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Le « commando »
choisi par Valid Halilhodzic a donc failli réussir son opération, et on peut
affirmer que, sans les nombreux « coups de pouce » de l'arbitre zambien Janny
Sikazwwe, les Algériens auraient remporté cette première manche sans que
personne ne trouve à redire au vu du jeu développé et des nombreuses occasions
qu'ils se sont créées. Et pourtant, la lecture de la liste des sélectionnés
laissait supposer que notre EN allait se cantonner dans son périmètre et lancer
des contres. Or, la réalité a été tout autre, les Fennecs présentant un
rassurant visage offensif, contrairement à ce que la présence de neuf
défenseurs et cinq récupérateurs dans la composante laissait supposer. Contre
le Mali, l'EN a présenté un visage défensif, tous les joueurs, y compris
Soudani et Djabou, ayant reçu des consignes strictes au nom de la solidarité
exigée par le sélectionneur.
Vahid a-t-il tenu compte des critiques soulevées çà et là ? Il n'est pas interdit de croire à cette hypothèse, car les Algériens ont attaqué tout au long de cette rencontre et méritaient mieux que le nul qui était largement à leur portée sans le parti pris flagrant du referee. En première période déjà, la supériorité dans l'occupation du terrain et dans la possession du ballon était très significative. Vahid Halilhodzic a-t-il failli dans son coaching dans ce moment clé à quelques minutes de la fin ? La question mérite d'être posée, car de nombreux observateurs auraient mieux vu la rentrée de Brahimi, un élément dont le style aurait été fort précieux, car, face au forcing des Burkinabés, Brahimi aurait gêné les Etalons dans leur précipitation à aller vers les bois de M'Bolhi. On remarquera, par ailleurs, que Slimani, Feghouli et Medjani, titularisés hier, ne répondaient pas tout à fait au paramètre cher au sélectionneur national, à savoir le temps de jeu au sein de leurs clubs respectifs. Cependant, tous ceux qui s'attendaient à voir l'EN avec deux « rideaux » défensifs, ont été fort surpris par cette farouche volonté d'aller de l'avant. Il est vrai que l'importance de cette première manche aurait dû inciter les deux entraîneurs à faire preuve de prudence. Au 4-1-2-2-1 de Halilhodzic, Paul Put a opté pour un classique 4-5-1, ce qui explique la féroce bataille du milieu où dix joueurs étaient aux prises. Il n'empêche que, pour gagner, il faut marquer un ou plusieurs buts. Les Algériens ont fait preuve d'une plus grande initiative, contrairement à ce que l'on attendait. Occupant bien le terrain en première période, ils ont fait l'essentiel du jeu, et cette bonne disposition des Fennecs a contraint les Burkinabés à avoir recours à de longues balles aériennes facilement renvoyées par la paire centrale Belkalem-Bougherra. Il a fallu que l'arbitre mette son grain de sel pour que le Burkina Faso s'en tire avec une victoire qu'il ne méritait en aucune façon. Comme nous avions émis des critiques lorsque l'EN était trop défensive, nous sommes à l'aise pour dire que, cette fois, les joueurs ont évolué sur leurs réelles capacités qui assurément sont très intéressantes. Il est indéniable qu'en persévérant ils progresseront de belle façon et recueilleront dans un proche avenir les fruits de ce choix, beaucoup plus important qu'on ne croit. Et sans doute dès la manche retour où la logique devrait être respectée. |
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