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Si plusieurs micro-entreprises, des différents dispositifs d'aide à
l'emploi, ont réussi à tenir la route et même à investir dans des extensions,
d'autres, par contre, rencontrent, sur le terrain, des difficultés qui
entravent leurs démarrage, développement et volonté de créer des emplois et ce,
malgré les aides et facilités octroyées, actuellement, par lesdits dispositifs.
Plusieurs porteurs de projets se voient, ainsi, contraints de mettre à terme, purement et simplement, la clé sous le paillasson et ce, pour, notamment, des difficultés de remboursement du prêt, contracté auprès de la banque. C'est le cas de ce bénéficiaire de crédits, dans le cadre du dispositif de la Cnac (Caisse d'allocation chômage) depuis 2009, pour le montage d'une affaire de «restaurant mobile», qui est menacé de voir l'affaire de sa vie s'évaporer et couler pour un problème de forte concurrence. «Car, dira-t-il, avec amertume, sur les ondes de la radio régionale, ce créneau d'activité ne rapporte plus.» Et de poursuivre, «nous n'avons pas d'endroit désigné pour travailler, nous le faisons surtout dans les marchés, à l'instar de celui de Tadjenante, où l'entrée est déjà payante, ensuite c'est, pratiquement, tout le marché qui est un restaurant mobile, où les petites fourgonnettes versées dans la restauration, pullulent et en servent, à chaque coin. Ce que nous voulons, c'est la désignation d'endroits précis et réglementés pour activer, payer nos dettes à la banque, réussir et pourquoi pas créer des emplois pour les chômeurs», clame-t-il. Pour sa part le directeur de la Cnac, M. Messalef, questionné sur ce sujet, fera savoir que pour traiter ce problème délicat et sauver le plus grand nombre de micro-entreprises de la faillite, une instance spécialisée a été mise sur pied, dernièrement, à la caisse de Constantine et qui a déjà commencé son travail. Celle-ci, composée de spécialistes, a pour rôle et mission, l'accompagnement des entreprises sur le terrain, par un suivi régulier et une meilleure efficacité dans le traitement. Ainsi, la micro-entreprise est «visitée» par ces spécialistes, dès le premier semestre de son démarrage, pour voir, exactement, où en sont les choses avec une autre visite, à la fin de sa première année d'activité. Idem pour la deuxième année, avec au programme le traitement de toutes les entraves rencontrées et ce, jusqu'à ce qu'elle soit mise sur rail et une fois ce stade atteint, les visites continueront mais seront à sa demande. Et tous les problèmes de marchés ou de relation avec l'environnement de l'entreprise seront traités, en commun et en concertation entre les deux parties. M. Messalef indiquera, dans ce sillage, que 56 entreprises qui ont bénéficié de prêts de la Cnac Constantine se sont montrées, jusqu'à maintenant, incapables de rembourser leurs dettes à la banque et à la caisse et ce, sur un ensemble de près de 1.000 entreprises, actuellement, en phase d'exploitation. |