Jeudi dernier, ce drame a jeté la stupeur et l'effroi au sein des habitants d'Ouled Riah, une localité située non loin de Zenata dans la daïra de Hennaya, déjà ébranlée il y'a deux semaines par le suicide, dans une mosquée, d'un jeune muezzin de 27 ans. Fakih Abdelhak, un autre jeune garçon du village a été retrouvé avec une corde autour du cou dans un hangar agricole, le soir du 6 juin 2013, aux environs de 17 heures. Les éléments de la brigade de la gendarmerie de Zenata qui se sont aussitôt rendus sur les lieux du drame, ont établi un large périmètre de sécurité. Le corps sans vie a été acheminé au centre hospitalo-universitaire (CHU) de Tlemcen pour les besoins d'une autopsie. En quinze jours, ce sont donc deux jeunes hommes de cette même localité, réputée pour sa tranquillité, qui ont mis fin à leurs jours tragiquement. Selon nos informations, la victime, qui est native du village, était en effet âgée de 24 ans et serait célibataire. Les éléments de la brigade de gendarmerie de Zenata, en charge de l'enquête, ont entendu hier les proches de la jeune victime pour tenter de comprendre les circonstances de cette tragédie et déterminer les véritables mobiles de cet acte irréparable. Le suicide par pendaison du premier muezzin a-t-il pu avoir une influence dans le passage à l'acte du jeune homme? Les questions ne manquent pas après cette terrible loi des séries. Pour l'heure, c'est le choc et la consternation dans le village d'Ouled Riah où la population ne comprend toujours pas comment ce jeune homme à la fleur de l'âge a pu se suicider. Hier matin, quelques heures après ce nouveau drame, tous les habitants étaient abasourdis surtout qu'il y avait eu un premier suicide dans la cité. Dans le voisinage immédiat du domicile de la victime, l'émotion et l'incompréhension se lisent sur tous les regards. «On ne comprend pas ce qui a pu se passer», murmure un jeune ami de la victime, choqué et la mine défaite. Un peu plus loin, des jeunes, assis sur les trottoirs, nous ont décrit la victime comme une personne sans problème particulier. Notons, qu'un magasinier de l'APC de Remchi de 45 ans, s'est donné la mort, au cours de la semaine dernière.

Une autre jeune fille de 25 ans, a tenté de se suicider à l'acide dans la commune de Beni Ouarsous. Elle a été évacuée en urgence au CHU de Tlemcen. Ses jours ne sont heureusement pas en danger. Les suicides sont-ils devenus un problème récurrent dans notre société ? Selon un spécialiste, les suicides doivent être pris très au sérieux par les autorités locales et le mouvement associatif. Par exemple, des «pôles de vigilance» peuvent-être installés dans chaque commune afin de prévenir ces actes.