
Les 17 familles du
3, rue Sifi Hasni (ex Mille et une nuits), dans le quartier de Médiouni, ne
savent plus quoi faire, après la décision d'expulsion qui leur est parvenue.
Ces familles, bénéficiaires de décisions de pré-affectation, depuis le 11
décembre 2011, sont sommées de quitter les lieux. «Mais pour aller où ?»,
disent les représentants des familles. C'est, en effet, l'inquiétude chez ces enfants
d'anciens travailleurs de l'usine de biscuits qu'ils occupent toujours. «Les
nouveaux propriétaires nous ont accordés un ultimatum, mais une fois expiré
qu'allons-nous faire ?», se sont interrogés, hier, les concernés. Inquiets et
livrés à eux-mêmes, les occupants de cette ancienne biscuiterie se retrouvent
entre le marteau et l'enclume, car du côté des autorités locales rien n'a
encore filtré quant à leur relogement. « Ils nous ont demandé d'attendre
jusqu'à la clôture de l'année scolaire, une manière de ne pas entraver le
cursus de nos enfants qui sont en période d'examens». Mais la peur hante les
esprits des 17 familles qui risquent de se retrouver dehors.
«Nous avons reçu
la visite d'un huissier de justice et plusieurs véhicules de police ont été
réquisitionnés pour nous contraindre à évacuer les lieux », souligne-t-on. En
lançant, hier, un appel pressant au wali d'Oran, les 17 bénéficiaires de
pré-affectations ont demandé à être relogés pour éviter cette pression
quotidienne qui leur est imposée. Ils souhaitent qu'un délai notifié leur soit
accordé, en attendant leur relogement dans le cas où l'opération de relogement
est prévue pour le mois de juin. Rappelons, par ailleurs, que plusieurs
familles ayant bénéficié de décisions de pré-affectation, attendent leur
relogement. Les autorités locales ont entamé l'opération, depuis plus d'un
mois, avec le relogement de 105 familles de la frange maritime et de 168 autres
de Magenta, Derb et Calo à Gdyel.