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Une opération de police qui ciblait les motocyclistes a été organisée
lundi après-midi au centre-ville de Constantine. En quelques minutes, un grand
nombre a été contrôlé. Plusieurs engins ont été embarqués dans le camion de la
police aménagé à cet effet. Outre l'absence du port du casque et autre
équipement de protection, c'est surtout pour défaut d'assurance que
l'infraction a été signalée. Il est normal de procéder à de tels contrôles au
regard de nombreux accidents constatés à Constantine et sa région dont la
plupart étaient mortels. Mais du côté des motocyclistes que nous avons
approchés, c'est un autre son de cloche. Les compagnies d'assurance sont
montrées du doigt, «elles refusent de nous assurer, sous prétexte qu'elles ne
sont pas spécialisées dans cette catégorie». Un homme d'un certain âge nous
apprend que «sous une grande insistance pour assurer la moto de mon fils, on
m'a orienté vers une de leur filiale à Annaba». Des propos confirmés par de
nombreux témoins.
Nous avons posé la question à un assureur, «Pourquoi les compagnies d'assurance rechignent-elles à assurer les deux-roues ?». Celui-ci reconnaît les faits et dira «Les compagnies d'assurance sont peu engagées, voire réticentes. Le risque que constitue une moto est tellement grand aux yeux des assureurs que dans leur jargon ils le qualifient d'engin de la mort». Et d'ajouter que «Les compagnies d'assurances n'ont pas le droit de refuser une assurance parce que c'est leur vocation, et pour le citoyen c'est un droit de fait». En conclusion il dira «Si on s'assure, c'est parce qu'il y a un risque, la compagnie adapte le prix de l'assurance à la fréquence du risque, mais ne peut pas la refuser». Et pourtant, la moto demeure honnie par les assureurs. |
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