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L'ordre
international est fondamentalement structuré autour des menaces et réponses aux
menaces plutôt qu'autour des lois et institutions. Dans cet ordre, les grandes
puissances sont régies par les impératifs de sécurité nationale et les
impératifs géopolitiques et de la guerre, et elles jugent le comportement et la
pertinence des autres acteurs et instruments dans ces contextes en fonction de
leur loyauté et utilité. Dans cette conception, l'ordre international est
principalement façonné par les grandes rivalités au cœur du système.
Historiquement, les paramètres et les caractéristiques du système traduisent
principalement l'équilibre de pouvoir entre les grandes puissances. Sont ces
dernières qui déterminent des règles de jeu et les autres petites et moyennes
puissances sont appelées à suivre bien que chacune tente de préserver sa
liberté d'action. Les éléments clés du nouvel ordre sont les modes d'alignement
(" Vous êtes avec nous ou contre nous "), coalitions de volontaires,
et accords bilatéraux, qui visent maximiser la liberté d'action de la puissance
hégémonique. La tentative d'appliquer les principes de la Doctrine Monroe
dans le monde au sens large résume l'état final recherché par les Américains.
L'instabilité du système international actuel reflète en fait un rééquilibrage
important des économies mondiales. La mondialisation du 20ème siècle, comprise
comme l'unification de l'économie mondiale en vertu d'un modèle néolibéral,
semble épuisée.
Les symptômes sont multiples. Le monde fait face à une crise structurelle. Elle découle de déséquilibres structurels profonds -une relation économique insoutenable entre l'économie américaine et l'économie mondiale, élargissement des inégalités au sein et entre nations. S'ajoutent à ceci des tensions politiques croissantes entre les pays avancés et incapacité des Etats-Unis à imposer un consensus politique. Cela indique une phase de lutte géopolitique plus ou moins ouverte entre les pays avancés pour la domination territoriale, entrainée par le besoin de subordonner le reste du monde à leurs propres capitales. Les conséquences sont importantes géopolitiquement ; guerres impérialistes, montée du nationalisme, conflits commerciaux aggravés au sein de noyau capitaliste, turbulences sociales mondiales. Les conflits des années 1998-90 étaient centrés sur les organisations internationales telles que l'OMC, le FMI et la Banque mondiale (et bien que ces organismes continuent à servir comme l'arène dans laquelle les relations de plus en plus acrimonieuses et conflictuelles entre les nations et les régions sont disputées) l'intervention géopolitique ouverte (guerre, violence pour renverser des gouvernements, éclatement des nations, annexion, et colonisation, et conflits commerciaux ouverts) est désormais au sommet de l'agenda géopolitique qu'illustrent les interventions en Libye, Syrie, Mali, Yémen, etc. Dans ce contexte, que devrait être le " centre de gravité " de la stratégie nationale de l'Algérie à l'ère de la mondialisation néolibérale -un projet soutenu géopolitiquement- dans un environnement menaçant ? La littérature militaire et stratégique définit le " centre de gravité " étant " une source de puissance qui fournit la force morale ou physique, la liberté d'action, ou la volonté d'action ". Antulio J. Echevarria note que Clausewitz a destiné le centre de gravité à fonctionner, à l'instar de son homologue dans les sciences mécaniques, comme un " point focal " ; il " n'est pas une force, ni une faiblesse, ni même une source de force. Il est le seule élément au sein de l'ensemble de la structure ou système d'un combattant qui a la force centripète nécessaire pour tenir la structure ensemble ". Un " centre de gravité " est pertinent s'il est " judicieusement " appliqué. Historiquement, le centre de gravité a été l'Etat centré sur le politique. En ce sens, pour évaluer correctement le meilleur centre de gravité, il faut avoir un œil vif centré sur le politique, parce que la bonne politique est la clé de la notion du " centre de gravité " clausewitzien. Calusewitz souligne à plusieurs reprises le lien entre guerre et politique ; la raisons politiques et l'objectif militaire " ne peuvent jamais être considérés isolément " l'un de l'autre car " la guerre est un instrument de la politique [?] la guerre n'est qu'une partie d'un échange politique, donc en aucun cas une chose indépendante en soi [?] la guerre est la continuation de la politique par d'autres moyens [?] elle ne peut suivre ses propres lois, mais doit être considérée comme faisant partie d'un autre ensemble-et cet ensemble est la politique ". Surtout, " si la politique est bonne -qui est menée avec succès- tout effet intentionnel qu'elle a sur la guerre ne peut être le bien ". Pour Calusewitz, en absence d'expériences, le moyen le plus efficace d'arriver à la meilleure politique est l'étude intelligente du passé, confirmant ainsi que toute détermination du centre de gravité qui n'est pas solidement ancrée dans l'histoire, ainsi dans la politique, sera erronée. Historiquement, pour plus de 350 ans, depuis le traité de Westphalie en 1648 qui a marqué le début de la doctrine contemporaine de la souveraineté, la nature du système international a été fondée et formé autour de l'idée que l'État-nation est le standard universel pour la légitimité politique. Les Etats-Unis sont la force motrice de l'érosion des piliers de l'ancien monde ; principes du système Westphalien (souveraineté nationale), l'ONU (la guerre qu'en cas de légitime défense), et les Conventions de Genève relatives au traitement des prisonniers. Au même temps que les Etats dans le reste du monde assistent à (et Washington pousse vers) un désengagement de l'Etat de la sphère socio-économique, en Amérique le président a élargi le contrôle du gouvernement fédéral en matière de prêts hypothécaires, les services bancaires d'investissement, les soins de santé, de l'automobile et de l'énergie. Le constat est saisissant pour toutes les administrations qui ont toujours agit pour élargir le pouvoir du gouvernement. À quelques exceptions, l'autorité de l'exécutif a connu une expansion parallèlement à la croissance de la richesse et l'influence de la nation dans le monde. Le déclin de l'Etat est une imposture. " L'idée de l'Etat " est essentielle à son existence (il dépend autant de la pensée que les gens se font de l'Etat autant de ses actifs les plus tangibles). Ce qui s'est effondré est plus la vision (ou le rêve) de l'Etat développemental progressif que des générations d'universitaires, militants et responsables politiques avaient soutenue que l'Etat lui-même. La mondialisation est souvent définie en opposition à l'Etat -perte de l'Etat du contrôle sur les processus de modernisation, des flux de capitaux et autres. Ce point de vue est erroné ne serait-ce que les conséquences ne sont pas toujours les mêmes sur tous les Etats. La mondialisation et l'impérialisme occidental et l'internationalisation du capital en particulier, dépend de la puissance d'État - il ne s'agit pas de l'éclipse, mais plutôt de la transformation de l'État -un processus qui consiste à redéfinir le rôle de l'Etat que son déclin. L'application des stratégies néolibérales a produit non pas le désengagement de l'intervention de l'Etat, mais plutôt sa réorganisation politique, institutionnel et géographique. Les Etats ont été transformés en instruments proactifs pour faire avancer l'agenda du capitalisme mondial. Ils sont devenus le bras politique, sécuritaire et militaire du capital. La reproduction quotidienne de la relation du capital nécessite une infrastructure administrative, juridique et répressive qui, historiquement, a été livrée plus efficacement par l'État-nation. La séparation du politique de l'économique sous le capitalisme ne revient pas à l'effacement du politique par l'économique : la concurrence doit être réglementé, l'accumulation sécurisée et les bénéfices réinvestis et pour ce faire en douceur, efficacement et légitimement, l'autorité politique de l'Etat est indispensable. L' " économie, après tout, est seulement une forme concentrée du politique ", explique Tariq Ali. Il existe de nombreuses preuves -que Marx suggère et Braudel confirme- selon lesquelles la transition vers le développement capitaliste a dépendu de l'attitude de l'Etat -dont la contribution fut majeure en Grande-Bretagne, bien moindre en France et extrêmement négative en Chine jusqu'à une période récente. Les travaux de David Harvey mettent en garde contre l'hégémonie du néolibéralisme qui s'est imposé comme " un mode universaliste de discours ainsi que de bases pour des politiques publiques dans le monde entier " qui " définit de plus en plus le bon sens des nombreuses manières de nous interpréter, vivre et comprendre le monde ". Il a élaboré de manière convaincante l'histoire du néolibéralisme a fois comme un projet idéologique, " une nouvelle orthodoxie économique de régulation des politiques publiques dans le monde capitaliste avancé " et comme " un régime instable et évolutif d'accumulation " se distinguant par " la financiarisation de tout ". Le néolibéralisme est, en effet, une forme concertée et impitoyable de la guerre des classes, qui, malgré son aversion officielle à l'ingérence de l'Etat dans les affaires privées du libre marché, a exigé l'assiduité, si multiples, de l'exercice du pouvoir de l'Etat pour optimiser les conditions d'accumulation du capital, peu importe quelles sont les conséquences au niveau du bien être humain. Pour Ellen Wood, la mondialisation est " l'ouverture des économies subordonnées et leur vulnérabilité au capital impérial, tandis que l'économie impériale reste à l'abri autant que possible des effets pervers ". Le militarisme mondial des Etats-Unis montre que la mondialisation n'entraine pas la fin de l'Etat-nation, mais que " l'Etat continue de jouer son rôle essentiel dans la création et le maintien des conditions de l'accumulation du capital ". Le fait même que la mondialisation " a étendu les pouvoirs purement économiques du capital au-delà de la portée de tout État-nation unique signifie que le capital mondial nécessite de nombreux Etats-nations pour remplir les fonctions administratives et coercitives qui soutiennent le régime de la propriété, et l'ordre juridique dont le capitalisme a besoin ". Par ailleurs, " aucune forme concevable de gouvernance mondiale ne pourrait fournir le type d'ordre quotidien ou les conditions de l'accumulation que requiert le capital ". L'impérialisme aujourd'hui dépend plus que jamais du système des divers Etat-nations, dominé par les Etats-Unis. Les caractéristiques du nouvel impérialisme apparu après la Seconde guerre mondiale sont guerre sans fins temporelles, ni limites géographiques, ni objectifs spécifiques, frappes militaires préemptives et capitalisme universel. Le nouvel impérialisme signifie la " domination mondiale unilatérale " des Etats-Unis. Par conséquent, la résistance passe nécessairement par la reconquête de l'Etat. Dans son rapport " The Rise of the South: Human Progress in a Diverse World " de 2013, le PNUD montre la baisse de la malnutrition et des taux de maladie, la hausse des revenus et de la liberté individuelle dans la plupart des pays en développement devenus le moteur de la croissance économique. " L'émergence du Sud est sans précédent dans sa vitesse et l'ampleur ", et cela reconfigure radicalement le 21ème siècle, dit-il. Plus de 40 pays en développement ont fait des gains importants en matière du développement humain au cours des dernières décennies. Ces réalisations sont largement attribuables aux investissements soutenus dans les soins de santé, l'éducation et les programmes sociaux, et ne doivent rien au " consensus de Washington ". L'intervention étatique a beaucoup d'aspects positifs. Il ne faut pas sous-estimer le rôle continu de l'États dans l'accélération du développement économique ciblé à travers les politiques industrielles, subventions et suivi efficace des relations entreprises-gouvernement, et en investissant dans les services sociaux et infrastructures de base. Dans son rapport " La vraie richesse des nations : Les chemins du développement humain " de 2010, le PNUD note que " si les populations dans les pays arabes ont fait de grandes avancées sur de nombreux fronts, de sérieux défis demeurent dans le domaine de la participation à la vie publique et celui de la possibilité de demander des comptes aux responsables ". " Peu de pays arabes ont connu une profonde démocratisation ", mais cela n'empêche pas des progrès dans d'autres domaines. " Certains pays arabes ont fait des progrès significatifs en matière de développement humain mais les défis restent de taille ", prévient le rapport. Cinq de ces pays figurent parmi les dix nations du monde qui ont fait le " plus de progrès " en termes d'indice de développement humain par rapport à leur point de départ il y a quarante ans. Le sultanat d'Oman a fait le plus de progrès depuis 1970 parmi les 135 pays recensés alors que l'Arabie saoudite se classe au cinquième rang, la Tunisie à la septième place, l'Algérie à la neuvième et le Maroc à la dixième place. Les progrès de ces pays s'explique par les " succès sur le long terme des politiques de l'éducation et de la santé " plus que par les revenus pétroliers, relève le principal auteur du document, Jeni Klugman. L'État démocratique moderne a un certain nombre de fonctions évidentes: assurer la défense nationale, la sécurité publique et la justice; biens et services tels que l'éducation, la santé publique, et les infrastructures physiques, les fonctions de réglementation pour assurer l'équité des marchés et la protection pour les nécessiteux. Francis Fukuyama propose un ensemble de fonctions de l'État selon l'étendue ou la portée, dans un continuum de minimale, intermédiaire et activiste : 1) «Portée minimale» : Fournir uniquement les biens publics les plus élémentaires, comme la défense, le droit, l'ordre, les droits de propriété, la gestion macroéconomique, la santé publique, et la protection des pauvres ; 2) " Portée intermédiaire " : l'éducation, l'environnement, le monopole de la régulation, surmonter l'éducation imparfaite, les assurances, la protection des consommateurs, la réglementation financière et des assurances sociales ; et 3) " Portée activiste " : politique industrielle, la redistribution des richesses, etc. L'auteur distingue la " portée " de la capacité réelle de parvenir à ces fonctions. Il y a une hiérarchie évidente: les États doivent assurer la sécurité avant qu'ils puissent fournir une couverture santé universelle ou l'éducation gratuite, etc. Le capitalisme prend de nombreuses formes, mais elles peuvent toutes se distinguer par leur " utilisation de la richesse pour créer plus de richesse, une définition suffisamment large pour englober à la fois le capitalisme de libre marché et d'État ". L'économie chinoise peut être qualifiée de " capitalisme d'État ", qui diffère du capitalisme de marché libre par le fait que la politique plutôt que le profit est le principal moteur de la prise de décision. Le capitalisme d'État est dominé par l'agenda de l'État. " Contraint de choisir entre la protection des droits de la personne, la productivité économique, et le principe du choix du consommateur, d'une part, et la réalisation des objectifs politiques, d'autre part, les capitalistes d'État choisiront ce dernier à chaque fois ". La différence en effet dans l'organisation économique capitaliste a donné lieu à de différentes variétés de capitalismes. L'expérience asiatique est un démenti de la notion du capitalisme universalisé et homogène de " la fin de l'histoire ". Le modèle américain est le fruit de circonstances historique et géographiques propres aux Américains et, par conséquent, il n'est pas adapté à tous les pays. L'État développemental a présenté une autre forme de solution institutionnelle pour résoudre les tensions du mondialisme. Les efforts américains d'ancrer leur modèle en Asie ont eu des succès mitigés. Même les alliés les plus proches ne l'ont pas adopté en vrac mais seulement une fois ajusté. Son adoption en état brut par l'Algérie signifie la désintégration de l'Algérie telle que l'a connait. La suprématie économique et politique européenne a été forgée non pas par des acteurs qui ont suivi le modèle du laisser-faire du " Consensus de Washington ", mais par des Etats forts. En Europe, c'est l'Etat-nation qui a remplacé le féodalisme et, établissant la primauté du droit, puis formé le cadre pour des marchés efficaces et des systèmes parrainés par l'Etat qui ont délibérément favorisé l'innovation technologique et le développement économique -qui ont prospéré au sein d'un environnement politique d'" alliances flexibles " ayant maintenu un équilibre de pouvoirs dans lequel les rivalités militaires et économiques ont incité les Etat à promouvoir le développement. L'industrialisation récente de l'Asie est moins le résultat de la mondialisation qu'un exemple d'un rattrapage de développement dirigé par l'Etat. L'Algérie se dirige vers la sa propre modernité selon son propre rythme. C'est à elle de trouver le bon équilibre entre les trois fonctions. Il n'y a pas de modèle unique approprié. Le néolibéralisme a entrainé des attaques incessantes sur les forces de solidarités sociales incompatibles avec un système basé sur la responsabilité personnelle et initiative individuelle. Son adoption en vrac par l'Algérie signifie la désintégration de l'Algérie telle que l'a connait. L'art de gouverner a souvent impliqué des efforts pour améliorer la sécurité de l'Etat en profitant de la puissance et de l'influence des autres Etats. Dans la gestion des affaires de l'Etat, l'art de gouverner implique pragmatisme, rompre avec le dogmatisme, créer des synergies. Dans son âme, l'Algérie cherche à être un électron libre. Mais les contraintes systémiques sont si fortes. Théoriquement, elle a les moyens de sa politique. Elle a besoin d'une grande stratégie ; la grande idée de la politique étrangère et de la sécurité nationale qui offre la clarté directionnelle à l'ensemble des algériens surtout durant les moments d'incertitudes et vulnérabilités. Pour naviguer dans les eaux troubles des relations internationales, l'Algérie a besoin d'un Etat fort. La cohésion d'une société est strictement liée à sa capacité à faire face à une multitude de risques et menaces découlant de son environnement et de sa propre organisation. Parce que la survie et la croissance sont les super-objectifs intégraux de chaque système, la mission de la grande stratégie est la préservation du système, l'Etat en l'occurrence, et, le cas échéant, garantir sa suprématie sur d'autres systèmes. Henry Minztberg assimile la stratégie aux " objectifs du système " qui se répartissent en quatre catégories " survie, efficacité, contrôle et croissance ". Dit autrement, la solidarité nationale et la cohésion intérieure constituent une fonction de la grande stratégie. Bien que l'économie et politique soient les deux faces de la même monnaie, la politique est l'aspect le plus important. Seul un projet politique soutenu par un discours scientifique peut soutenir une action économique. Une société ne peut pas vivre sans un rêve, idéal, bref, un projet politique. Seul l'Etat est en mesure domestiquer le capitalisme et canaliser ses effets pervers. Seul l'Etat a suffisamment de ressources matérielles et symboliques y compris la légitimité susceptibles de proposer un tel projet. Aujourd'hui comme hier, la résistance ne peut se faire que grâce au politique et la reconquête à l'Etat. La stratégie de l'Algérie ne peut avoir comme " centre de gravité " que l'Etat qui donne (en paraphrasant la définition citée) " une grande force et puissance morale et physique, ainsi que la liberté d'action, tout en fournissant la force nécessaire pour maintenir le système en même temps ". L'Algérie a besoin de rationalisation de ses dépenses, hiérarchisation de ses objectifs et sélection minutieuse des moyens appropriés pour atteindre ses objectifs. Une stratégie de communication systémique axée sur la valeur du travail, la culture du mérite et la vertu de dialogue est nécessaire. Seul le politique pourrait apporter ce type de réponse. Encore faut-il en être à la hauteur. Nos hommes politiques manquent terriblement de profondeur historique et de " leadership stratégique ". " Penser stratégique " c'est " penser grand ". Sans la capacité à penser stratégiquement, le politique s'apparentera (pour reprendre l'expression d'Arthur Schopenhauer) à " un kaléidoscope qui, à chaque fois qu'on le tourne, montre une nouvelle configuration, alors que nous avons toujours la même chose devant les yeux ". * Chercheur en Histoire Militaire & Etudes de défense, Université Paul-Valery |
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