Vingt-six enfants handicapés mentaux, qui ont suivi leur scolarité dans
des centres psychopédagogiques de la direction de l'action sociale, se
retrouvent en rupture de ban depuis le printemps dernier, soit depuis
l'opération de relogement de leurs familles à la nouvelle ville d'Ali Mendjeli.
Selon les parents, leurs enfants, qui sont inscrits aux centres
psychopédagogiques de Daksi 1 et 2 et y ont suivi pendant plusieurs années leur
scolarité, ne sont plus pris en charge maintenant du fait des déménagements, il
y a quelques mois, des habitants des bidonvilles de Oued El Had. «Il y a bien
un centre psychopédagogique au niveau d'Ali Mendjeli où nos enfants peuvent
aller et poursuivre leur scolarité, mais l'administration refuse de les
admettre, prétextant une surcharge des salles», s'est lamenté l'un des parents
concernés. Le nombre des enfants concernés est assez important, rendant ainsi
impensable et impossible toute éventualité de les intégrer parmi les élèves
inscrits normalement et qui sont déjà en surnombre. Et nos interlocuteurs de
poursuivre : «Nous nous retrouvons avec des enfants dont la scolarité a été
interrompue et nous ne savons plus quoi en faire, car il s'agit d'un problème
qui nous dépasse et nous ne savons pas à quel saint nous vouer», ajoutant dans
ce sens qu'ils ne font que «relancer ce dossier auprès de l'administration de
l'action sociale, pour nous trouver une issue à cette impasse et placer les
enfants ne serait-ce que dans des structures aménagées, en attendant une
solution». Questionné sur ce sujet, le chargé de communication de la direction
de l'action sociale, M. Rahaïlia, reconnaîtra les difficultés que présente
cette situation, surtout pour les parents, et la regrette. «Les parents ont
raison de nous relancer pour dégager une solution, mais ce que je peux dire,
c'est qu'en la matière, notre centre d'Ali Mendjeli qui est fait pour 90
pensionnaires en abrite actuellement près de 120. Déjà en surcharge, il ne peut
accueillir les 26 enfants concernés. Dans ces conditions, nous avons demandé à
la direction de l'éducation la réservation de ?'classes de proximité'', ou
salles de cours du système éducatif aménagées pour l'enseignement de ces 26
enfants», dira-t-il. La réponse de la direction de l'éducation a été «négative»
pour cause de surcharge, aussi, de ses établissements, mais comme c'est la
seule solution qui tienne la route, le dossier a été alors transmis à la
wilaya, et le wali par intérim a ordonné d'affecter au moins deux classes à ces
enfants handicapés?, soutiendra notre interlocuteur.