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![]() ![]() ![]() Notre supplément TIC avec la collaboration de «MAGHREB EMERGENT» - Un mode d'allocation des fréquences 3G «spécifique»
par Farid Farah ![]() Les déclarations
sur la 3G fleurissent ces derniers jours. La ministre de la Poste et des
Technologies de l'information et de la communication, Zohra Derdouri a en effet
assuré, en marge de l'inauguration du Salon Med-IT 2013 d'Alger qu'aucune
modification ne sera apportée au planning arrêté dans le cadre du processus de
l'étude des offres des opérateurs par la commission d'appel à la concurrence.
Les «notes d'évaluation» et le «classement des opérateurs par ordre de mérite»
seront ainsi connus le 15 octobre prochain. Ce classement permettra en fait le
maillage des champs géographiques de couverture pour chaque opérateur. Le
premier du classement aura le grand avantage de choisir les agglomérations à
forte densité urbaine. Un travail de fond est entrain d'être mené par les
membres de la commission d'évaluation des offres pour bien réussir la mise en
œuvre de ce classement dont dépendra l'allure de la future carte des réseaux
UMTS de l'Algérie. Cependant, une question mérite d'être posée. Pourquoi le
gouvernement a opté pour la méthode de la soumission comparative dans l'octroi
des licences 3G à des opérateurs déjà opérationnels sur le marché de la 2G ? La
réponse est loin d'être technique. En choisissant l'audition comparative,
l'Etat entend mettre en évidence son rôle dans le choix du type de l'économie
appliquée aux télécommunications mobiles du pays. L'Etat a donc voulu éliminer
toute empreinte économique libérale dans la distribution des îlots des
fréquences. En effet, la mise aux enchères des bandes de fréquences est une
méthode conçue par les américains. Elle présente de nombreux avantages, autres
que l'importance des fonds financiers, apportés aux caisses de l'Etat. Nous
pouvons citer la réduction de moitié de la durée du déroulement de la procédure
de l'octroi des licences et l'abaissement de la charge de travail de
l'administration. Cependant, la méthode de l'attribution du spectre à l'opérateur
le plus offrant, risque d'instaurer un monopole ou une dominance dans le
contrôle de la majorité du spectre. L'Etat a donc préféré suivre l'exemple de
la Finlande, premier pays à avoir octroyé des licences UMTS via la méthode la
soumission comparative suivant des critères de sélection objectifs et donnant
lieu à des engagements des opérateurs. Il est à souligner qu'aujourd'hui, à
travers le monde, l'allocation des fréquences 3G ou 4G s'effectue selon trois
méthodes différentes : soumission comparative, tirage au sort et enchères.
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