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L'association des psychologues de Constantine a tenu hier au CHU de la
ville une journée d'étude sur la prise en charge psychologique des cancéreux à
laquelle ont assisté des professeurs et psychologues. Une rencontre organisée
sous le thème «Pour un meilleur accompagnement des malades cancéreux». Le
professeur Mezhoud a, dans une déclaration au Quotidien d'Oran, signalé que
«l'accompagnement ne se limite pas uniquement au malade mais englobe tout
l'environnement», «la famille en est le plus proche». Et d'ajouter dans ce
sillage que «la famille, c'est le milieu naturel du malade, une famille
informée et apaisée influera positivement sur lui». «C'est aussi, dira-t-il,
l'environnement extérieur qu'il faut chercher à améliorer». Ajoutant que «la
propagation impressionnante des maladies cardiovasculaires, psychologiques et
psychiques trouve aussi son origine dans un environnement où le minimum de
gaîté et de joie de vivre est absent».
Abordant la prise en charge médicale, M. Mezhoud a dressé un bilan accablant et dénoncé une situation alarmante du système de santé algérien, en général, et celui de la prise en charge et de l'accompagnement des malades atteints de cancer, en particulier. La première prise en charge d'un malade, c'est d'abord lui prodiguer les soins nécessaires, mais, nous apprend le professeur Mezhoud, «comment accompagner un malade si la radiothérapie est fermée», dira-il avec dépit, en parlant de celle de l'hôpital Ben Badis. Abordant le sujet des moyens inhérents à l'exercice d'un meilleur accompagnement et prise en charge psychologique des malades, il relève les défaillances au niveau de l'organisation du travail, de la distribution des tâches, l'aménagement de l'espace. Quant à la formation du personnel médical, médecins, psychologues, infirmiers, le professeur Mezhoud n'y va pas de main morte. «L'université algérienne est totalement déconnectée des réalités quotidiennes de la société, les formations dispensées aujourd'hui sont inadéquates avec les défis et les challenges que la société a à relever». Il explique que «nos lieux de soins sont encore dominés par la culture de violences verbales et parfois physiques». Et d'ajouter que «dans le milieu hospitalier, c'est la communication qui manque le plus, et la communication c'est parfois des mots de réconfort et d'apaisement». |
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