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Notre supplément TIC avec la collaboration de «MAGHREB EMERGENT» : La défaillance de la gouvernance des Tic
par Farid Farah
En Algérie, il y a
plus de 20 ans, les premiers noms de domaines .dz et .com étaient enregistrés.
Une nouveauté qui symbolisait parfaitement la naissance de l'espace numérique
du pays. Les internautes de cette époque ont ainsi découvert les premiers
services classiques de l'Internet : le courrier électronique et le
téléchargement de fichiers. Depuis cette période et on peut l'affirmer
aujourd'hui sans hésitation, l'Algérie n'avance qu'à petits pas. Elle n'a
toujours pas réussi à unir les secteurs économiques privés et publics faute
d'un mode de gouvernance efficace. L'exemple du provider EEPAD en est une
preuve tangible. En clair, la situation actuelle de l'Internet en Algérie dont
l'activité principale s'éloigne de jour en jour de la productivité économique
illustre clairement le retard constaté dans le processus de l'introduction du
numérique dans la gouvernance du pays. Et ce, malgré les efforts engagés dans
la modernisation des infrastructures des télécommunications du pays et la levée
des obstacles administratifs. Force est de constater que la gouvernance des TIC
n'a aucune influence sur les flux financiers et commerciaux. Elle favorise
grandement les échanges d'informations venant de l'extérieur. De fait,
l'engouement des internautes pour les contenus rich media, hébergés à
l'étranger, et notamment la vidéo est devenu une problématique pour l'opérateur
«Algérie Télécoms» (AT). Son réseau est fragilisé par des contenus très
gourmands en termes de bande passante internationale. Dans le secteur des
télécommunications mobiles, le décollage du haut débit mobile (3G) a bien
montré le décalage entre le régulateur et les opérateurs ainsi que l'absence des
fournisseurs de contenu dans la mise en exécution de la feuille de route de la
3G mise en place par le gouvernement. L'absence prolongée d'une grande réforme
du code des télécommunications a engendré une situation inédite dans le
lancement de l'UMTS en Algérie. A la veille de la mise en marche officielle des
réseaux 3G, tous les acteurs se sont retrouvés au centre d'une grande saga
purement technique qui concernait l'identification des utilisateurs par un ou
deux numéros de téléphone. Espérons que le passage à la 3G fera apparaître les
premières balises économiques dans l'espace numérique du pays. Avec l'émergence
des nouvelles technologies et de nouveaux écrans, il est temps que le web
algérien apprenne à parler d'autre chose que de téléchargement et de streaming.
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