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Notre supplément TIC avec la collaboration de «MAGHREB EMERGENT» : Ce train du haut débit qui passe sans nous?

par Farid Farah



En Algérie, le décollage du haut débit mobile est toujours en instance pour ne pas dire compromis à jamais. Les rares acteurs de l'Internet, de l'électronique et les éditeurs traditionnels du pays ne pourront pas dévoiler la valeur économique que peut générer cette technologie dans la société algérienne. Ailleurs, le haut débit mobile a baissé les prix des smartphones et augmenté le taux de présence des applications web mobiles dans le réseau des réseaux. Ici, malgré l'absence de support de diffusion rapide des applications comme la 3G, les ventes des smartphones enregistrent quotidiennement une forte demande d'achat. Les observateurs affirment que les internautes algériens utilisent une seule connectivité dans l'usage de leurs tablettes et smartphones pour découvrir les contenus mobiles étrangers. Il s'agit du Wifi et en plus à partir d'un point fixe qu'est le domicile. Les applications mobiles commencent à prendre de la place.

Les utilisateurs ont pris l'habitude de s'informer, se divertir et même de travailler depuis leur mobile. Pour les développeurs algériens, ne pas être présent sur les plateformes d'applications intégrées dans les smartphones destinés au marché du pays, c'est laisser la place à un concurrent étranger d'exploiter cette part de marché. Il est impensable de voir les opérateurs de la téléphonie mobile importer le contenu de l'étranger. C'est l'opérateur qui a besoin du développeur et non le contraire. Pour preuve, c'est le développeur d'applications qui fabrique la data qui sera consommée par ses abonnés. Un fabricant de contenus mobiles local coûtera à l'opérateur moins qu'un étranger. L'amortissement des investissements de la 3G se fera donc plus facilement avec le développeur local.

L'équipementier occupe également une place importante dans le marché des applications mobiles. C'est lui qui est en charge de préinstaller, à l'usine, les applications sur les terminaux. Les futurs détenteurs ne seront pas obligés de la télécharger. Ces applications devraient toucher tous les secteurs. La presse, santé, monétique, éducation, tourisme, etc. Algérie Poste en est le bon exemple de la monétique. Ses clients pourront, à partir d'une application mobile téléchargée dans leurs smartphones, consulter leurs comptes, localiser l'agence, commander des chéquiers, effectuer un payement. Le fonctionnement d'une telle application fera appel aux compétences de plus de 300 ingénieurs. Espérons que ces développeurs deviendront un jour exportateurs de contenus mobiles.