuite fusionné dans un seul système mondial qui repose sur le dollar et les quatre monnaies périphériques, le pouvoir financier américain, secondé par un réseau financier mondial, pouvait continuer à privilégier ces politiques qui consistaient à financer les déficits américains via la hausse de la dette publique américaine. C'est ainsi qu'à partir de 1991, Alan Greenspan va procéder, déficit sur déficit, à une politique expansive en cas de ralentissement et restrictive en cas de surchauffe. L'économie américaine et mondiale se trouve totalement conditionnée par la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine. Jamais situation n'a existé par le passé, qui a vu une institution centrale, la FED américaine, dominer les destinées du monde en matière économique, financière et monétaire. Deux grandes crises cependant marqueront l'économie américaine. La crise en 2000 qui a été le premier signal d'un «compte à rebours» de cette politique, la deuxième, commencée aux États-Unis dès 2007 s'est ensuite étendue au monde. La crise de 2008 a mis à nu les «antinomies» du système financier international. Le 1er février 2006, la présidence de la Banque centrale américaine échoit de nouveau à une personnalité juive, Benjamin Shalom Bernanke. Depuis la crise de 2008, ce gouverneur se démène pour raccommoder les dommages subis par l'économie américaine par une politique ultra-accommodante, ce qu'on appelle les «Quantitative easing ou assouplissement monétaire non conventionnel». L'Europe et le Japon, confrontés à la crise, suivent la politique monétaire de la FED. Que ressort-il de cet exercice de 38 années, de 1970 à 2008 ? Quatre gouverneurs d'origine juive ont présidé aux destinées de l'économie américaine et du monde. Cela nous fait rappeler les grands commis des rois et des empereurs des siècles passés. Si un roi, par exemple, usait beaucoup de la création monétaire pour prélever de plus en plus de richesse sur son peuple, celui-ci peut s'organiser pour démettre le roi et ses commis de leurs fonctions, et créer ses propres institutions, sa monnaie et sa défense. Ce qui s'est passé dans la révolution française de 1789, et, dans un certain sens, dans la révolution américaine de 1776 (une forte pression fiscale sur les colonies anglaises). C'est un peu ce qui se passe aujourd'hui avec l'avènement des nouvelles puissances économiques (BRICS), qui cherchent aussi à s'émanciper du diktat financier et monétaire des puissances occidentales. 3. La raison herméneutique du pouvoir financier juif dans l'histoire du XXe et XXIe siècle Un autre point qui participe à la puissance américaine, c'est le lobby juif américain avec sa multitude d'organisations dont l'A.I.P.A.C. (American Israel Public Affairs Committee) qui relaie le pouvoir financier juif. L'A.I.P.A.C a pour tâche d'exercer des pressions sur le Congrès pour renforcer le soutien militaire et économique à Israël. Israël joue pour les États-Unis un rôle stratégique au Proche et au Moyen-Orient à cause du pétrole et du lien que celui-ci a avec le dollar. Le pétrole représente la contrepartie physique des émissions monétaires de la FED. Sans le pétrole et les matières premières qui suivent l'augmentation des prix et donc la nécessité d'injecter des liquidités internationales, la FED n'a pratiquement aucune possibilité de financer ses déficits budgétaires et commerciaux avec les pays du reste du monde. On comprend pourquoi le problème israélo-palestinien piétine et les crises qui se jouent dans le monde arabo-musulman. Cependant il y a un paradoxe, dans le sens que la mainmise américaine sur le pétrole arabe n'est pas une fin en soi. Les pays d'Asie savent que le «pétrole» ne donne pas le «travail», il y contribue certes mais seulement en tant qu'énergie. Ce sont les hommes qui créent le «travail». Mais qu'en font les Occidentaux sur la donne pétrolière ? Ils sont en permanence en train d'user des moyens subversifs, des guerres, pour s'assurer de la mainmise sur les gisements de «pétrole» alors qu'ils ne prennent pas conscience qu'ils laissent filer leur industrie vers les autres versants du monde. Mettant au chômage de millions d'ouvriers, d'agriculteurs et de cadres. Un simple exemple peut témoigner que cette donne monétaro-pétrolière est fausse. L'URSS est très riche en pétrole, pourtant celui-ci ne l'a pas empêchée d'éclater en 1991. A suivre *Auteur et chercheur spécialisé en économie mondiale, relations internationales et prospective. |