Le cinquième et
avant-dernier acte procédural avant la finalisation et la validation du
document final relatif au plan de circulation de l'agglomération d'Oran, outil
de régulation intégrant six communes (Oran, Bir El Djir, Es-Sénia, Sidi Chahmi,
El Kerma et Mers El Kébir), vient d'être accompli avec succès. Inscrit comme
deuxième point de l'ordre du jour de la réunion tenue, jeudi à l'hémicycle,
sous la présidence du wali, le plan de circulation, qui fait cruellement défaut
dans une ville portant le statut de la capitale économique du pays et qui
aspire à porter l'auréole de métropole méditerranéenne, a été au centre d'un
grand et non moins vif débat. Laissant l'essentiel de côté, quelques voix parmi
des élus locaux se sont élevées pour reprocher au premier responsable local du
secteur des Transports la marginalisation, voire l'exclusion pure et simple,
des « représentants de la population » dans l'élaboration du dit document, et
ce au détriment du débat objectif et scientifique, seule démarche susceptible
d'apporter une critique positive et constructive à l'instrument objet de la
rencontre. Le directeur des Transports de la wilaya, M. Talha Khaled, s'est vu
contraint de rappeler aux uns et autres que l'Assemblée populaire communale, à
l'instar d'autres partenaires, a bel et bien été représentée dans tous les
rendez-vous antérieurs à cette séance, en se demandant « quel intérêt
aurions-nous à occulter les élus du processus d'élaboration de ce plan de
circulation ? Il faut remarquer, par ailleurs, qu'il ne s'agit pas dans le cas
d'espèce d'un plan de la circulation propre à une seule commune, dont
l'élaboration serait certes du ressort de l'APC, mais d'un plan concernant un
groupement de six communes, et dont les prérogatives reviennent à la wilaya ».
Depuis la tribune de l'hémicycle, le président de l'APW, M. Kazi Thani
Abdelhak, a riposté aux critiques par : « Il faut reconnaître, tout au moins,
que ce schéma (élaboré par le bureau d'études public Betur en collaboration
avec le cabinet algéro-espagnol SARL GHI) qu'on vient de nous le présenter est
porteur de bonnes choses pour notre ville en matière de régulation de la
circulation et le mouvement des transports. A nous, tous ensemble, de
l'enrichir et d'y apporter les rectificatifs qui s'imposent ». Dans le même
contexte, et dans le même ordre d'idées aussi, le chef de l'exécutif local, M.
Zâalane Abdelghani, a souligné que ce document contient « des aspects positifs
et des propositions tangibles qu'il va falloir enrichir». Et d'ajouter : «Nous
avons là, au moins, une plateforme qui nous servira d'outil de base pour la mise
au point d'un plan adéquat pour la gestion de la circulation dans notre
wilaya». Dans la foulée des propositions dont ce plan est porteur, l'on
retiendra que, par exemple, concernant le stationnement, notamment au niveau
des axes commerçants les plus sollicités (rues Larbi Ben M'hidi et Mohamed
Khemisti), il a été proposé, outre des extensions de trottoirs, des
stationnements dissuasifs (interdiction de stationnement) associés à de
nouvelles technologies pour améliorer le cadre de vie urbain. Le directeur des
Transports de wilaya a, par ailleurs, mis en avant la nécessaire réalisation
d'un centre de régulation du trafic. Il s'agit d'un poste de commande de
télésurveillance centralisé pour mieux gérer la circulation routière au niveau
de l'agglomération oranaise. «Concilier accessibilité et qualité
environnementale est déterminant dans l'élaboration de ce plan», précise
l'étude. Après la présentation du diagnostic, trois scénarios sont envisagés
faisant référence à trois horizons temporels, à cours terme (1 an), moyen terme
(5 ans) et long terme (9 ans).