
«La consolidation
des axes déterminants de la migration mixte et perspectives», c'est là un thème
qui sera disséqué, le 1er octobre prochain, à l'occasion de l'organisation par
la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits
de l'homme (CNCPPDH) d'un atelier technique consacré au phénomène de l'immigration
clandestine qui prend des dimensions alarmantes dans un contexte de conflits
locaux violents pour les uns et de misères socioéconomiques pour d'autres. «Le
point de vue humain» sera mis en exergue lors de cet atelier qui sera organisé
à la nouvelle ville Ali Mendjeli, en présence d'acteurs institutionnels et non
institutionnels, la société civile, les professeurs d'universités, les
chercheurs et les journalistes, nous indiquera Mme Baghdadi Teraï Fatiha,
avocate et déléguée régionale de la CNCPPDH. Cette dernière plaidera, donc,
pour «une protection des droits humains» des migrants illicites qu'ils soient
hommes, femmes ou enfants. «Lorsque nous sommes devant le fait accompli d'un
migrant illicite, nous devons penser à l'assister et à protéger ses droits élémentaires,
le droit à la vie, à la nourriture et à l'hébergement dans des conditions
adéquates», dira-t-elle. Ajoutant, dans ce sillage, qu'au-delà de l'application
de la loi à l'encontre des cas de migrants arrêtés sous le chef d'inculpation
de séjour illégal, «il reste quand même une place pour la protection de la
dignité humaine». Maître Baghdadi Fatiha rappellera dans ce sens que notre
pays, devenu depuis quelque temps une zone de transit vers l'Eldorado européen,
fait face actuellement à une forte migration au niveau de ses frontières sud,
ainsi que l'arrivée massive de Syriens fuyant l'enfer de la guerre. «Nous
défendons le cas des Algériens qui immigrent clandestinement vers les pays
européens, en sollicitant le soutien et l'aide des organisations internationales,
comme le HCR, l'Union des juristes italiens et le syndicat des immigrés,
lesquelles organisations devraient marquer leur présence à l'atelier technique
consacré à la question, le 1er octobre prochain à Constantine, et nous sommes
engagés à l'intérieur du pays aux côtés des migrants illicites et où nous
veillons à ce qu'il n'y ait pas violation des principes contenus dans les
conventions internationales en matière des droits de l'homme et des droits
socioculturels», souligne notre interlocutrice.