Le président de la JS Kabylie, suspendu par la FAF six mois avec sursis,
continue de défier et la fédération et la commission fédérale d'arbitrage. Il
continue de faire des déclarations à la presse et de critiquer l'arbitrage, alors
qu'il vient d'écoper d'une suspension à blanc, pour ainsi dire dans la mesure
où il s'agit d'une suspension avec sursis. Le président de la JSK continue
ainsi de s'en prendre à la FAF et à la CFA, en affirmant que la «ligue n'a pas
le droit» de le sanctionner. A cet effet, il a annoncé qu'il introduira un
recours auprès de la commission de discipline de la LFP. Il a indiqué, par
ailleurs, que du moment où l'arbitre du match JSK-ESS (1-1) de samedi dernier,
Houasnia, a été suspendu par la FAF, ses décisions devraient être annulées.
Hannachi a estimé que la suspension du joueur de la JSK, Mekaoui, devrait être
levée puisqu'il a été suspendu. Pis encore, il a estimé qu'il y a un manque de
coordination entre la commission de discipline et la commission d'arbitrage,
les invitant toutes les deux à accorder leurs violons. Il s'agit de
déclarations qui défient la LFP qui vient d'infliger une suspension à Hannachi.
Du côté de la FAF et de la LFP, c'est le silence total. Toutefois, le président
de la commission fédérale d'arbitrage, Belaïd Lacarne, a réagi sans se montrer
intransigeant quant aux déclarations directes et sans obligation de réserve de
Hannachi. Lacarne a invité «tout le monde à ne pas rabâcher», soulignant que la
suspension de Houasnia a été décidée sur la base des rapports qui lui ont été
remis. En termes plus clairs, l'arbitre n'a pas été suspendu suite aux
déclarations de Hannachi, a-t-il, insinué.
Il reste quand même étonnant que la suspension de cet arbitre soit
médiatisée et annoncée sur les sites internet officiels de la FAF et de la LFP,
alors que d'habitude, les instances du football algérien ne rendent pas
publiques les sanctions d'arbitres, sauf quand le cas est grave. Lacarne a
justifié la suspension de Houasnia par une erreur d'appréciation au moment où
il a fait savoir que 53 décisions de suspension d'arbitres avaient été prises
la saison dernière. Force est de constater que ces 53 décisions n'ont pas été
médiatisées ou annoncées sur le site de la FAF. Cela a fait réagir également le
président de l'ES Sétif, Hacen Hammar. Il a indiqué que son équipe a été
également privée d'un but par l'arbitre Houasnia sans que les dirigeants de
l'Entente multiplient leurs déclarations dans la presse. Encore une autre
polémique sur l'arbitrage dont le football algérien aurait pu se passer !