Les habitants de
Boudraa Salah qui ont bloqué la route dans la soirée de dimanche 27 octobre
pour réclamer leur relogement, à l'instar de leurs anciens voisins de la même
cité, ont finalement accepté, vers 18 heures dans l'après-midi de lundi, de
lever les barrages et libérer la voie à la circulation des automobilistes,
contre l'envoi d'une commission de recensement de la wilaya. Ils avaient
insisté que seule la présence du chef de daïra en personne peut les faire
revenir sur leur décision, mais voyant au bout de deux jours consécutifs que la
chose s'est avérée impossible à satisfaire, ils se sont résolus à se contenter
des fermes promesses d'envoi d'une équipe de recensement pour lundi prochain.
Promesses, dont il y a lieu d'indiquer qu'elles ont été faites par le directeur
du bureau d'études de la société d'aménagement et d'urbanisme «SAU», qui est
chargée des recensements effectués au nom de la wilaya des habitants des
bidonvilles et des maisons précaires, pour un éventuel relogement dans les
nouvelles villes de Ali Mendjeli et Massinissa. Ainsi et selon les riverains
des bâtiments de la cité Boudraa Salah, «ce n'est qu'au début de la troisième
nuit que nous avons poussé un ouf de soulagement, en constatant le calme
revenir et les protestataires revenir à de meilleurs sentiments en libérant la
route aux usagers». Selon un des protestataires, «Si nous voyons que le
rendez-vous fixé pour lundi prochain ne relève que de simples promesses, nous
remettrons ça sans hésiter et qu'on ne vienne pas nous blâmer après»,
conclura-t-il.