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Suite et fin Cependant, malgré ces avancées tout azimut, l'euphorie de l'humanité ne va durer que le temps de la reconstruction de l'Europe et l'édification des nouveaux Etats issus de la décolonisation. Le nouveau visage de l'humanité dû à l'essor de la «consommation de masse», le développement prodigieux des moyens de communications, les avancées de la médecine et de l'hygiène dont l'emploi est systématisé dans les pays riches et pays pauvres, concourent à une formidable poussée démographique dans le monde. Un monde sans guerre entre les grandes puissances, malgré la Guerre froide et les conflits régionaux qui ne menacent pas la paix mondiale, conjugué au formidable essor économique, attisent précisément cette «croissance démographique que n'a jamais connu de mémoire l'humanité». Une croissance qui ira de pair avec l'essoufflement des grandes économies occidentales et les crises économiques qui commencent à apparaître dès les années 1970. Des «insatisfactions sont ressenties, dès ces années, par les peuples tant du Nord que du Sud». Les années 1980 et 1990 verront le chômage filer fortement dans le monde, remettant en cause l'Etat-Providence. Le doute s'installe désormais dans les consciences sur l'avenir du monde. Malgré les accords internationaux sur le commerce mondial, dans le cadre du G.A.T.T. devenu l'OMC depuis janvier 1995, les puissances industrielles sont entrées en concurrence les unes contre les autres. Chaque pays s'affaire à préserver son équilibre économique d'autant plus que la population mondiale n'a cessé d'augmenter. De 2,07 milliards d'êtres humains en 1930, elle est passée à 3 milliards en 1960, en 30 ans seulement. Alors qu'il a fallu 130 ans pour arriver à ce chiffre, le premier milliard sur terre étant bouclé en 1800. Le quatrième milliard est atteint en 1975, en quinze ans seulement, l'écart de temps est divisé par deux. Le cinquième milliard en 1987, en 12 ans seulement. Le sixième milliard en 1999. Le septième milliard en 2011. L'écart n'ayant pas changé, on peut pronostiquer qu'en 2023, la population mondiale bouclerait les 8 milliards d'êtres humains. Le 11novembre 2014 à 20 heures, la population mondiale a atteint, 7, 257 440 milliards d'êtres humains, soit 250 millions d'êtres humains de plus par rapport à 2011, en l'espace de trois ans seulement. Ces chiffres astronomiques montrent que «le monde humain vit désormais à l'étroit». La chute du Mur de Berlin, en 1989, et la fin de l'URSS en décembre 1991 montrent que les systèmes socialistes qui ont rempli leur rôle dans l'histoire ont atteint leurs limites. Tous les pays socialistes (Russie, PECO intégré à l'Union européenne, et socialisme de marché pour la Chine) sont tous mis à l'enseigne du «libéralisme économique» seul système susceptible de répondre à l'équilibre démographique et économique mondial. Les résultats sont fulgurants entre 1980 à 2010. Si l'Occident compte des fortunes colossales, les nouveaux pays d'Afrique et d'Asie comptent aussi leurs fortunes, et ce en moins de trois décennies. Au point qu'on se demande comment ces récents colonisés et dominés ont pu amasser de telles fortunes, qui plus est de pays communistes nouvellement converti au capitalisme. La Chine, par exemple, compte 358 milliardaires en dollars et se classe, en 2014, deuxième derrière les États-Unis qui en comptent 481. La Russie en compte un nombre important. L'Afrique compte 3000 fortunes, de à plus de 30 millions de dollars. Les fortunes africaines entre millionnaires et milliardaires détiennent 400 milliards de dollars. Quant aux milliardaires cheikhs arabes, africains et latino-américains, combien sont-ils dans le classement mondial ? Richesse ostentatoire rime avec le dénuement et la misère dans le monde. 809 milliards d'êtres humains subsistent avec moins de 1 dollar par jour, quant au moins de 1,25 dollars par jour, on recense 1,289 milliard. Et enfin les plus riches des pauvres, ils sont 2,471 milliards d'êtres humains à subsister avec moins de 2 dollars par jour. Pour la seule Chine, on recense 97,4 millions de chinois vivent avec moins de 1 dollar, 173 millions avec moins de 1,25 dollar et 394,6 milliards avec moins de 2 dollars (données 2008, Banque mondiale). En Asie du Sud (Inde, Bangladesh, Pakistan), la situation est encore plus catastrophique. En tout dans le monde, un nombre hallucinant, 4,5 milliards d'êtres humains sur plus de 7,2 milliards que comptent aujourd'hui l'humanité vivent au-dessous du seuil de pauvreté. On peut s'interroger à juste raison si «cette situation de l'humanité est normale ?» Ces humains très pauvres ont-ils demandé cet état de dénuement et de misère ? Ou ces nouveaux riches à devenir de riches milliardaires ? La question peut se transposer aussi aux époques passées. Les peuples d'Afrique et d'Asie ont-ils demandé à être colonisés ? Où des noirs à devenir esclaves et transportés aux États-Unis pour servir de main-d'œuvre aux cultures cotonnières ? L'humanité dans sa globalité a vu des siècles de souffrances et, on a vu ce qu'il est advenu ensuite. Jusqu'aux deux guerres mondiales qui ont changé la face du monde. Aussi, peut-on dire si personne ne choisit sa destinée ne signifie pas que l'humanité et les êtres qui la composent ne doivent pas évoluer. Si tout reste en l'état, par exemple, les rois et seigneurs du Moyen-âge n'ont pas été balayés pars l'histoire, le monde serait ce qu'il était. Et un monde médiéval à l'infini serait sans sens pour l'existence humaine. De même si les peuples d'Afrique et d'Asie seraient restés dominés par l'Europe, quel sens aurait été l'existence des peuples d'Afrique et d'Asie ? Sans sens. De même, si les peuples d'Europe, d'Afrique, des deux Amériques et d'Asie resteraient structurés dans leurs êtres conditionnés par la nouvelle doctrine en vogue, la «mondialisation» et vivants avec 1 dollar, 1,25 dollar, 2 dollars, ou 10, 20, 30, 40 dollar par jour, et cette masse humaine n'est même pas assurée de son emploi (du moins pour ceux qui ont un emploi), «alors qu'une minorité de milliardaires de tous les continents, possède une grande partie de la richesse du monde», l'existence serait aussi sans sens. Donc l'humanité est en devenir, y compris cette «mondialisation», qui n'est qu'un édifice doctrinal, entré par la porte de l'Histoire, mais lui aussi en transition. Comme le furent le communisme, le socialisme et aujourd'hui le néo-libéralisme sous le visage de la mondialisation. Aucune situation politique, géopolitique, géoéconomique n'est pérenne, ne peut exister à l'infini. Tout système politique monial a un rôle dans l'histoire du développement de l'humanité. Mais il ne saurait être «perpétuel». Le monde est toujours en transition, toujours en devenir. C'est le sens même de l'«essence du monde». Ce qui en fait un «troisième principe fondateur» de mon mode de penser. S'il n'y avait pas une évolution de l'humanité dans le temps, l'existence ne serait que grisaille et décadence, entraînant progressivement la disparition du sens de l'humain. L'humain ne serait qu'une chose sans véritable pensée. Un tel monde à l'état stationnaire serait impossible. Tout le sens de l'humain se situe dans sa créativité, c'est d'elle que sort la raison sur le pourquoi vivre, c'est elle qui cimente l'existence de l'humain. UNE NOUVELLE «COLONISATION PLANETAIRE PAR LE POUVOIR DE L'ARGENT» Le temps des idéologies est passé. Marx, Engels, Lénine, Mao-tsé-Toung ne sont plus que des souvenirs que la mémoire universelle vénère parce qu'ils ont été des hommes à penser, à chercher à améliorer la condition humaine. Ils sont sortis de l'Histoire, ils sont des «produits de l'Histoire». Mais qu'en est-il de l'humanité aujourd'hui ? Le monde s'est divisé en blocs qui, de plus en plus, se ressemblent. Tous unis par de formidables «réseaux financiers». La répartition des richesses est telle que de nouveau l'exploitation de l'homme par l'homme est revenue en force, où, sous la fausse couverture de l'idéologie de la libre-entreprise, du libre-échange, de la démocratie, du libéralisme économique, des doctrines politiques, font croire tant au Nord que au Sud, que la souveraineté des nations appartient aux peuples. Alors que le monde est désormais quadrillé en réseaux, en Bourses mondiales interconnectées, où les détenteurs de capitaux dans le monde brassent des milliers de milliards de dollars, mais ne sont plus seulement en Occident. Ils sont aussi en Asie, en Afrique, en Amérique latine, et tous solidaires entre eux, puisque leurs avoirs sont en Occident. Et ces avoirs cachés offshore et in shore, sont en train d'enserrer, d'étouffer l'humanité. Et elle opère en toute impunité. Des idéologies qui faisaient contrepoids et qui ont toutes disparu, que restent-ils ? Sinon des conflits géopolitiques entre les puissances de l'argent ? Où les peuples désormais conditionnés par les formidables moyens de masse de communications et de diffusion de culture (presse, publicité, radio, télévision, cinéma), mais aussi des institutions à des fins politiques, «deviennent de simples spectateurs aux souffrances des autres peuples», alors que cette souffrance des peuples est en train de s'étendre de plus en plus à tous les peuples. Le monde entier devient mécani-que, de plus en plus inhumain. Les réactions politiques des masses, cristallisées selon des formules préfabriquées par le matraquage de la propagande néolibérale audio-visuelle annihilent tout sentiment de solidarité entre les peuples. Les initiatives ça et là contre ce système financier international, excessif et déréglé, ne sont qu'un ornement au statu quo qui fait l'affaire de ceux (le pouvoir financier mondial) qui dominent en sous main le monde. Dès lors pourrait-on s'interroger, «le monde pourrait-il changer et dépasser ce conditionnement des peuples ? Les peuples prendraient-ils conscience de leur conditionnement ?» D'autant plus que les peuples tant d'Occident que d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine sont embarqués dans le même vaisseau de la «mondialisation» qui fait la part belle à une minorité de richissimes et leur clientèle, d'abord les gouvernements (qui sont pour ainsi dire nommés par le pouvoir de l'argent) et ceux qui les servent directement, la masse dirigeante, alors que «la grande masse qui reste de l'humanité est transformée en simple marchandise». En n'oubliant pas que 4,5 milliards d'êtres humains vivent de moins de 2 dollars par jour. Et c'est cela le plus grave, le monde entier depuis la fin de la colonisation est-il retombé de nouveau dans «une nouvelle colonisation planétaire»». C'est cela ce que l'humanité est en train de vivre aujourd'hui. Depuis la libération de l'Afrique et l'Asie, se surtout la montée de l'Asie, en particulier la Chine et l'Inde, les richesses du monde sont en train de diminuer en Occident. Et cela qui pose problème au pouvoir de l'argent en Occident. Une bonne partie des richesses passe désormais vers les nouveaux pays, aujourd'hui appelés «émergents». Et si ces pays émergent, il se fait au détriment de la richesse des pays du Nord. S'il existait un équilibre jusqu'aux années 1970, en Occident, cet équilibre est rompu par la «nouvelle voilure économique» qu'ont pris les pays du reste du monde. D'ailleurs voilure auquel ont participé massivement le pouvoir de l'argent du Nord, croyant qu'en délocalisant une grande partie de leur industrie dans les nouveaux pays industriels et en gardant la main sur le «pouvoir de l'argent», il ne risquait rien puisque les délocalisations leur permettaient de se créer des débouchés pour leur industrie et leur commerce grâce à une main d'œuvre peu coûteuse et que cela rentabiliserait les transferts industriels. Oubliant que ces pays peuvent les rattraper voire même les dépasser. Et c'est ce qui s'est produit à la fin du XXe et début du XXIe siècle. Ce qui explique d'ailleurs la crise de 2008 et la manipulation dans la crise immobilière qui a servi à la fois de «substitut de la perte de compétitivité industrielle des pays du Nord» et de «colmatage d'une brèche ouverte par la politique désastreuse du pouvoir de l'argent en Occident». Aujourd'hui encore, tous les plans et programmes en Occident, par le biais de cette perte de compétitivité internationale, et à «colmater la brèche par des politiques monétaires au taux d'intérêt zéro et au recours massif à la création monétaire». Evidemment, cela donne un souffle d'oxygène à l'économie occidentale, mais l'essentiel n'est pas résolu. La mer économique, financière et monétaire reste de plus en plus houleuse. Le plus grave, si en Chine et dans les pays du reste du monde, les peuples semblent accepter leur destin, puisqu'ils en retirent plus ou moins une certaine satisfaction à titre de création d'emplois d'autant plus que ces peuples ont longtemps vécu dans la misère, la situation en Occident est beaucoup plus complexe. Ne perdant pas de vue qu'une grande partie des profits s'est dirigé hors-Occident, le pouvoir de l'argent en Occident s'en prend aux couches sociales pauvres du système. Il pratique des politiques monétaires d'austérité de plus en plus dure. Par exemple, pour l'Europe, il commence par la périphérie, en appauvrissant les peuples de Grèce, d'Espagne, du Portugal, d'Italie, d'Irlande. Il diminue les salaires, les retraites, les dépenses sociales, etc. Et le même processus joue sous des dehors de hausse d'emplois, en Amérique, que ne dope que les politiques monétaires américaines fortement expansive depuis 2008 à 2014, soit 7 années. Et concentriquement, il se dirige vers le centre. Et c'est la raison pour laquelle rien n'est clair dans ces nouvelles donnes économiques historique pour l'humanité. Une question se pose. Jusqu'à quand les quatre banques centrales du monde (États-Unis, Union monétaire, Japon et Grande-Bretagne) et sa clientèle, à travers le monde, pourront-ils diriger le monde ? Jamais le pouvoir de l'argent dans le monde n'a pris autant de puissance qu'il ne l'a aujourd'hui ? Et jamais il n'a été exposé comme il l'est aujourd'hui ? Rappelons seulement que Hitler et Mussolini n'ont accédé au pouvoir que parce que le «pouvoir de l'argent» dans le monde l'avait décidé. A cette époque, il fallait faire barrage au communisme en Europe. Moins de deux de mois après son investiture au poste de chancelier, le 30 janvier 1933, Hitler s'est débarrassé de tous les appareils syndicaux, chrétiens, libéraux, et surtout du parti communiste allemand le plus puissant d'Europe. Et nous avons vu la terreur et les destructions qui ont suivi en suite dans le monde. UN MODE DE PENSER QUI «CHERCHE A PENSER LE MONDE COMMENT IL EST» Comme on l'a dit, il y a toujours des causes contingentes dans l'évolution du monde. Et si Hitler a pris si facilement le pouvoir, c'est le changement du monde était déjà en puissance. Ce qui n'était pas du tout pensé par le pouvoir de l'Argent, à l'époque, occupé dans sa lutte contre le communisme, alors que cette lutte allait dégénérer en guerre mondiale, qui changera complètement le cours de l'humanité. Et que la crise de 1929 aussi été providentielle puisqu'elle a brisé la république de Weimar, seul rempart qui pouvait s'opposer au pouvoir totalitaire hitlérien. Et ce sont deux faits auxquels le pouvoir de l'argent n'a rien vu sinon son intérêt immédiat comme cela d'ailleurs a été avec les délocalisations massives vers les petits pays asiatiques, puis vers les grands pays d'Asie (Chine, Inde) et Amérique du Sud. Ce qui montre que le pouvoir de l'argent croit présider au destin du monde, mais, en réalité, il est «lui-même instrumentalisé par une main invisible». Aussi peut-on dire l'humanité n'est pas par elle-même, mais par une «Intelligence suprême» à laquelle le «pouvoir de l'argent orienté à son insu » joue dans un certain sens le rôle de moteur dans les avancées de l'humanité. Ce qui ne signifie pas pour autant que les peuples sont abandonnés. Pour cause, les partis socialistes en Allemagne ne sont-ils pas revenus après la guerre ? Notamment le SPD. Sauf qu'aujourd'hui, le monde fait face à de nouvelles mutations, et on peut même dire que les changements sont en train de s'accélérer. A voir ce qui se passe en Ukraine, en Iran, en Irak, en Syrie, en Somalie, au Soudan, en Lybie, au Yémen, en Afrique noire, en Europe avec les marches contre l'austérité, le mouvement des indignés. Et tous ces conflits ont lien avec la mutation de la Chine et de la Russie, deux grands pays nucléaires pivots dans l'organisation des BRICS qui, avec leur périphérie sur les trois continents, et une population de plus 5 milliards d'êtres humains, cherchent à changer l'ordre du monde. Et c'est à cette pression que le pouvoir de l'argent occidental, paradoxalement allié au pouvoir de l'argent hors-Occident, met toutes ces forces pour s'opposer à cette reconfiguration du monde en cours sans penser que ce pouvoir de l'argent sera de nouveau «orienté à son insu» non pour viser ses objectifs mais pour viser ce à quoi l'humanité doit aboutir. Tel est le mode de penser de l'auteur qui cherche à défricher le sens du monde. Ce mode de penser vise aussi à poser de nouvelles pierres, un nouvel espace de réflexion, pour compléter l'œuvre des grands philosophes, économistes et penseurs que furent Kant, Hegel, Marx, Engels, Lénine et d'autres, la liste est longue. Ce mode de penser cherche à ouvrir une brèche à la philosophie, à l'économie moderne qui ne se ressource plus de la vraie philosophie et économie qui ont commencé progressivement à se structurer depuis que l'homme a commencé à penser la Nature. Et que la Nature lui rend bien, puisqu'elle aussi a pensé la pensée de l'homme, à voir seulement ce que la Nature a réalisé sous la pensée créative de l'homme. Il reste donc beaucoup à réaliser d'autant plus que les défis d'aujourd'hui et à venir sont encore plus redoutables pour l'homme qu'hier. L'innocence de la pensée est en train de disparaître et la sécheresse qui est en train de la remplacer s'étend de plus en plus au monde. Via un pouvoir de l'argent devenu presque momifié par son omnipotence, le monde de la finance cherche à transformer la masse humaine qui produit en «marchandises achetables et vendables» et l'autre masse qui ne peut produire (chômeur, malades, handicapés) en masse assistée à minima. Où même les religions «instrumentalisées par le pouvoir de l'argent» sont déviées de leur sens. Le mode de penser de l'auteur cherche à donner espoir à tous les peuples que le monde n'est pas livré à lui-même, que l'égoïsme et la sécheresse de cette mondialisation ne sont qu'un stade de l'histoire, que «l'essence de l'humanité n'est pas figée, elle est en devenir». |