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Oran :
Ouverture de la 7ème édition du Festival du cinéma arabe : Une cérémonie sobre et sans enthousiasme
par Ziad Salah ![]() De l'avis de tous,
notamment les habitués de ce festival, la cérémonie d'ouverture de la 7ème
édition est de loin « la plus médiocre », comparativement aux précédentes
éditions. Elle a été sobre jusqu'à frôler l'ennui, estiment plus d'un invité,
en dehors de la salle de l'Hôtel Le Méridien, où elle a eu lieu. Cette
cérémonie a démarré par la réception des invités dans le village « Bouguermouh
», aménagé avec une grande tente. Dès que les invités ont pris place dans la
salle, commença alors l'écoulement des discours. Celui du présentateur d'abord,
de la commissaire du Festival, celui d'Ahmed Rachedi, retenu pour l'hommage
lors de cette édition et celui du SG de la wilaya d'Oran, occupant,
actuellement, le poste de wali par intérim. On procèdera après, à l'appel et la
présentation des membres des différents jurys. Ces discours et présentations
ont été intercalés par des moments musicaux.
Des prises de parole, retenons ce qu'a avancé Rachedi concernant la centaine de chaînes arabes satellitaires existantes. « Elles n'assurent même pas la diffusion de 1% de la production cinématographique de notre région », lance-t-il, pour expliquer l'importance du festival d'Oran. Toutes les performances verbales fournies n'ont pas réussi à retenir l'assistance sur place. Par petits paquets, certains ont préféré se retrouver dans les halls pour discuter avec une telle ou un tel. Relevons, dans ce cadre, que la salle retenue pour abriter cette cérémonie est restée aux trois quarts vide. Ce qui est inhabituel. Nous apprenons que certains élus, habitués à « investir », en compagnie de leurs familles les cérémonies de ce festival, ont boycotté celle d'ouverture de la 7ème édition. La cérémonie s'est terminée par le lancement de la projection du film algérien « Une si jeune paix ». « Un film pour ciné-clubs », nous dira un ancien président de jury de ce festival et grand connaisseur du cinéma. Pratiquement personne n'a assisté à cette projection. Invités et public se sont livrés dans le hall, au jeu des prises de photos. Même ammi Said (Said Hilmi) n'a pas réussi à résister à la tentation : il a bel et bien répondu aux sollicitations de ses admiratrices et admirateurs. Dans cette foire à la photo, certains, non concernés par le festival, sont venus mesurer leur popularité. Il faut signaler que l'absence d'officiels, à la cérémonie d'ouverture, a, probablement, dissuadé ceux qui gravitent autours des autorités de venir encombrer la salle de l'Hôtel «Le Méridien». Certains organisateurs émettent le souhait que celle de clôture se déroulera de la même manière : en présence uniquement des gens du cinéma et celles et ceux qui aiment cet art. Loin de l'ère de Habib Chaouki, le premier commissaire de ce Festival qui voyait grand et ne lésinait pas sur les dépenses, celle de cette édition a, peut-être, entamé le tournant vers la parcimonie. De toute manière, les questions des budgets de cette manifestation ont été toujours gardées jalousement comme un secret d'Etat. Pourvu que ça ne soit pas au détriment de la qualité du cinéma programmé. |
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