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Journée noire pour
le football national qui a plongé dans la violence ce week-end. La bête immonde
qu'on croyait à jamais disparue est revenue aux devants de la scène sur
différents terrains du championnat de Ligue 1. L'image de notre sport-roi a été
ternie lors de cette 14 è journée du championnat au moment où notre équipe
nationale qui s'est qualifiée pour la seconde fois d'affilée au Mondial se trouve
sous les feux de la rampe. En plus du niveau qui laisse à désirer dans les
différents matches de championnat comme en témoigne le match télévisé MCO-CRB,
indigne d'une rencontre entre clubs dits professionnels, alors que les joueurs
sont gracieusement rémunérés. Sur les différents terrains, des dirigeants et
entraîneurs sèment la zizanie pour cacher leurs défailances, ce qui engendre
des scènes intolérables. A Constantine, ce samedi, on a frôlé l'irréparable. Et
ce qui était attendu depuis des semaines en raison du bras de fer
Boulahbib-Garzitto a fini par arriver. Les supporters qui suivent de près
l'actualité du club se sont révoltés contre leurs dirigeants.
Résultat des courses : des blessés, des arrestations, des voitures saccagées outre le camion-relais de l'ENTV qui assurait la retransmission en direct du match CSC-MCA. Déçus par la tournure des événements et affichant leur mécontentement, des supporters ont bombardé la tribune officielle avec toutes sortes de projectiles où le plus visé fut Boulahbib, rendu responsable de la baisse de régime de l'équipe fanion, alors qu'aux alentours du stade, on cassait; d'où l'intervention des brigades spécialisées. A Bechar, comme l'aura souligné en fin de rencontre l'entraîneur de la JSK, Azzedine Aït Djoudi, face à la JS Saoura où le club kabyle a vécu l'enfer, on a utilisé des pratiques d'un autre âge pour destabiliser l'équipe. Ces pratiques qui n'honorent pas leurs auteurs ont débuté la veille en privant la JSK d'entraînements, alors que la réglementation est claire à ce sujet. Qui sont donc les premiers à incriminer ? Ce sont les dirigeants qui ont fini par semer la haine et jeter en patûre les quelques supporters de la JSK qui ont été poussés à quitter le stade la mort dans l'âme après avoir été attaqués à coups de pierres et de barres de fer. Même si le lynchage a été évité de peu, on déplore des blessés dans le camp de ces supporters. Vendredi, à Ain M'lila, le choc entre promus CRBAF-RCA a été émaillé d'incidents, l'arbitre Benouza, pointé du doigt par les visiteurs, n'a dû son salut que grâce à la célérité du service d'ordre. Dans ce contexte, quel est le rôle des dirigeants et des entraîneurs dans ce genre de situations? Un autre arbitre, Ghorbal, se souviendra longtemps de son passage ce samedi au stade du 1 Novembre de Mohammadia. Contesté et rendu responsable de la défaite par le staff technique de l'USMH, il s'en est sorti de justesse. Là aussi, dirigeants et staff technique sont au banc des accusés. Comment faire porter le chapeau à un referee alors que les joueurs harrachis avaient la tête ailleurs en raison d'un différend avec leurs dirigeats concernant le règlement de leurs arriérés de salaires, ce qui les a poussés d'ailleurs au cours de la semaine écoulée à observer un piquet de grève avant de revenir à de meilleurs sentiments. Donc, avec un moral atteint, les joueurs harrachis pouvaient-ils soutenir la comparaison avec le champion en titre et de surcroît potentiel candidat à sa propre succession ? A priori, la commission de discipline de la LFP est devant le fait accompli et doit frapper fort pour éviter d'autres dérapages à l'avenir. |
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