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Lancés le 18
octobre 2012, les travaux de rénovation de la Grande Poste d'Oran sont à
l'arrêt depuis le mois de mai dernier pour des problèmes organisationnels qui
n'ont pas été réglés jusqu'à présent. Selon le directeur régional d'Algérie
Poste, M.Redouane Mlahia, une réunion est prévue prochainement avec
l'entreprise réalisatrice de ce projet Sarl Promatal, spécialisée dans la
restauration de bâtiment afin de discuter des problèmes qui entravent la
continuité des travaux.
Pour le premier responsable régional d'Algérie Poste, «les travaux ont été interrompus et la prochaine réunion devra trancher sur la question». Une situation qui a retardé la cadence des travaux avec évidemment un impact sur le délai de réception de ce bâtiment datant de l'époque coloniale. Selon le cahier des charges, l'opération de rénovation devait être finalisée en 18 mois mais jusqu'à présent il n'y a aucun indicateur sur la reprise des travaux. C'est ce que nous a affirmé le chef d'entreprise de Promatal, M. Mohamed Gacem, contacté hier. Pour le premier responsable de Promatal, «les travaux ont été interrompus par le maître d'ouvrage qui est Algérie Poste, suite à des problèmes rencontrés sur le site et signalés par l'entreprise réalisatrice». Selon le chef d'entreprise, «un ODS d'arrêt a été décidé par le maitre d'ouvrage, le 6 mai dernier suite à une réunion tenue avec l'engagement de lever toutes les réserves formulées par l'entreprise réalisatrice du projet de rénovation». Parmi ces problèmes, notre interlocuteur cite l'occupation des lieux par d'autres institutions malgré le lancement des travaux, l'existence d'installations de valeur appartenant à Mobilis et Algérie télécom qui n'ont pas été évacuées. Le même interlocuteur explique également que le bâtiment, conçu comme un labyrinthe ne dispose pas de moyens de sécurité. L'autre problème, le plus important, estime le chef d'entreprise, est l'intégration de travaux supplémentaires dans le marché conclu avec le maitre d'ouvrage. «Nous avons, dit-il, rencontré des contraintes entravant la continuité des travaux et qui ont incité l'entreprise à proposer des travaux supplémentaires, devenus indispensables pour le bon déroulement du chantier». L'exemple donné est celui de la découverte de plusieurs niveaux de faux plafonds qui demandent une intervention spécifique. Pour le chef de l'entreprise, la demande pour l'intégration a été faite au maître d'ouvrage mais rien n'a été fait. Sans la levée de ces réserves, l'entreprise Promatal signale que la bonne exécution des travaux est compromise. En attendant que « le litige » entre la maître d'ouvrage et l'entreprise réalisatrice du projet soit réglé, le bâtiment de la Grande Poste reste fermé et le chantier inachevé. Ce problème qui a surgi pour la rénovation d'un patrimoine de la ville remet en cause la procédure de finalisation de l'étude d'un projet avant le lancement des travaux afin d'éviter toutes les surprises. Des spécialistes insistent pour que tout projet soit maturé par une étude ficelée. Cette étude, parfois, prend plus de temps que la concrétisation du projet. Pour une ville où il est question de modernisation à travers un projet colossal, la question des études des projets est à méditer profondément. |
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