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I. Introduction :
Le secteur de la Santé en Algérie se trouve à la croisée des chemins. A ce sujet, nous estimons que les mesures et les dispositions prises par Monsieur le Ministre ont apporté des avancées suffisamment significatives pour lever ensemble les défis auxquels nous devons faire face et l'urgence de les relever ont toujours constitué d'ailleurs une priorité collective. A ce titre, les avancées que nous avons obtenues bénéficient également aux praticiens libéraux. Nos deux secteurs sont intimement liés. Nous défendons les mêmes valeurs. Nous menons un combat commun pour le maintien en Algérie d'une santé d'excellence et de la liberté de choix des patients : choix dans leurs médecins, choix dans leurs établissements publics ou privés. Par ailleurs nous réaffirmons notre solidarité entière avec nos consœurs et confrères praticiens libéraux dans notre combat. Dès lors, conscients de la complexité des problèmes, qui remettent en cause leurs efforts et les acquis enregistrés, nous avons la certitude que rien ne peut être fait sans l'engagement et l'implication d'eux tous qui peut assurer une vision partagée, et leur adhésion à une mise en œuvre pertinente et efficace de nos actions complémentaires visant à redresser tous ensemble notre secteur. Leur indissociable et incontournable action que nous concevons comme un travail de militantisme au profit des malades. En conséquence, le ministère est engagé à impulser une démarche de partenariat avec l'ensemble d'eux tous, nos consœurs et confrères du secteur libéral sans exception, et ce pour la seule et unique ambition de réunir toutes les conditions permettant une meilleure prise en charge du malade. Seul le malade est notre priorité, il doit être notre souci permanent et notre préoccupation constante, car c'est lui notre 3 raison d'être3 . Cependant nous insistons particulièrement et nous préconisons la voie de l'instauration d'un vrai dialogue responsable, serein et constructif avec les consœurs et confrères libéraux et nous nous invitons à entendre leurs inquiétudes et leurs préoccupations sur des points fondamentaux qui suscitent une forte volonté de mettre en place un groupe de concertation réelle et sérieuse. Sur ce, Monsieur le Ministre réaffirme que leurs soucis et revendications sont légitimes et il leur apporte son soutien inconditionnel avec vigilance et détermination dans la fenêtre de temps qui s'est ouverte au ministère. Toutefois, tout n'est pas réglé certes, mais nous privilégions et réclamons la voie de la concertation avec les professionnels qui n'ait pu être engagée depuis fort longtemps. A cet égard, nous déplorons et regrettons le peu de contact entre les membres d'une même famille médicale ; une et indivisible. A ce sujet, la main est tendue à eux tous pour réaliser ensemble ce sursaut en exploitant au mieux les moyens que recèle le secteur privé pour valoriser le gisement de leurs compétences et donner d'eux-mêmes une image plus conforme à leur noble mission. Or, des potentialités sont à rechercher dans leur secteur qui recèle des énergies et des forces qu'il faudrait naturellement exploiter et utiliser d'une façon optimale. D'où nous avons une grande confiance en eux en tant que force innovatrice et de propositions alternatives permettant de relever ensemble les défis qui sont, faut-il le rappeler, notre préoccupation majeure commune. Nous voudrions également nourrir l'espoir de voir le corps médical animé d'un idéal commun. Celui de hisser l'exercice médical à son niveau le plus noble, le plus pur; c'est-à-dire au 3 service du malade3 . La législation sanitaire a mis en évidence les domaines d'intérêt commun et a souligné l'importance de la compétition, ainsi que le rôle du secteur privé en tant que partenaire incontournable et stratégique, afin de promouvoir ces relations public-privé, pour faire face aux besoins en matière de santé nationale et assurer l'accès efficace et équitable à des soins de santé abordables. Le secteur public a besoin de relations ouvertes et constructives avec le secteur privé, en sachant où leurs rôles diffèrent et où ils peuvent être complémentaires. A cette occasion, nous soulignons le rôle important du secteur privé tant dans le développement technique que dans la fourniture de services. Au cours de la réforme, les autorités sanitaires proposent des domaines de coopération possible et abordent les causes éventuelles de contentieux entre les secteurs public et privé ; s'agissant par exemple, de l'approche de santé publique opposée à la recherche de profit? !? Donc, il existe à côté du secteur public un secteur privé important, de qualité et caractéristique de notre système de santé, qui fait partie pleinement intégrante dans l'organisation en réseaux de santé de demain. Les décisions le concernant sont discutées à tous les niveaux avec les représentants des professionnels libéraux qui y exercent. Dans le sens de l'amélioration de la qualité, il faut introduire une certaine concurrence par une tarification réglementée et mettre en place de mesures directes et positives pour la mise en œuvre de la fongibilité des enveloppes. En outre, le secteur privé doit pouvoir aussi s'ouvrir aux domaines de l'enseignement et de la recherche. II- Définition : A ce titre, les établissements de soins appartenant au secteur privé à but lucratif, sont la propriété de particuliers et autorisés à faire des bénéfices. Ils ont des règles de gestion et des modes de financement différents de ceux des établissements publics de santé. A l'instar de beaucoup de professions libérables, le secteur privé après avoir été limité essentiellement aux activités de consultation, a connu un développement rapide dans les années 90 avec des signes de libéralisation qui apparaissent sans grandes conséquences sur les fondements du système de santé et du régime économique, à la faveur de l'avènement de la promulgation de la loi 85-05 du 16 février 1985 relative à la protection et la promotion de la santé, notamment son article 208 bis et de la loi 88-15 du 03 mai 1988 modifiant et complétant la 85-05, notamment son article 04 qui stipule que: « ? les activités de santé à titre privé sont exercées dans des structures sanitaires privées aussi bien dans les cabinets de consultations et de soins, les laboratoires d'analyses médicales, d'optique médicale et de lunetterie, de prothèse médicale, que dans les cliniques? » Le décret 88-204 du 18 octobre 1988, fixant les conditions de réalisation et de mise en fonctionnement des cliniques privées traduit les profondes mutations économiques et sociales qu'a connu l'Algérie. Son champ d'intervention s'est élargi ainsi aux activités d'explorations (biologiques et radiologiques) et d'hospitalisation (chirurgie et gynéco-obstétrique notamment). Sur ce le secteur privé joue un rôle dans la couverture sanitaire. Malgré cet essor, sa contribution à l'activité d'hospitalisation reste peu importante (6,03% de la capacité globale en lits). Compte tenu de l'énorme écart existant et en raison de son extension, de sa pleine expansion insuffisamment encadrée et des conditions qu'il offre, le secteur privé est de plus en plus attractif pour les praticiens spécialistes. Mais les conditions de son intégration dans le système national de santé n'ont jamais été clairement définies. Les solutions proposées, telles que le conventionnement avec des praticiens spécialistes du secteur privé n'ont pas eu les effets escomptés. Un manque de coordination et de complémentarité avec le secteur public est en outre observé. Ce qui entrave la prise en charge des problèmes de santé de la population. A ce sujet, des mesures urgentes doivent être envisagées en vue de son intégration harmonieuse dans le système de santé pour lui permettre d'apporter pleinement sa contribution à la prise en charge des besoins de santé et en vue d'une accessibilité plus large de la population au secteur privé, tout en l'encadrant de façon à le rendre plus efficace et avoir plus d'impact positif. A suivre... *(DSP de Mostaganem) |