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La mise en service du nouveau marché à bestiaux d'El Kerma, à une période
de grande demande, notamment, à l'approche de l'Aïd El Adha et le départ des
pèlerins aux Lieux Saints, a suffi pour déceler déjà des carences, notamment en
matière de voies d'accès menant à cet espace marchand. Le jour de son
inauguration, la circulation était dense au point où des embouteillages l'ont
carrément perturbée. Selon plusieurs marchands, il aurait été préférable de
créer une voie d'accès unique et indépendante, menant à l'entrée principale du
marché et un petit détour, à proximité de l'ex décharge, aurait été judicieux.
Hier, de visu, il était très difficile de se frayer un chemin, en raison du
nombre important de véhicules entrant ou sortant de la structure.
Certains citoyens n'ont eu de choix que de faire demi-tour et stationner leurs véhicules, à plusieurs centaines de mètres et faire le trajet à pied. Cette situation a donné lieu à un début d'apparition de marchands informels qui prennent place en dehors de la structure et, chose étrange, une partie du trottoir, flambant neuf, a été, carrément, détruite pour laisser le passage à une aire située à quelques mètres du marché. «Si aucune mesure n'est prise par les autorités compétentes pour contrôler l'activité, et ce, dans l'immédiat, une activité informelle et parallèle n'est pas à exclure», nous dira un maquignon, qui estime que cela encouragerait certains marchands à déserter le marché et éviter des frais supplémentaires. Cela étant, ces mêmes maquignons considèrent que le transfert du marché à bestiaux des abattoirs d'Oran vers El Kerma ne peut atteindre son objectif, à savoir la régulation de l'activité, qu'à travers une lutte, sans merci, contre les adeptes de l'informel. Sur ce plan, ils rappellent ce qu'endurent les mandataires de fruits et légumes, après leur transfert, en raison de la prolifération de marchés de gros informels. Plus le jour de l'Aïd approche, plus les appréhensions des marchands réglementaires sont grandes, du fait que durant l'ultime week-end avant la fête, se rendre à cette structure ne sera pas une partie de plaisir, pour les clients et, de ce fait, ils iront chercher le mouton du sacrifice, ailleurs. |
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