Les fonctionnaires
des structures et services de l'inspection générale, de l'inspection de la
Fonction publique, de la direction de l'administration locale, du secrétariat
général, de la direction de la réglementation des affaires générales et du
contentieux, de la direction des Transmissions nationales, de la direction de
la planification et de l'aménagement du territoire, du contrôle financier, de
la documentation et des archives, de la synthèse, des daïras, du cabinet, des
directions sectorielles et du conseil de la wilaya, sont « remontés ». Ils
dénoncent leur exclusion des logements de fonction distribués par l'ex-wali de
Tlemcen, M. Abdelouahab Nourri, à la veille de son départ comme ministre de
l'Agriculture et de la Réforme agraire. Le moral au plus bas, ces
fonctionnaires aux parcours irréprochables et parfaitement intègres, demandent
« l'ouverture d'une enquête sur quelques bénéficiaires qui ne remplissent en
aucun cas les critères ou qui possèdent déjà des logements financés par
différentes formules de crédits et par la caisse nationale du logement ». Dans
leurs déclarations à notre journal, ils affirment en substance: « Pourquoi
a-t-on privé de ces logements des fonctionnaires diplômés qui ont bossé durant
toute leur carrière? Pourquoi a-t-on favorisé ceux qui sont aisés et qui n'ont
ni compétence, ni diplômes ? Veut-on vraiment nous marginaliser à ce point ! ».
Ces fonctionnaires qui n'ont jamais failli à leurs obligations, veulent
travailler et être efficaces, mais ils ne le peuvent pas du fait du problème de
logement ainsi que des difficultés de transport et d'instabilité, se plaint un
autre cadre de la wilaya. « La question du logement est ressentie comme un très
gros problème par les cadres et fonctionnaires de la wilaya. Par ailleurs,
plusieurs fonctionnaires mutés arbitrairement sous l'alibi « disciplinaire »,
une « réorganisation » ou une « évolution de l'activité du service », demandent
de regagner leurs postes initiaux. Il faut souligner dans ce cadre, que de
nombreux agents dévoués ont fait l'objet d'affectations abusives vers des lieux
éloignés ou hors wilaya. Aujourd'hui, ces victimes exigent le retour au siège
de la wilaya. Ces mutations ont été décidées, rappelons-le, par l'ex-premier
responsable de l'exécutif sans aucune justification. « Nous dénonçons ces
mutations abusives et interpellons le ministre de l'Intérieur et des
Collectivités locales, M. Tayeb Belaiz, pour corriger ces anomalies et
irrégularités contraires à la loi », s'insurgent ces agents qui attendent avec
impatience la réaction du ministre. Ne cachant pas son amertume, un ancien
cadre du secrétariat de la wilaya, qui a eu une dépression nerveuse dangereuse
après sa mutation vers une petite daïra à plus de 70 kilomètres, nous dira : «
J'ai souffert le calvaire après ma mutation. Je faisais la navette tous les
jours. Vous voyez comment on récompense les fonctionnaires honnêtes ayant une
longue carrière professionnelle ? Aujourd'hui, tout ce que je demande est que
ces abus cessent. Il faut stopper ce type d'agissements qui nuisent au bon
fonctionnement de l'administration et qui n'existent pas dans les pays avancés.
On doit respecter les cadres et les fonctionnaires pour une meilleure
efficacité du service. Il faut développer une réelle politique de ressources
humaines permettant un épanouissement professionnel et personnel ». Il est à
noter que de nombreux fonctionnaires de la wilaya ont fait les frais du bras de
fer opposant l'ex-wali à son ex-secrétaire général (décédé). Ils ont été mutés
de manière arbitraire. Tous ces cadres lésés demandent l'annulation des
mutations arbitraires. Aujourd'hui, ils fondent un grand espoir sur le nouveau
wali, M. Saci Ahmed Abdelhafid (ex-wali d'Adrar) qui sera installé dans ces
fonctions demain (jeudi) par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités
locales, M. Tayeb Belaiz.