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«Nous répugnons à
savoir, parce que savoir signifie changer.»1
Dans un très récent ouvrage, offert aux étalages sans grands bavardages, intitulé «A ceux qui m'on fait découvrir le génie de la langue arabe», titre plus qu'évocateur, où - semble-t-il - l'emblématique auteur rend hommage à certains de ses professeurs en les remerciant, avec émotion et vénération, «pour tout ce qu'ils avaient fait pour lui»... Une telle reconnaissance, en prose ou en rimes, même à titre posthume, de la part de celui qu'ils prédisposèrent aux cimes, - et bien qu'opportunément à la veille de 2014, insinuiez-vous en mime ! - dénote quand même, quant aux connotations qu'on sème soyez aimables de les ajourner en m'évitant un visage blême !, que l'ex Chef d'orchestre de la symphonie de l'exécutif (désenchanté en 2004 !?) dont l'enseignement de la prestigieuse Medersa lui aurait permis d'apprendre à savoir, à savoir faire et à faire savoir (par ce livre...!) tout comme parallèlement l'éducation - en principe - l'aurait forgé à apprendre à savoir être...Pour qu'en finalité éblouissante, il se voit arrivé à la conclusion si scintillante que «Savoir c'est savoir qu'on sait.»2 ! Il est vrai, quoique sais-je, qu'à l'école (et non à l'ANSEJ !), ce Fort bastion du système éducatif où sont - en logique - «fabriqués» (et non truqués !) les vaillants gardiens héroïques du temple sacré de l'ancienne Numidie de Jugurtha à l'Algérie d'AbdelKader, était (et doit avoir l'obligation de demeurer...!?) la source de laquelle jaillissait la lumière salvatrice pour une terre qui a sans cesse «et généreusement» consenti les pires sacrifices. De la qualité de l'enseignement dispensé à la quantité des diplômes impensés, cette machine à produire les déserteurs de chantiers, pleure son malheur devant d'insatiables rentiers, qui n'ont trouvé comme unique métier que l'alléchante et «prometteuse» spécialité d'émeutier... Que sais-je de tous les chantiers initiés par les «initiés» et de la longue marche, sensée caractérisant la noble tâche, noircie par les multiples taches, dont les empreintes de l'ex Highlander de l'éducation qu'on sache et qu'il fallait, voilà bien longtemps, qu'on chasse pour préserver nos classes... ! Que sais-je des anciens écoles et collèges, qui formaient des esprits critiques faisant bon ménage, métamorphosés par la paresse et la malédiction des réserves de changes en institutions «fawdamentales», drame face auquel aucun n'a vraiment osé, si ce n'est une presse défiant les interdictions, se démasquer du faux droit de réserve en s'algérianisant n'en déplaise aux puissances orientales ou occidentales... Que sais-je de tous les préjudices causés à plus d'une génération problématique qui ne porte presque plus Novembre en admiration emblématique ! Comment et quand saurais-je toutes les conséquences désastreuses d'une telle tractation de lourds fardeaux minés - à la quête de Sisyphe - entassés en pyramides ruinées comme dossiers urgents ajournés qui devaient être plus que fouinés!!! Que sais-je des «chanceux» fils pétrolés dont les bourses rallongées leur ont permis de se voir «enrôlés» dans des universités aménagées au moment où Cheâyeb Lekhdim demeuré rongé et désespérément dérangé face aux incalculables dangers guettant ses fils diplômés mais désœuvrés en rangées allongées... Comment et quand saurait-elle, l'infatigable tisseuse des nappes et dentelles, Aïni au visage blafard, la mère de Aicha et Omar, que ses pauvres héritiers ne seront plus pris comme otages, par un syndicat et une tutelle jouant au chantage, en engendrant des mille et une périodes scolaires blanches et risquant les conséquences d'une vie à plusieurs avalanches... «(...) Dis : Sont-ils égaux, ceux qui ont reçu la science et ceux qui ne l'ont point reçue? Seuls des êtres doués d'intelligence sont à même d'y réfléchir.»4 Que sais-je de leurs sempiternels débats, caractérisés par des hauts et des bas en finissant par de dubitatifs combats ! Que sais-je des contre-indications, non révélées et présumées non avérées, de ces tonnes de Lait «LAHDA», dont toute une génération - voire plus - s'est abreuvée, sans qu'elle sache que ce fut le produit de ces vaches folles3 dont tout l'occident s'est interdit la consommation ! Au point où le trinôme, caractérisant nos écoles, de l'enseignement intellectuel, culturel et cultuel, perdant son autorité dissuasive - face une EDIPAL6 passive, et ne plus gardant la main effective sur le gouvernail et les voiles indomptables, a fini par laisser errer le voilier au bon gré des vents défavorables ! Que sais-je de la gestion des Fonds, charcutés par les vampires des bas-fonds, et de nos argentiers et de ce qu'ils en font ! En, dubitativement, instaurant, dans un progrès naïvement récurrent, la culture de la rente et l'assistanat détrônant et dévalorisant l'agriculture, le tourisme et l'artisanat... Quand saurais-je comment porter toujours mieux la confrontation d'idées - sans pour autant être, d'en haut, téléguidé -, le refus du fatalisme - né d'une longue gestation de terrorisme -, l'espoir d'une société plus humaine - innovatrice dans tous les domaines - et d'un horizon émaillé et prometteur, écaillé des vampires prédateurs ! Sachant notamment qu' «(...) En vérité, Dieu ne modifie point l'état d'un peuple tant que les hommes qui le composent n'auront pas modifié ce qui est en eux-mêmes. (...)»5. Enfin, il faut savoir, comme chantait philosophiquement Aznavour (qui ne savait pas : quitter la table, cacher sa peine ou rester de glace... !) puisque «il faut toute une vie pour surmonter les séquelles de l'éducation»7, que tant qu'il est encore temps, il est plus qu'urgent de rattraper le train en marche en s'y épuisant ingénieusement à la tâche car force est de se greffer la résonnante et giflante réalité que «de l'éducation de son peuple dépend le destin d'un pays»8. Cette dernière - le savons-nous tous ?- est justement ce qui manque à l'ignorant pour reconnaître qu'il ne sait rien ! Pour toutes ces raisons, et que sais-je encore !, et pour une vivifiante floraison semant de fertiles spores, travaillons et prenons de la peine car «Les racines de l'éducation sont amères, mais ses fruits sont doux»9.Mais cette fois-ci, assurons-nous de mettre à exécution la stratégique pédagogie consistant à «Mieux vaut tête bien faite que tête bien pleine »10. Notes : 1- Citation de la femme d'Etat Suisse Ruth Dreifuss, première Femme Présidente de la Confédération suisse en janvier 1999 2- Emile Chartier, dit Alain, Extrait de «Les idées et les âges» 3- Il parait que tous nos malheurs, à partir de la fin des années quatre vingt, sont la conséquence des contre-indications (non inscrites sur les vignettes des boites de Lait en poudre «LAHDA») de ce lait produit par les vaches folles - souriez un peu c'est gratuit et aucun risque de cholestérol... ! 4- Coran, Sourate XXXIX, Verset 9 5- Coran, Sourate XIII, Verset 11 6- L'Ex «EDIPAL» Entreprise de Distribution des Produits Alimentaires 7- Citation de l'écrivain néerlandais Jan Greshoff 8- Citation d Premier mibnistre du Royaume-Uni, sous le règne de la reine Victoria, BENJAMIN Disraeli (1804-1881) 9- Citation d'Aristote 10-Michel de Montaigne, LES ESSAIS 11- Poème du talentueux Chabbi * Universitaire |
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