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La compagnie d'assurance privée Alliance Assurances est décidée à jouer
le rôle d'investisseur institutionnel en s'associant avec des professionnels
dans certains secteurs, dont l'agroalimentaire, la pharmacie et l'immobilier.
C'est ce qu'a annoncé, hier, M. Hassen Khelifati, P-DG d'Alliance Assurances, sur la radio-web de Maghreb Emergent. L'invité de radio-web voit dans cette nouvelle démarche des opportunités de diversification du portefeuille de sa boîte, dans un marché d'assurance très serré dominé pratiquement par le secteur public et qui souffre d'une concurrence «peu loyale» selon ses propos . Alliance Assurances entend assumer son rôle d'investisseur institutionnel en tant qu'accompagnateur des professionnels, soutient le P-DG d'Alliance Assurances qui affirme qu'un contrat est en cours de finalisation entre sa compagnie et un groupe «brésilien» de renommée mondiale pour l'un des plus grands projets dans la filière avicole en Algérie. Il dira que son groupe qui a déjà des connaissances dans le secteur de l'immobilier fera dans la promotion immobilière directe, en créant sa propre filiale tout en s'associant bien évidemment avec des professionnels. Si Hassen Khelifati a estimé que cette nouvelle disposition décidée par Alliance Assurances en tant qu'«investisseur institutionnel» est bénéfique, il a pourtant émis des réserves quant à la rentabilité de la filière assurance des personnes. «De plus, je ne vois aucun intérêt à injecter 1 milliard de dinars dans une activité embryonnaire», soutiendra-t-il. Sur l'entrée en Bourse d'Alliance Assurances depuis 2011, Khelifati s'est dit à la fois sceptique et déçu en l'absence d'un soutien effectif, qui incite les banques à s'impliquer davantage et à jouer leur rôle pour relancer la Bourse en garantissant un seuil minimum de liquidités des titres. Il affirme que le problème de la liquidité sur la place boursière se pose toujours avec acuité. «Ça ne bouge pas, le marché secondaire n'est pas du tout dynamique». Pour Hassen Khelifati, le problème sera solutionné dans le cas d'une intervention politique. «Il faut qu'il y ait une décision politique, l'intervention du 1er ministre qui a été déjà saisi sur cette question ou bien l'intervention du ministre des Finances». Autrement dit, pour avoir un marché secondaire dynamique en Bourse, il faut faire agir les banques publiques et il faut lever la pénalisation de l'acte de gestion. Sur un autre registre, le P-DG d'Alliance Assurances a regretté le désengagement des chefs d'entreprises de la place boursière. 98% des actions sont portées par des particuliers, en absence quasi totale des chefs d'entreprises, soutiendra-t-il. Le P-DG d'Alliance Assurances est revenu sur le bilan de sa compagnie rendu public lors de la troisième assemblée des actionnaires. Il a précisé que sa compagnie a retrouvé sa performance et sa croissance, notamment après «des incidents de parcours». Le chiffre d'affaires d'Alliance Assurances est de 3,7 milliards de DA en 2012, «avec un recul de 5% par rapport à 2011, en raison de la séparation de l'assurance de personnes et du retrait d'un grand client», selon les explications de Khelifati. Il précise encore avec un résultat net de 232 millions de DA en 2012. Affaire Tahkout-Alliance Assurances: Khelifati favorable à un arbitrage du FCE Le P-DG d'Alliance Assurances a affirmé que la FCE n'a proposé aucun arbitrage à ses deux membres, à savoir la société Tahkout et Alliance Assurances au début du conflit qui a opposé les deux protagonistes. Bien que l'affaire soit en justice, le P-DG d'Alliance Assurances s'est dit ouvert à un arbitrage du FCE et ouvert à toutes les solutions. Il a précise qu'en fait son entreprise et celle de Tahkout ont été victimes d'un complot orchestré par d'ex-responsables de sa compagnie. Il précise avec regret «et comme conséquences du complot, mon fils a fait l'objet d'une tentative de kidnapping». |
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