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« Si vous ne croyez pas en la formation, essayez l'ignorance » Professeur
en management de la qualité-Harvard-
Depuis quelques années dans le monde, la participation de la population à la formation continue fait l'objet d'une attention croissante de la part du public et du monde politique. Du fait, qu'aujourd'hui, la société est caractérisée par des changements de valeurs et des évolutions constantes qui rendent les savoirs rapidement obsolètes. Pour faire face à ces défis, elle doit plus investir dans la formation continue afin d'assurer et développer la capacité individuelle d'action dans la vie professionnelle et quotidienne. Aujourd'hui, quel que soit le domaine, tout va très vite. La réactivité est au cœur de nos actions et de notre métier. Pourriez-vous imaginer aujourd'hui de ne pas mettre à jour vos logiciels, apprendre à utiliser le Facebook, Skype ?. ? Ne pas se former, c'est la même chose, c'est ne pas être à jour. Définition de la formation continue La formation continue recouvre toutes les activités de formation entreprises par des adultes dans un but explicite d'apprentissage qui se déroulent en dehors d'un cadre institutionnalisé après la scolarisation obligatoire et qui n'aboutissent pas à un diplôme reconnu. Ce type de formation est devenu un processus continue et polyvalent. Les compétences de base, lecture, écriture, calcul et la capacité à résoudre des problèmes font la liaison entre l'enseignement général et la formation continue. Quels sont les bénéfices de la formation continue ? Au plan macroéconomique, la formation continue, contribue à accroitre le capital humain, qui est un facteur déterminant pour la compétitivité des pays. En plus, elle influe positivement sur le système social. Un jour à la sortie d'une courte formation continue en communication interpersonnelle pour des sages ?femmes. Une participante à cette formation m'a dit : « maintenant je sais pourquoi j'ai toujours des problèmes au travail et des disputes avec mon mari, cela viens de moi, car j'ai des problèmes dans ma communication ». Cet exemple, illustre l'impact de cette formation continue sur le coté professionnel et social de la sage-femme. L'individu, quand à lui, peut, en actualisant ses connaissances professionnelles ou en participant à des cours de formation continue extra-professionnelles, préserver sa compétitivité sur le marché du travail et travailler à son propre épanouissement. La formation continue dans le monde De nombreux pays ont mis en place des politiques subventionnant les entreprises désireuses de parrainer de la formation au sein de leurs établissements, mais aussi des lois imposant aux entreprises de financer de la formation continue. Par exemple le système français de formation professionnelle continue a été développé pour l'essentiel, sur le principe d'une obligation faite aux entreprises de former en permanence le plus grand nombre possible de travailleurs. Mis en place dans sa forme actuelle au début des années soixante-dix et largement réformé depuis, il établit le principe « Former ou payer ». Les entreprises de plus de 10 salariés doivent, chaque année, affecter un minimum de 1,5 % (révisé à 1,6 % en 2004) de leur masse salariale à la formation continue et les entreprises dont les dépenses de formation sont néanmoins inférieures à ce seuil légal s'acquittent d'une taxe ou versent le complément à des organismes publics prestataires d formation. Dans ce contexte, 21 milliards d'euros annuels (référence 2001) sont investi dans la formation continue. En grande Bretagne 17,3 livres sterling sont investi dans la formation continue, et en Suisse les dépenses pour la formation continue ont été estimé à 1% du produit intérieur brut(PIB) équivalent à 5, 3 milliards de Francs Suisse. Au niveau d'entreprise, à titre d'exemple, la société IBM demande à ses technico-commerciaux de consacrer chaque année 15 % de leur temps à la formation, dont une partie à distance. La chaine ALJAZEERA, dispose d'un centre de formation pour ses journalistes et son personnel technique (ALJAZEERA MEDIA TRAINING AND DEVELOPEMENT CENTER). Ce centre, est un des secrets de la réussite de la chaine ALJAZEERA. Certaines sociétés mettent également en place des programmes de formation pour les vendeurs des magasins, même s'ils commercialisent également des marques concurrentes. Dans l'union Européenne, le processus permanent de développement et de renouvellement des connaissances est considéré comme un enjeu européen fort sous le vocable « formation tout au long de la vie ». La formation continue en Algérie Le système éducatif et de formation est mise en place sur la mémorisation d'un paquet de données et la capacité à s'en souvenir au moment de l'examen. Alors, si par hasard, vous avez une stratégie efficace de mémorisation, vous serez bon dans la plupart des sujets ou au moins vous aurez de bonnes notes pour la partie théorique du programme. Le problème, c'est que nous avons besoin de plus, qu'une bonne mémoire dans notre vie d'adulte. A cet effet, à la fin du cursus éducatif et de formation le jeune sera en manque d'habilités sociales, de compétences en planification financière, en compétences en résolution des problèmes, d'habiletés émotionnelles,?.etc. A titre indicatif, The Global Competitiveness Rapport 2012-2013 classe l'Algérie au 108ème rang dans l'indicateur enseignement supérieur et la formation « higher education and training ». Dans un séminaire, un formateur étranger, après avoir fait le constat de la filière Boulangerie en Algérie, il a dit : « vous avez des équipements des années 2000, mais un savoir- faire des années cinquante ». Malheureusement, ce constat décevant peut être fait à tous les niveaux dans le pays. De ce fait, en Algérie nous devons faire de la formation continue une priorité pour la mise à niveau de nos compétences où nous enregistrons un grand déficit. En faisant, un bilan, de nos compétences, en fonction de la simple lecture de la définition du concept de compétence qui est : « La compétence est la mobilisation ou l'activation de plusieurs savoirs, dans une situation et un contexte données » suivant la définition de Guy le Borterf. Ces savoirs sont : 1 Le savoir : l'ensemble des connaissances d'une personne acquises par l'étude, par l'observation, par l'apprentissage et /ou par l'expérience. 2 Le savoir-faire : la connaissance des moyens qui permettent l'accomplissement d'une tache. Le terme équivalent en Anglais est Know-how. 2 Le savoir-être (ou qualités personnelles) : la capacité de produire des actions et des réactions adaptées à l'environnement humain et écologique. Ces qualités peuvent être résumées comme suit : Adaptabilité, analyse, communication, négociation, organisation et gestion des priorités, orientation vers les résultats, prise de décision, sens relationnel, synthèse et travail en équipe. Donc, la compétence = savoir + savoir-faire + savoir-être L'état Algérien a mis en place tout un dispositif réglementaire pour la formation professionnelle continue sur la base de la loi 97-02 du 31/12/1997 portant la loi de finance pour 1998 ses articles 55, 56, 86 et 87 qui stipules que les organismes employeurs , à l'exclusion des institutions et administrations publiques sont tenue de consacrer un montant égal au moins à 0,5% de la masse salariale annuelle aux actions de la formation professionnelle continue. A défaut, ces organismes employeurs sont assujettis au versement d'une taxe de formation professionnelle continue. A ma connaissance, aucune étude n'a été faite pour évaluer l'efficacité de ce dispositif sur le terrain. Par ailleurs, pour les agents de la fonction publique, le droit à la formation et au perfectionnement est garantie conformément à l'article 38 du statut général de la fonction publique, mais le dispositif réglementaire reste jusqu'à maintenant non adopté pour la mise en application de ce droit. En conclusion, pour relancer la formation continue en Algérie et quelle soit la priorité des priorités (tout le monde doit être formé), une loi doit être adoptée visant à renforcer la formation continue, en tant que partie intégrante de l'apprentissage tout au long de la vie. Par ailleurs, notre système éducatif et de formation continue devraient permettre aux jeunes et aux adultes d'acquérir les compétences clés nécessaires pour le citoyen du 21ème siècle, et qui peuvent être résumés comme suit : ? la communication dans la langue maternelle ; qui est la faculté d'exprimer et d'interpréter des concepts, pensées, sentiments, faits et opinions oralement et par écrit (écouter, parler, lire et écrire), et d'avoir des interactions linguistiques appropriées et créatives dans toutes les situations de la vie sociale et culturelle. ? la communication en langues étrangères ; qui implique, au-delà des mêmes compétences de base que celles de la communication dans la langue maternelle, la médiation et la compréhension des autres cultures. ? la compétence mathématique et les compétences de base en sciences et technologies ; La compétence mathématique est l'aptitude à développer et appliquer un raisonnement mathématique en vue de résoudre divers problèmes de la vie quotidienne. Les compétences de base en sciences et technologies renvoient à la maîtrise, à l'emploi et à l'application des connaissances et méthodologies servant à expliquer le monde de la nature. ? la compétence numérique ; qui implique l'usage sûr et critique des technologies de la société de l'information (TSI) et la maîtrise des technologies de l'information et de communication (TIC). ? apprendre à apprendre ; liée à l'apprentissage, à la capacité à entreprendre et organiser soi-même un apprentissage à titre individuel ou en groupe, selon ses propres besoins. ? les compétences sociales et civiques; La compétence sociale renvoie aux compétences personnelles, interpersonnelles et interculturelles ainsi qu'à toutes les formes de comportement d'un individu pour participer de manière efficace et constructive à la vie sociale et professionnelle. Les compétences civiques est la connaissance des notions et structures sociales et politiques (démocratie, justice, égalité, citoyenneté et droits civils). Donc, avoir un individu qui peut assurer une participation civique active et démocratique. ? l'esprit d'initiative et d'entreprise ; qui consiste en la capacité de passer des idées aux actes. Il suppose créativité, innovation et prise de risques, ainsi que la capacité de programmer et de gérer des projets en vue de la réalisation d'objectifs. ? la sensibilité et l'expression culturelles ; qui implique la conscience de l'importance de l'expression créatrice d'idées, d'expériences et d'émotions sous diverses formes (musique, arts du spectacle, littérature et arts visuels). Références 3 Philip Kotler, Kevin Keller, Delphine Manceau Bernard Dubois. Marketing Management, ed, PEARSON Education, 2009 4 Gérard ROUDAUT. Faire soi-même son bilan de compétences, ed, Stydyrama, 2008 5 Claude Desbordes, ed, L'EXPRESS, 2005 6 Nathalie Lavielle-Gutnik et Fabrice Gutnik . Réussir la conception et la l'animation de formations, ed, Vuibert, 2005 7 Recueil de textes législatifs et réglementaires du FNAC ? Algérie 8 Développement des compétences clés ? CAFOC de Nantes- Gérard Hommage ? Avril 2009 9 Formation professionnelle générale et continue et croissance économique. Etat de la question et propositions de pistes de recherche en suisse, mars 2006 10 Ingénieur d'état en chimie 11 Formateur: Training of trainers -TOT- 12 Diplomé du CANADA GLOBAL CENTRE |
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