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Le ministre
algérien des Affaires étrangères qualifie les récentes réactions marocaines à
l'encontre de l'Algérie «d'inadmissibles et d'irresponsables».
«A l'occasion de la célébration de la journée de la diplomatie, j'avais appelé mes frères marocains à la retenue», a fait savoir Ramtane Lamamra en réponse à une question sur ce que pense l'Algérie des commentaires marocains sur le discours du président de la République relatif aux atteintes des droits des Sahraouis par l'armée marocaine. Un discours que le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh, a lu dimanche dernier à Abuja (Nigeria) à la conférence africaine de solidarité avec la lutte du peuple sahraoui. Tout en précisant que «la retenue, nous l'avons observée, nous Algériens», Lamamra regrette qu'«elle n'a pas été observée du côté marocain». Preuve en est, la récente déclaration d'un chef de parti marocain qui, a rappelé le chef de la diplomatie algérienne, «a tenu des propos ouvertement et outrancièrement expansionnistes». L'autre réaction qui date, elle aussi de dimanche dernier, a été signée par la MAP, l'agence officielle marocaine de presse. «Les exigences du président de la République pour le respect des droits de l'homme au Sahara Occidental ont suscité une réaction marocaine officielle à travers son agence de presse officielle», a indiqué Ramtane Lamamra. «Je continue à m'en tenir à la retenue mais les deux réactions sont absolument inadmissibles et irresponsables», a-t-il affirmé. Le ministre a tenu à souligner en dernier que «nous espérons que des leçons seront tirées et que ces deux déclarations seront les dernières». Notons que l'Algérie a plaidé à Abuja en faveur de la mise en place d'un mécanisme de suivi et de surveillance des droits de l'homme au Sahara Occidental. «Il faut faire un forcing sur le Maroc pour faire respecter la légalité internationale», a aussi demandé le président Bouteflika par la voix de son ministre de la Justice qui le représentait à la conférence d'Abuja. La ministre colombienne des Affaires étrangères a pour sa part affirmé à propos du conflit sahraoui que «nous soutenons l'ONU pour une solution durable et équitable au conflit». Interrogé sur la participation ou pas de l'Algérie à la conférence Genève 2 sur la crise syrienne, le chef de la diplomatie algérienne a déclaré que «l'Algérie suit très attentivement les consultations en cours que mène l'envoyé spécial conjoint de l'ONU et de la Ligue arabe, le diplomate Lakhdhar Brahimi, nous l'accompagnons de tous nos vœux de succès». Le ministre fait savoir en outre que «nous pensons que la conférence de Genève est indispensable pour substituer la logique d'un dialogue politique à une solution armée». Lamamra estime alors que «le moment venu, c'est-à-dire une fois la date fixée et la liste des participants et l'ordre du jour de la conférence établis, l'Algérie aura à prendre sa propre position tout en appuyant et soutenant la tenue de Genève 2». |
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