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Ils demandent leur réintégration : Sit-in de policiers radiés à Constantine

par A.E.A.

Plus de 80 policiers radiés «injustement», disent-ils, de six wilayas de l'Est du pays ont organisé, hier, un rassemblement devant le cabinet du wali de Constantine pour «protester contre la situation qu'ils vivent depuis les années 90 et plaider en faveur de leur intégration». Selon le président de la coordination de la wilaya de Constantine des policiers radiés, Abdenour Benmeddour, «cela fait près de 13 ans que les concernés n'arrêtent pas de tenir rassemblement sur rassemblement pour faire valoir leur droit et crier leur ras-le-bol face à l'indifférence des pouvoirs publics». Car, précise notre interlocuteur, «il faut savoir que la majorité d'entre nous sont en possession de décision de justice établissant leur innocence dans les faits ou les charges retenus contre eux». Ajoutant dans ce sens que « tous ces éléments du dossier ont été expliqués à plusieurs reprises à la Direction générale de la Sûreté nationale et à son 1er responsable le général major Hamel, qui nous avait déclaré déjà en 2011 en avoir bien étudié le contenu et transmis au ministère de l'Intérieur pour complément d'étude et décision. Mais depuis, rien n'a bougé et notre situation n'a pas évolué d'un iota». A la dernière visite à Constantine du Premier ministre Sellal, les représentants des policiers radiés rappellent qu'ils ont saisi l'occasion pour l'approcher et lui remettre une lettre avec leurs doléances. «Et le Premier ministre lui-même et devant nous, souligneront-ils, a remis à son tour la lettre au ministre de l'Intérieur en lui disant de prendre en charge nos doléances et de rétablir dans leur droit tous ceux qui le méritent qui peuvent y prétendre.» Et de poursuivre, «maintenant cela fait plus de neuf mois que nous sommes à l'affût de toute information répondant à nos préoccupations, mais en vain. Alors, las d'attendre plus longtemps et avant de décider de protestations plus musclées, nous sommes venus demander une audience auprès du wali et lui faire part de nos doléances qui se résument en un seul point, à savoir notre intégration», soulignent encore les concernés. En fin de matinée, nous apprenons que les protestataires ont été reçus par le chef de cabinet du wali qui recevra leur pétition pour la transmettre à qui de droit.