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Les citoyens de
Constantine ont apprécié différemment, hier, les décisions prises par le
nouveau wali, M. Hocine Ouadah, lors de la réunion tenue jeudi matin au siège de
la wilaya à la cité Daksi.
Si d'aucuns ont considéré que le wali n'a fait «qu'enfoncer des portes ouvertes par ses prédécesseurs à la tête de la wilaya», d'autres ont considéré qu'«il fallait tout de même le faire». Dans ce dernier sens, on soutiendra que «c'est toujours de bon augure de secouer les responsables locaux en relançant, comme il vient de le faire, les grandes opérations d'assainissement à propos desquelles on a fait grand bruit sous le règne de l'ancien wali, mais qui ont été vite mises sous le boisseau. Mais il faut faire en sorte que ces opérations se fassent sans démagogie aucune et s'inscrivent dans la durée et les traditions citoyennes», a commenté hier un groupe de citoyens habitant au centre de la ville des ponts en entendant le wali annoncer, jeudi dernier, que ces grandes opérations débuteront le lendemain vendredi. En ce qui concerne la participation des comités de quartiers au dossier du logement, les citoyens pensent que «la formule a montré bien des insuffisances, notamment en ce qui concerne le choix des membres qui animent ces comités dont nombreux se sont distingués par des impartialités flagrantes dans le choix des listes des bénéficiaires ainsi que par des ?magouilles' qui furent souvent dénoncées par les intéressés qui avaient attiré l'attention des citoyens sur les dangers représentés par de tels individus qui défient l'ordre public par leurs comportements». C'est en fait ce que vient de décider, entre autres, le wali de Constantine pour faire l'évaluation des sorties de travail et d'inspection qu'il avait faites sur le terrain la semaine dernière afin de s'enquérir de l'état d'avancement des projets de développement en cours et prendre contact avec les populations des communes visitées. Au cours de cette réunion de l'exécutif de wilaya élargi aux présidents des APC, aux chefs de daïra, M. Ouadah a, durant trois heures, parlé de développement et de gestion des projets, en donnant parfois la méthodologie à suivre et des instructions aux chefs de daïra et aux élus locaux de veiller à la coordination dans le travail entre les différents services, et notamment ceux chargés des travaux de voirie, de faire participer les élus aux prises de décision pour l'élaboration des projets, de leur suivi et a insisté sur la nécessité de l'assainissement de la nomenclature des projets en cours, tout en garantissant la clôture des projets en question avant le 31 décembre de l'année en cours. Ceci, la direction de wilaya chargée de la programmation et de suivi budgétaires a signalé qu'il y a actuellement parmi un millier de projets lancés à différentes dates, plus de 400 qui sont éligibles à la clôture et cette procédure est indispensable si l'on veut que la wilaya obtienne du gouvernement de nouveaux projets. Et de signaler que le millier de projets inscrits dans l'autorisation de programme est évalué à 247 milliards de dinars. Dans ce cadre, les programmes sectoriels prennent la part du lion avec 965 opérations avec un coût global de 242 milliards de dinars. Evoquant aussi le dossier du foncier qui fait l'actualité dans le processus de développement, en ce sens qu'il constitue un obstacle pour celui-ci, le wali a indiqué la marche à suivre afin de prévenir les erreurs monumentales qui ont été commises auparavant. «Les responsables qui choisiront les assiettes foncières doivent être techniquement qualifiés et prendre en considération beaucoup de paramètres, notamment ce qu'il y a en surface et au sous-sol. Car il est arrivé qu'on choisisse des terrains à bâtir sur des conduites de gaz, sur des collecteurs d'eaux usées ou sur des réseaux d'AEP. Constatant cela après coup, les travaux sont arrêtés et on demande le déplacement d'une conduite qui parfois équivaut au coût de la construction elle-même. Donc, il faut faire extrêmement attention à ces choses-là», a prévenu le wali en demandant encore aux responsables de «s'assurer d'abord de la nature juridique du terrain choisi». |
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