
Certains quartiers
à Méchria, le plus grand centre urbain de la wilaya de Naâma, restent encore en
proie à des problèmes liés à l'aménagement urbain et à l'éclairage public qui
empoisonnent la vie des habitants notamment pendant la saison des pluies. C'est
à priori le cas du quartier dénommé «auto construction», au sud de la ville,
qui continue de souffrir de l'absence de voirie urbaine à même de garantir aux
citoyens un cadre de vie décent : «notre quartier, témoigne Belabbed Ahmed,
locataire, bouclera bientôt sa vingtième année d'existence sans pour autant
bénéficier des commodités nécessaires à la vie tels l'aménagement urbain et la
voirie. Moult correspondances ont été adressées aux responsables communaux pour
les sensibiliser à nos préoccupations mais sans aucune suite, sachant que ce
quartier est à forte concentration de population. Non loin de là, le quartier
appelé anciennement Belfilali et qui, aujourd'hui, fait partie de la cité
El-Houria, continue de souffrir des affres des eaux de ruissellement qui ont
tout détruit ne laissant par endroits que quelques lambeaux d'asphalte. «A
défaut de voirie, de trottoirs et d'avaloirs, souligne un habitant du quartier,
les eaux pluviales menacent les habitations. Même les canalisations principales
du gaz de ville sont menacées par ces eaux qui s'infiltrent dans le sol et
portent préjudice au réseau.
Sur la périphérie,
les citoyens qui ont construit leurs habitations à proximité du site «Bouloufa»
attendent avec impatience l'arrivée de l'éclairage public ; car l'été les
scorpions et autres reptiles dangereux pullulent. Les gens de la coopérative
immobilière, des cadres de l'UGTA à Méchria Djedida souffrent, quant à eux, de
l'absence de l'électricité. Selon leurs témoignages, seules trois habitations
sur les 26 existantes, sont raccordées au réseau électrique, les autres courent
toujours derrière la régularisation de leurs situations auprès des instances
concernées. L'absence d'aménagements et de canalisations pour le drainage des eaux
pluviales fait de la coopérative immobilière «El Kechef», située en contrebas
de la RN6, une grande plaie dans le tissu urbain du quartier «Essalam». Les
locataires, selon leurs témoignages, paient un lourd tribut aux eaux pluviales
qui rongent leurs habitations. Ces derniers lancent un SOS en direction des
responsables concernés pour tenir compte de leurs doléances.