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Depuis quatre
jours, les habitants de « La Résidence Horizon Bleu » sise à Akid Lotfi vivent
une situation de tension qui peut déborder et prendre des formes plus ouvertes.
En effet, eux qui attendent depuis pratiquement une décennie la régularisation
de leur situation en tant que bénéficiaires de logements de type LSP se voient
en butte à un autre problème inédit. Des personnes étrangères, des fois
accompagnées par un huissier de justice et des éléments de la force publique,
sont en train de mettre la main sur pratiquement tous les locaux commerciaux de
cet ensemble d'habitat, encore inachevé depuis dix ans.
Ces personnes, qui se présentent en tant que propriétaires de ces locaux, se sont permis de défoncer les portails de certains locaux acquis depuis 2005 par des tierces personnes. Un cas a été relevé en fin de matinée de jeudi dernier. Le concerné, alerté par les habitants du quartier, constatant les dégâts occasionnés au portail de son magasin, devait s'adresser au neuvième arrondissement de la sûreté urbaine. Signalons que l'assiette du terrain et les immeubles non encore achevés sont désormais la propriété de l'OPGI. Alerté il y a quelques jours par les citoyens de ces immeubles des tentatives d'appropriation illégale des magasins, cet organisme public a même installé des gardiens au niveau de certains magasins. Ces derniers se sont contentés de prévenir leur direction quand ils ont constaté que « l'accaparement » des locaux se déroule en présence d'un huissier et des éléments de la force publique. Cependant, nous apprenons que l'OPGI a saisi la police et la justice et que l'affaire se trouve au niveau du doyen des juges d'instruction. Mais les habitants de cette « résidence » regroupés dans une association souhaitent que l'OPGI, le premier concerné par cette affaire, intente une action en justice en référé, parce que la situation peut à n'importe quel moment échapper au contrôle et prendre une tournure autrement plus violente. Certains habitants clament haut et fort qu'ils ne peuvent pas rester éternellement spectateurs. Les travaux engagés dans certains de ces locaux touchent les bâches d'eau des immeubles et les conduites d'assainissement, ce qui risque d'aggraver davantage les problèmes des habitants. Soulignons que la tension de la matinée de jeudi a poussé de hauts responsables de la sûreté et de l'administration locale à se rendre sur les lieux. Cette affaire des locaux, convoités par des personnes étrangères à cette « résidence », vient de réactualiser ce dossier épineux et vieux de dix ans déjà. Après les décisions prises par l'ex-wali, actuellement ministre de la Santé, consistant à dessaisir par voie de justice le promoteur défaillant, l'achèvement des travaux de cette résidence a été confié à l'OPGI. Des séances de travail regroupant l'ancien wali, les membres de l'exécutif de la wilaya, la direction de l'OPGI et les représentants des acquéreurs ont eu lieu pour dégager une méthodologie de travail et surtout une feuille de route. La dernière en date remonte au mois de mai dernier, dont nous détenons une copie du PV ayant sanctionné cette réunion. Une série de décisions ont été prises à l'issue de cette réunion, dont celle consistant à nommer un nouveau bureau d'études chargé d'établir un état des lieux et différentes expertises. A en croire les directives données par le wali, le ministère de l'Habitat devait être destinataire d'un rapport complet sur cette « résidence », ainsi que les organismes (SEOR, Sonelgaz entre autres), qui devaient être instruits pour engager les travaux nécessaires pour offrir les commodités aux acquéreurs. L'OPGI devait, en outre, prendre en charge la coordination des travaux et l'assainissement définitif de ce dossier. Cet organisme a déjà procédé au règlement du montant de l'assiette de terrain sur laquelle est bâti ce projet. Ce qui lui ouvre droit à la propriété des locaux commerciaux que des « inconnus » sont en train de s'approprier au vu et au su de tout le monde. L'affaire, devant la justice, révèlera celui ou ceux qui se trouvent derrière ce coup de force. Quant aux acquéreurs des logements, qui attendent depuis une décennie l'achèvement des travaux de réalisation de leurs immeubles, ils espèrent que cette affaire des locaux commerciaux ne va pas compliquer davantage un dossier qui a déjà mis énormément de temps pour connaître son épilogue. |