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CHLEF: 10 octobre 1980 - 10 octobre 2013, les stigmates du séisme toujours présents

par Bencherki Otsmane



33 ans se sont écoulés depuis le terrible tremblement de terre qui a frappé la ville de Chlef (ex Al-Asnam) et ses environs, faisant au total 2.633 morts et 8.369 blessés. Il était 13h30 mn en cette journée du vendredi 10 octobre de l'année 1980, quant la terre a tremblé. Ce fut un séisme parmi les plus meurtriers qu'a connu notre pays. En effet, avec une magnitude de 7,3 sur l'échelle de Richter qui en compte 9 degrés, les dégâts matériels sont immenses. Près de 90% de la ville était en ruine .29.747 maisons ont été détruites et 478.949 personnes étaient sans abri. Devant l'urgence le gouvernement a fait appel à une multitude d'entreprises étrangères pour monter des baraques afin de loger les sinistrés. C'est ainsi que des sites ont été aménagés à l'image de ceux de Chettia, Chorfa, Lala Aouda, Ouled-Mohamed etc. pour accueillir les baraques. Cependant, si à l'époque la priorité du gouvernement était de caser les sinistrés dans une première phase, une deuxième devrait être consacrée à la reconstruction définitive de la région sinistrée par des matériaux de construction conventionnels. Malheureusement 33 ans après, ces chalets dont la durée de vie est de dix ans, abritent toujours des familles qui subissent le froid de l'hiver et la chaleur suffocante de l'été en sus de la menace de l'amiante (une matière cancérigène) contenue dans les parois des baraques. Aujourd'hui, malgré les initiatives de l'Etat pour éradiquer ces baraques notamment en attribuant une aide de 120 millions de centimes à chaque occupant de chalet pour reconstruire en dur sa maison, il faut dire que l'opération n'a pas connu l'engouement désiré. Très peu de gens ont constitué des dossiers pour bénéficier de cette aide. Les raison sont diverses. De nombreux citoyens estiment que cette aide est dérisoire compte tenu de la cherté des matériaux de construction et interpellent le président de la République de reconsidérer le montant de l'aide. L'autre cause du refus des sinistrés trouve son origine dans la procédure utilisée par les responsables concernant le versement partiel de l'aide suivi d'une bureaucratie caractérisée dans l'étude du volumineux dossier. Toute cette démarche est rejetée et surtout décriée par les occupants, alors qu'aucune amélioration n'a été décidée jusqu'à ce jour. De toute évidence ce que l'on peut retenir de ce triste anniversaire c'est que plus de trois décennies se sont écoulées et « les sinistrés du tremblement de terre de 1980 » vivent dans des conditions difficiles dans ces chalets.