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Equipe nationale : Un grand acquis pour les Verts

par Adjal Lahouari

En dépit de la défaite subie à Ouagadougou, les éléments de satisfaction ne manquent pas. En premier lieu, l'attitude globale de l'équipe d'Algérie qui semble s'être débarrassée du complexe «du match à l'extérieur», comme en témoignent les victoires acquises au Rwanda et au Bénin. A Ouagadougou, sans la partialité de l'arbitre zambien, les Algériens seraient revenus avec un nul ou même une victoire. Ce comportement est des plus rassurant et prometteur pour l'avenir, car les grandes équipes se reconnaissent lorsqu'elles évoluent hors de leur base, en attaquant et en bousculant leurs adversaires. Tous ceux qui s'attendaient à voir une équipe algérienne cantonnée dans son périmètre et misant sur des contres hasardeux ont été fort surpris. Les coéquipiers de M'bolhi ont évolué sur leurs réelles capacités, contrairement au match face au Mali où ils étaient «bloqués» par des consignes rigoureuses et contraignantes. C'est cette particularité qui a déclenché nos critiques, car ce faux réalisme freine la progression des joueurs et, même pour certains éléments évoluant «contre-nature», c'est la régression assurée. Le système de jeu est bien sûr primordial. On citera un exemple typique face au Mali, dépourvu de tout soutien en raison du repli exagéré de ses coéquipiers, Ghilas serait, selon certains avis, passé à côté de son sujet. Or, isolé et marqué de près par deux adversaires plus athlétiques, que pouvait-il faire, d'autant qu'il n'a jamais été servi au sol, mais bien par des balles aériennes. A Ouagadougou, le ballon a bien circulé, ce qui a permis à nos représentants de dominer les Burkinabés dont la meilleure arme aura été l'arbitre ! Cette rencontre va donner à réfléchir au staff technique et ce, dans plusieurs domaines. Avec la suspension de Belkalem et Guedioura, Halilhodzic aura le loisir de titulariser d'autres joueurs. Ensuite, le comportement global de l'équipe devrait l'inciter à préserver dans cette voie. Enfin, espérons qu'il accordera plus d'importance au coaching qui a manqué à Ouagadougou. Le sentiment d'injustice et de frustration constituera sans nul doute une motivation majeure pour les joueurs, le 19 novembre prochain à Blida. Dans un environnement favorable et pour peu que l'arbitrage soit correct, il ne fait pas l'ombre d'un doute que les Fennecs rétabliront l'ordre des choses, en venant à bout d'un rival surestimé et largement à leur portée. Cela ne nous empêchera pas de critiquer l'arbitrage africain, qui ne sera mâture que lorsqu'il sera débarrassé de ses «brebis galeuses» tels Kofi Kodja et Janny Sikazwe. Espérons que la CAF s'empresse de faire le ménage dans cette corporation qui devrait être, en principe, au-dessus de tout soupçon.